Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national dans la Somme, est l’invité de L’Atelier politique. Il répond aux questions de Frédéric Rivière.

Un mois et demi après la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité, Jean-Philippe Tanguy ne décolère pas. Il dénonce une magistrature « en roue libre », qui « fait un État dans l’État ». Selon lui, les assistants parlementaires des députés européens ne sauraient être considérés comme des fonctionnaires du Parlement européen — une confusion qu’il juge délibérément entretenue à des fins politiques.

« Le Parlement européen veut dépolitiser la démocratie, assène-t-il. C’est une escroquerie. »

Le député ne ménage pas davantage le Premier ministre, à la suite de ses récentes déclarations sur l’état des finances publiques.« François Bayrou, estime-t-il, s’est livré à un véritable marathon d’enfonçage de portes ouvertes pour nous expliquer ce que nous savons ».

Pour sortir de l’impasse budgétaire, Jean-Philippe Tanguy appelle à briser les tabous — au premier rang desquels, selon lui, figure le coût de l’immigration.

Interrogé enfin sur les revirements de Donald Trump concernant les droits de douane, le député n’exclut pas que cela corresponde à une véritable stratégie de Donald Trump. 

« Je ne sous-estime jamais un adversaire ou un compétiteur, déclare-t-il. Je pense qu’en l’occurrence, il a plusieurs coups d’avance. »