isola

"ORA - Écouter nos mort·es" donne parole aux morts et aux mortes à travers celles et ceux qui vivent encore.

Dans notre société occidentale, la mort est taboue : on la cache derrière les portes des hôpitaux ou des maisons de repos, on construit les cimetières hors des villes et on tait son nom. Cette conception désenchantée de la mort est à la fois récente dans notre histoire et minoritaire dans le monde. Pourtant, elle s'est imposée avec une telle force qu'elle est devenue, pour beaucoup d'entre nous, une certitude. Pour celles et ceux qui vivent la perte d’un être cher, il faut continuer à vivre et, pour cela, les mort·es devraient disparaitre. Comme si la frontière était nette, tangible, infranchissable. Pourtant, des vivant·es résistent, des mort·es aussi. Des papillons, un parfum ou une musique : nos mort·es se frayent un chemin jusqu’à nous. Iels traversent nos quotidiens et nous rendent visite pendant nos rêves. Iels nous parlent, nous guident, nous protègent et nous consolent. Et si au lieu d'avoir peur on laissait les portes et fenêtres grandes ouvertes pour laisser à nos défunt·es le luxe de pouvoir entrer et sortir comme iels le désirent, puisqu’iels ne nous ont jamais vraiment quittés ?

Réalisation, prise de son et montage: Laura Krsmanovic
Musique originale et sound design: Le Motel
Mixage et montage: Christophe Loerke
Copy: Camille Loiseau et Laura Krsmanovic
Illustration: Studio Trois Soleils
Chants: Tifenn-Tiana Fournereau

"ORA" s'inscrit dans un projet artistique, humain et sociétal. Podcast, compagnon de deuil, installation artistique, tables rondes et rencontres autour du sujet et bougeoir. ORA est partie d’un tout, résultat sensible et (in)tangible d’une réflexion profonde sur la relation que nous entretenons avec nos mort·es en Occident. Suivez nos actualités sur instagram

"MAGMA - De la marge au centre" donne la parole aux artistes des Ateliers Indigo, un collectif d'artistes et une safe place pour personne en situation de handicap.

Savons-nous à quoi nous ressemblons ? « Pas vraiment », répondait le photographe Walker Evans. A cette question, on pourrait en ajouter une autre : sommes-nous bien certains d’être « normal » ? « pas vraiment ». Car le normal et l’anormal ne possèdent pas de frontières claires. Celui qu’on dit « anormal » invente sa propre normalité. Celle qui porte un handicap n’a d’autre choix que de développer une manière singulière d’habiter le monde. Il doit inventer une autre présence aux choses, une autre façon de s’exprimer. L'art, lui aussi, possède ses normes et ses marges. Au-delà des dénominations et des cases dont le milieu de l’art est friand, l’artiste porteur de handicap prend une place envers et contre tout, une place qu’il se crée. Dans ce monde de l’art qui, quoi qu’on en dise, reste excluant, il réalise une forme de « putsch ». En déplaçant les codes et en bousculant les habitudes, il remet pour ainsi dire les choses en place : il montre à quel point l’art doit demeurer, en son geste fondateur, hors norme.

Enregistrements: octobre 21 - janvier 22
Réalisation, prise de son et montage: Laura Krsmanovic
Musique originale et sound design: Le Motel
Mixage: Christophe Loerke
Voix: Laura Krsmanovic et Jeanna Criscitiello
Illustration: Julie Hoyas
Textes: Simon Brunfaut, Camille Loiseau et Laura Krsmanovic
Musiques additionnelles : Cimetière des rêves brisés (Florian Celis) et Get On My Own (Choolers Division)

Merci à Clara, Yassine, Dahlia, Florian et Saaber d’avoir accepté de se confier à mon micro.
Merci à celles et ceux qui sont venus à l’exposition d’art contemporain qu’on a organisé à Bruxelles pour la sortie de l’épisode. Pour les autres, rendez-vous sur les réseaux sociaux du collectif: ateliers_indigo pour suivre leurs actus, expositions, talks ou Dj sets.

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SOMOS donne la parole à 13 jeunes, âgé•es de 9 à 27 ans, qui déconstruisent les normes en affirmant leur identité. Iels sont trans, non-binaires, ou créatif•ve•s sur le plan du genre et prennent la parole pour exposer leurs vécus et ressentis. Leurs mots vifs et honnêtes percutent. SOMOS nous invite ainsi à écouter des voix trop souvent tues, à prendre conscience de la beauté de devenir soi.

« Je crois fortement qu’on est ni homme, ni femme, juste un corps vivant. » Paul B. Preciado

Que veut dire être soi-même ? Qui peut répondre à la question « qui suis-je » sans trembler, sans hésiter? Lorsqu’il s’agit de se « définir » comme on dit, il est tentant d’avoir recours à des identités figées, reçues, auxquelles il nous est demandé, implicitement ou explicitement, de nous conformer. Nous mettons en avant nos traits de caractère, nos façons d’être, nos habitudes, ce qui demeure fixe et nous identifie ainsi auprès des autres. Mais la vraie conformité n’est-elle pas celle que nous nous devons à nous-mêmes ? Etre soi-même, en réalité, ce n’est pas une question d’identité, mais de vérité personnelle. Être soi-même, ce n’est pas une donnée, c’est une aventure, une expérience, faite de doute et d’accomplissement, une expérience profondément humaine. L’humanité est un corps vivant qui inlassablement cherche sa vérité.

Merci à Alexia, Aurélio, Elsa, Emmanuelle, Fio, Harry, Louka, Mya, Nell, Reb, Rose, Sacha G. et Sacha P.

Cet épisode est réalisé en collaboration avec l’association Transkids.

Enregistrements: octobre 20 - janvier 21
Réalisation et prise de son: Laura Krsmanovic
Musique et sound design: Le Motel
Mixage: Christophe Loerke
Illustration: Julie Hoyas
Copywriting: Simon Brunfaut

Rester chez soi, oui. Mais quand on n'a pas de chez soi ? Ce premier épisode d'isola donne la parole aux habitants de la rue rencontrés lors de maraudes "confinées" à Bruxelles. Loin des politiques parfois déconnectés de notre quotidien, voici leurs témoignages, bien réels. Et si un monde plus humain commençait en bas de chez nous ?

Merci à Axel, Dominique, Eddy, Philipe, Pascale, Marcel, Mamy, Laetitia et tous les autres intervenants anonymes.

Enregistrements: avril - juin 20
Réalisation et prise de son: Laura Krsmanovic
Musique originale et field recording: Le Motel
Lectures: Veence Hanao - "La Peste" (Albert Camus, 1947)
Mix: Alban Carmaux
Illustration: Julie Hoyas

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