Suite aux manifestations effrayantes de Dieu au Sinaï, le peuple tremble et préfère se tenir à distance (18 et 21) ; il demande à Moïse de servir d’intermédiaire pour lui transmettre les paroles de Dieu (19). Si Israël a peur d’un contact direct avec l’Éternel tel qu’il s’est révélé, il pourrait être tenté de le rendre plus accessible en le réduisant à une statue de métal, comme il le fera avec le veau d’or (32.4). Dieu le lui interdit formellement (23), mais pour permettre à son peuple de le rencontrer, il lui offre la possibilité de dresser un autel. Dans la Bible, l’autel, sous la forme d’une table en briques de terre (24), de pierres (25) ou d’autres matériaux, sert à marquer et à rappeler les lieux et circonstances d’une manifestation de Dieu (Gn 12.7). Dans l’optique du verset 24, c’est l’endroit où l’on peut revenir pour le rencontrer (Gn 13.4), lui montrer notre amour par des offrandes ou demander son pardon par des sacrifices et rétablir la communion avec lui. L’autel est l’élément primordial du culte, à côté duquel pourra être édifié, subsidiairement, le tabernacle ou le temple (2S 24.18ss ; Esd 3.2ss). L’autel marque donc l’endroit où Dieu a pris l’initiative de venir rencontrer les membres de son peuple. (...)