La 30e Conférence sur le changement climatique vient se terminer. Les protocoles de la COP30 ne mentionnent pas une seule fois l’effet des énergies fossiles sur la température moyenne de la planète. Comme dans la plupart des 29 conférences précédentes, aucune décision n’a été prise qui pourrait éventuellement réduire la rentabilité du capital investi dans les bourses mondiales. Les datacenters existants et prévus pour l’Intelligence artificielle consomment tellement d’électricité que ces investisseurs ne peuvent pas renoncer aux énergies fossiles.
Il y a un an déjà, les grosses banques américaines ont quitté l’alliance qui promettait d’investir dans les technologies permettant de réduire la dépendance aux énergies fossiles. Cette alliance avait été créée après la COP26 de Glasgow en 2021.
Sans donner d’explications convaincantes, les grandes banques américaines comme Citigroup, Bank of America, Morgan Stanley, Goldman Sachs et JP Morgan ont quitté cette Alliance pour la neutralité carbone. Suite au retrait de ces grandes banques, les autres membres de l’alliance ont aussi abandonné l’objectif de la neutralité carbone.
Rappelons que les banques et les gestionnaires d’actifs ont pour fonction, entre autres, de placer l'argent des épargnants, par exemple l’argent déposé sur des comptes bancaires ou des assurances-vie. L’argent des épargnants ne représente certes qu’environ 20 % des investissements des banques, puisque les banques peuvent créer elles-mêmes les autres 80 % du montant des investissements. Cette création monétaire est un des privilèges des banques. Quand le crédit est remboursé, cet argent créé ex nihilo est à nouveau détruit.
La raison invoquée par les banques "démissionnaires" est que les épargnants exigent des rendements plus élevés pour leur épargne. Elles ne mentionnent évidemment pas que les actionnaires des banques exigent aussi des rendements plus élevés pour les 80 % de l’argent créé ex nihilo. Mais nous pouvons tout de même constater que les humains les plus riches demandent des rendements élevés pour leur épargne, même quand ils voient les nombreuses catastrophes climatiques de ces dernières années, telles les destructions massives suite aux feux de forêt en Californie. Suite à ces feux, des milliers de propriétaires de maison ne trouvent plus de compagnies d’assurances, mais cela ne semble rien changer sur les exigences de rentabilité du capital.
Depuis plusieurs années, les gouverneurs des états républicains menaçaient de ne plus recourir aux services des banques qui ont des objectifs climatiques, précisément au motif que cela fait baisser le rendement du capital. C’est une autre raison pour laquelle les banques se sont retirées de l’alliance pour la neutralité carbone. Aux États-Unis, les fonctionnaires d’état et les employés du secteur privé mettent de l’épargne dans les fonds de pension qui exigent également des rendements élevés au bénéfice des retraités.
Finalement, les résultats des Conférences sur le Climat reflètent simplement la soumission inconditionnelle qu’exige le dieu argent à tous ceux qui sont à son service. Toute notre civilisation industrielle est basée sur la multiplication de l’argent et la rentabilité du capital. Pour parler de cette exigence du capital, Jésus utilise le nom d’une cruelle divinité phénicienne, Mammon. Pour Jésus, on ne peut pas servir Dieu et Mammon, il faut choisir. La planète subira la destruction tant que les civilisations industrielles sont au service de Mammon, cette divinité cruelle. Puisque l’Europe est beaucoup trop dépendante des importations de pétrole et de gaz, elle favorise de plus en plus une économie décarbonée. Mais ces réglementations qui favorisent la décarbonation de l’économie diminuent la compétitivité de notre industrie. La taxe carbone à la frontière doit donc mieux protéger notre économie contre la concurrence des pays qui maltraitent la planète, le climat et les humains.
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