Terreur et Fascination

GUY GEORGES L'effroyable terreur d'un monstre fascinant


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Une vie d’errance et de violence, c’est ainsi qu’on pourrait décrire les premières années parisiennes de Guy Georges : le criminel alterne entre les agressions et les séjours en prison. À Nancy, en 1984, il violera une femme dans sa voiture pendant une de ses permissions et sera condamné à 10 ans de prison. En régime de semi-liberté, il s’échappe pour se rendre à nouveau dans la capitale et sévir : pendant l’hiver 1991, Guy Georges tuera pour la première fois. La victime, jeune femme de 19 ans, n’a pu lutter face à son agresseur s’étant introduit dans son domicile. Animé de pulsions, le meurtrier fou voudra récidiver l’année suivante, mais sa tentative étant ratée, il sera arrêté par les forces de l’ordre et conduit en prison.

À peine sorti en 1994, il s’en prendra en 1 an et demi à sept femmes, et tuera violemment quatre d’entre elles. L’affaire du “tueur de l’Est parisien” prend alors de l’ampleur et devient très médiatisée. Pourtant traqué, Guy Georges échappera successivement à la police de façon rocambolesque ! Tout d’abord, l’une de ses victimes dresse un portrait-robot très approximatif du tueur, ce qui ralentit l’enquête. Puis une erreur est cette fois commise par la police : les enquêteurs, ayant trouvé une trace de pas sur une scène de crime, confondent pied grec et pied égyptien. Enfin, l’assassin, témoin d’une chance incroyable, ne sera pas reconnu en photo par une autre de ses victimes.

Désormais surnommé “la bête de Bastille”, Guy Georges commettra 4 nouvelles agressions, dont deux fatales pour ses victimes. Nous sommes alors à la fin de l’année 1997 et ces crimes seront ses derniers. L’enquête prend un tournant quand le juge d’instruction Gilbert Thiel décide de mener une grande campagne de comparaison d’ADN à l’échelle nationale, Guy Georges quitte alors provisoirement Paris. Grâce à cette uniformisation, l’enquête avance et les traces trouvées sur les scènes de crimes mènent toutes au criminel : la traque du tueur de l’Est parisien est lancée !

De retour sur la capitale, Guy Georges finira par se faire coincer le 26 mars 1998 aux alentours de la station Blanche dans le 9e arrondissement, après une énième bavure policière : la presse annonce son identité le matin même de l’arrestation. Jugé en 2001, l’effroyable tueur sera condamné à une peine de perpétuité avec une période de sureté de 22 ans, il pourra donc demander sa liberté en 2020…il l’a pas encore fait.

Analyse ;;;

Le tueur en série Guy Georges "sympathique" ? Les explications de son avocate Frédérique Pons

C'est un enfant dont on n'a pas voulu. Personne n'en a voulu. Ni sa mère, ni ses grands-parents. À six ans on lui a enlevé son identité. Les experts ont dit qu'il a vécu une mort psychique", détaille-t-elle. Bien loin d'excuser ou de justifier les crimes commis par l'intéressé, elle tente d'expliquer pourquoi et comment il en est arrivé là. "Je pense qu'on a de l'empathie. On en a besoin", ajoute-t-elle. Des propos compréhensibles pour n'importe quel avocat, mais qui seront sans doute durs à avaler pour les familles des victimes.

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