Je suis autonome. C'est grave Docteur ? - Par Homo Gulliver
Le constat de l’individualisme n’est plus à faire. Rares sont les discours sur la contemporanéité qui échappent à ce poncif que nous ne connaissons que trop. L’autonomie, l’indépendance, le libéralisme sont présentés comme les fondements et fléaux d’une société - la nôtre (que l’on se plait à nommer par cette formule « nos sociétés occidentales individualistes » par paresse intellectuelle, par abus de langage, et fausse culpabilité postcoloniale) - que nous prétendons condamner et dans laquelle nous nous complaisons tant. Pourquoi, alors, s’intéresser, encore, toujours, à l’individualisme ? Qu’à-t-on à en dire de mieux que : l’égoïsme, c’est mal ? Apparemment pas grand-chose, à en croire le flot d’articles pathologiquement inodores qui circulent à ce sujet. Jusqu’à ce que… Pierre-Henri Castel, qui rend à la pensée ses lettres de noblesses