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Or
Ian Brossat, sénateur du groupe Communiste républicain citoyen et écologiste – Kanaky, co-président du groupe communiste au Conseil de Paris et porte-parole du PCF, est l’invité de L’Atelier politique. Il répond aux questions de Frédéric Rivière.
Ian Brossat ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque Bruno Retailleau. Selon lui, le ministre de l’Intérieur « a contribué ces derniers mois à répandre la haine anti-musulman ; il l’a fait constamment ». Le sénateur communiste résume sa pensée par cette formule lapidaire : « Enlevez les mots musulmans et Algérie de la bouche du ministre de l’Intérieur, c’est le néant ! » Ce qui l’obsède, poursuit-il, c’est « la question de l’islam, la question de la place des musulmans dans notre pays, qui, dans sa bouche, deviennent de fait les boucs émissaires de l’ensemble des difficultés auxquelles notre pays est confronté. C’est très dangereux. »
Le sénateur ne fait pas davantage dans la demi-mesure lorsqu’il est interrogé sur les cent jours de Donald Trump à la Maison Blanche. « Effarant », tel est le premier mot qui lui vient à l’esprit pour qualifier les débuts de cette présidence. Comment considérer les États-Unis, s’ils ne sont plus nos alliés ? La réponse est directe : « Ce sont des adversaires. » Il développe : « Je pense qu’il y a eu une grande naïveté de la part de nos dirigeants, ces dernières années, à croire qu’il fallait se mettre dans la main des États-Unis pour être protégés. De fait, les États-Unis ne nous protègent pas du tout ; au contraire, ils accélèrent même la ruine des valeurs qui sont les nôtres. »
Ian Brossat partage par ailleurs avec Emmanuel Macron l’idée de l’émergence d’une « internationale réactionnaire » et admet que la gauche doit faire son examen de conscience pour comprendre comment ce courant politique a pu ainsi prospérer. Selon lui, la réponse se trouve dans « la question du travail, dans le fait d’avoir perdu de vue que, pour toute victoire de la gauche et des idées progressistes, la clef réside dans l’unité du monde du travail ». Et de conclure : « Si nous ne sommes pas capables d’unir le monde du travail, les débats identitaires l’emporteront sur les enjeux de classes, et c’est l’extrême droite qui prospérera. »
Ian Brossat, sénateur du groupe Communiste républicain citoyen et écologiste – Kanaky, co-président du groupe communiste au Conseil de Paris et porte-parole du PCF, est l’invité de L’Atelier politique. Il répond aux questions de Frédéric Rivière.
Ian Brossat ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque Bruno Retailleau. Selon lui, le ministre de l’Intérieur « a contribué ces derniers mois à répandre la haine anti-musulman ; il l’a fait constamment ». Le sénateur communiste résume sa pensée par cette formule lapidaire : « Enlevez les mots musulmans et Algérie de la bouche du ministre de l’Intérieur, c’est le néant ! » Ce qui l’obsède, poursuit-il, c’est « la question de l’islam, la question de la place des musulmans dans notre pays, qui, dans sa bouche, deviennent de fait les boucs émissaires de l’ensemble des difficultés auxquelles notre pays est confronté. C’est très dangereux. »
Le sénateur ne fait pas davantage dans la demi-mesure lorsqu’il est interrogé sur les cent jours de Donald Trump à la Maison Blanche. « Effarant », tel est le premier mot qui lui vient à l’esprit pour qualifier les débuts de cette présidence. Comment considérer les États-Unis, s’ils ne sont plus nos alliés ? La réponse est directe : « Ce sont des adversaires. » Il développe : « Je pense qu’il y a eu une grande naïveté de la part de nos dirigeants, ces dernières années, à croire qu’il fallait se mettre dans la main des États-Unis pour être protégés. De fait, les États-Unis ne nous protègent pas du tout ; au contraire, ils accélèrent même la ruine des valeurs qui sont les nôtres. »
Ian Brossat partage par ailleurs avec Emmanuel Macron l’idée de l’émergence d’une « internationale réactionnaire » et admet que la gauche doit faire son examen de conscience pour comprendre comment ce courant politique a pu ainsi prospérer. Selon lui, la réponse se trouve dans « la question du travail, dans le fait d’avoir perdu de vue que, pour toute victoire de la gauche et des idées progressistes, la clef réside dans l’unité du monde du travail ». Et de conclure : « Si nous ne sommes pas capables d’unir le monde du travail, les débats identitaires l’emporteront sur les enjeux de classes, et c’est l’extrême droite qui prospérera. »