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By Noémie Lacombe
The podcast currently has 22 episodes available.
L’été est terminé, mon aventure dans les Alpes s’est achevée avec succès et m’a offert une longue période de réflexion sur la direction que je souhaite donner à ce podcast. Initialement, ma quête de reconversion m’a poussé à donner la parole aux professionnels des métiers manuels, d’abord pour combler ma curiosité sur leur travail et ensuite pour participer, à mon humble niveau, à leur valorisation qui me semble essentielle pour l’avenir de notre société.
Il y a quelques semaines, j’ai commencé ma nouvelle vie d’apprentie charpentière. Si ce métier vous intéresse d’ailleurs, je vous invite à écouter l’épisode 4 avec Bastien. Autant mes premières journées sur le chantier de la Cathédrale de Démouville, à côté de Caen, m’ont confirmé que j’avais trouvé une voie qui me plaisait, autant elles ont été rapidement remplies par des angoisses. Ces pensées naissent de la zone d’inconfort certaine dans laquelle je me trouve mais, contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela ne vient pas de l’aspect technique du métier. Non, cela est plus subtil, plus ancré. Après l’avoir digéré, j’ai compris qu’il s’agit d’un manque net d’imaginaire quant à la façon de combiner ce métier et mes projets de vie personnels soit une famille, des enfants, un jardin potager, un engagement associatif local, des weekends entre amis…
J’ai cherché des témoignages féminins qui pourraient ouvrir mon esprit patriarco-injonctivo pollué à ce sujet pour me rassurer, mais je n’ai pas trouvé les réponses à mes questions. Je profite donc d’avoir les pieds dans le plat pour lancer des épisodes hors-série en parallèle des entretiens métiers pour vous partager ma trajectoire de femme vers un métier de l’artisanat français, un univers ouvrier masculin : la charpente. Vous y retrouverez mes doutes, mes avancées, mes compréhensions, mes difficultés, globalement, la manière dont je déblaye le champs des possibles pour me construire un quotidien qui combine mon ambition de devenir une charpentière accomplie et une femme épanouie. Je vous souhaite une belle rentrée à tous, et on se retrouve très vite dans les futurs épisodes. Si vous souhaitez être au courant de la sortie des épisodes, vous pouvez vous abonner au podcast sur votre application d’écoute et suivre le compte Instagram Kestuf.podcast où j’annoncerais la sortie de chaque épisode. Vous pouvez m’écrire aussi, si vous souhaitez réagir ou faire une remarque sur un épisode, à l’adresse [email protected] ! allez, zoubi.
Dans cet extrait, Mathilde vous embarque dans une journée de travail du matin au soir. Ecoute à accompagner de l'odeur d'un pain fraichement sorti du four, encore tout chaud.
Si vous souhaitez en découvrir d'avantage sur le quotidien de Mathilde, foncez écouter à la version longue.
Bonne écoute
Mathilde, c’est une frondeuse. C’est le genre de meuf qui prend des décisions quand elles sont nécessaires, quand la cohérence est en jeu, quand le bonheur est en jeu, quand l’envie d’accomplir est en jeu. Et les frondeuses doutent, ruminent, se triturent les neurones et grâce à ces remises en questions, de véritables initiatives et révolutions métiers naissent un jour.
C’est dans un four paysan caché dans le Luberon que Mathilde expérience la production du pain, propulsée par la dissonance cognitive qui la rongeait dans son ancien job. Quoi de plus concret, de plus essentiel, de plus utile et de plus beau que de faire du pain au levain ? Si vous aviez déjà un aperçu de l'univers de la boulangerie avec Guillaume, vous découvrirez ici une toute autre manière de faire ce métier.
Avec Mathilde, on a causé de reconversion, de pratique ancienne, de rentabilité, de gaspillage, de gluten, de valeurs et d’engagements, de l’astreinte du levain, du rôle social de la boulangerie, des vieux codes genrés, de la nécessaire réforme de la profession pour rendre son exercice soutenable, de satisfaction, de discipline de vie et du nécessaire remaniement des conditions de travail pour rendre le métier de boulanger de nouveau attractif.
Parler avec Mathilde, c’est aussi une bulle de sensibilité, de légèreté et de passion. Je vous recommande chaudement.
Bonne écoute.
Dans cet extrait, nous discutons des problématiques rencontrées par les fleuristes pour tendre vers un modèle plus durable, de l'obligatoire changement collectif et des moeurs. Nous évoquons également les dernières innovations technologiques industrielles qui s'annoncent comme des alternatives moins polluantes (but, you know they know we know).
Si cet extrait vous a plu, je vous recommande franchement la version longue.
Bonne écoute.
Les pieds terre ancrés sur terre, les épaules solides face aux défis qu’il se fixe et un esprit appliqué, Emeric dépose en vous cette flamme de l’accomplissement. Elle l’a poussé à se dépasser pour montrer ce qu’il savait faire de mieux à la planète entière lors des @worldskills et l’a mené à ouvrir les portes de sa première boutique, à 23 ans, dans le centre ville de @Bayonne.
Le vivant, et plus précisément le végétal, a toujours été un sujet de passion pour lui. Déterminé, il s’est mis en mouvement tôt pour y consacrer sa vie professionnelle. Frondeur consciencieux, créatif organisé et d’une douceur rigoureuse, Emeric nous emmène dans un quotidien qu’il s’est bâti à force d’engagement, de responsabilité et de fascination pour les fleurs.
Nous avons parlé de ses démarrages très jeune dans la profession, des concours internationaux de fleuriste, de la sensibilité inhérente au métier, d’allergie, des différents formats pour exercer, du prix des fleurs, de reconnaissance, de la filière florale française, de l’équilibre entre technique et créativité, de gestion du stress, de fleurs bios et des dernières innovations florales.
Sur le fond mélodique de l’accent du Sud-Ouest, je vous laisse avec notre discussion.
Bonne écoute.
Ici, on parcourt avec Joseph toutes les idées qu'on peut se faire du métier de berger et du berger lui-même. Les points évoqués :
On dégomme plus ou moins, on affine, on rafraîchit. Découvrez ici la réalité derrière ces clichés !
Et si ça vous a plu, foncez découvrir la version longue :)
Bonne écoute
Caché sous une barbe bien charnue, Joseph nous ouvre les portes de son univers avec sensibilité. Son âme philosophe, affinée chaque année en contemplant son troupeau se remplir la panse, donne une puissante couleur à son témoignage. Au-delà de l'attachement pour son métier, on décèle une conscience maturée de ce qu'il représente et Joseph nous le partage avec sincérité.
Il a décroché à l'appel de la nature, des animaux et, surtout, de la cohérence. Bien qu'engagé dans des actions militantes politiques, il interrompt sa vie biarrote car "avant de changer les choses, il faut se changer soi-même". Ce retour à l'essentiel, c'est avec les brebis que Joseph le formalise. Elles sont parfois plus de 2000 à ses côtés. Rapidement, il prend la mesure du vide informationnel et du retard juridique des droits du travail de la profession de berger. Il décide donc d'ouvrir la voie et d'élever la voix via son compte instagram @Carnetdeberger, et de nous sensibiliser à son monde.
Avec Joseph, on a causé de l'histoire du métier de berger, de la disparition de la transhumance traditionnelle, du turnover chez les jeunes bergers, de l'écosystème du pastoralisme, de force mentale et physique, du lien avec les animaux et leur rôle fondamental dans l'équilibre de la biosphère, de philosophie et de liberté, de la prédation, du stress inhérent à la pratique, de la famille, de notre usage de la montagne, des conditions de travail difficiles et de sa vision sur l'avenir de la pratique pastorale.
Cette discussion est un plongeon dans l'essentiel, une longue vue sur ces pratiques ancestrales que notre monde ronge et un partage d'une puissante douceur.
Je vous laisse avec Joseph, qui m'a touché.
Bonne écoute.
Dans cet extrait, Eve nous parle de la philosophie qui est née de sa pratique d'un métier d'art et de la nouvelle lecture de la société qui en a découlé, sur nos modes de consommation, sur nos comportements et notre rapport à l'accumulation matérielle.
Si cet extrait vous a plu, foncez écouter la version longue. Bon moment garanti !
Eve est une femme samouraï. En elle bouillonne le feu de la passion et de la création, la force de l'entrepreneuriat et de l'indépendance et la puissance du geste. Cette énergie débordante, elle semble parvenir à la canaliser à travers sa patience et sa persévérance, sa concentration et sa délicatesse, sa philosophie et ses valeurs. Sa voix est douce mais ferme, son discours profond d'intention.
Elle a trouvé son terroir d'expression dans le matériau verre dont la malléabilité éphémère rend le travail soumis à la spontanéité et à la justesse. A cheval entre son atelier bourguignon et sa vitrine parisienne, Eve manie avec brio un quotidien rempli de créativité, d'administratif et de communication. Elle nous rappelle indirectement que pratiquer un art professionnellement est durable si l'artiste porte l'effort du partage de son message artistique au monde.
Avec Eve, on a causé technique et pratique du travail des verriers, mais aussi de la vision soulevée par cette activité sur nos modes de consommation frénétiques, de l'équilibre relationnel que l'on construit quand on entreprend avec la famille, amis et travail, des innovations de la filière et de ce qui la nourrit dans ce travail. Pour reprendre ses mots, Eve mène "une vie de débordée et débordante mais je le fais parce que je mesure ma chance de pratiquer ce métier là".
Son discours passionné est une belle manière de découvrir ce métier, je vous invite donc chaleureusement à vous immerger.
Bonne écoute.
Découvrez la vision d'Elodie sur l'avenir du métier d'horloger et sur les changements que la profession pourrait mettre en place pour soutenir la transition écologique.
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