Kikeriki

Est-ce que travailler sur les questions environnementales déprime ? Que faire contre l'éco-anxiété ? Pourquoi, face à l’urgence climatique, nous réagissons si peu ? Après vous avoir parlé pendant trois ans de l’état de plus en plus désastreux de la planète, on s’est dit qu’on aurait bien besoin d’une thérapie de groupe avec, pour notre plus grand bonheur, Lénie Cherino, co-créatrice de la web-série Professeur Feuillage, Alice Desbiolles médecin spécialisée en santé de l’environnement créatrice de la série Youtube Le stétho d'Alice, et Julien Vidal, créateur de l’initiative Ça commence par moi.

Suite à la grande panne de courant de 2019, l'installation de panneaux solaires, d'une éolienne, d'un barrage et de vélos-machines-à-laver-le-linge-pour-poules furent décidés. La basse-cour put ainsi, à sa grande satisfaction, reprendre son précieux train de vie débordant. Les poules jouaient à saute-mouton en fourrure d'on ne sait quoi, les coqs zigzaguaient aléatoirement avec leurs casques 3D et le caniche se trouvait une fière allure au volant de son tracteur Tesla flambant neuf. Notre vaillant gandin Kikeriki voyait bien lui, que quelque chose ne tournait pas rond, que les marais s’asséchaient, que le sol se bétonnait, que les détritus s'amoncelaient et que même les plus braves parmi les insectes commençaient à quitter le navire alors que personne ne réagissait à ses invariables avertissements. Cafardeux, les ailes ballantes et le moral dans les chaussettes, il commença à errer jours et nuits dans le poulailler en songeant mélancoliquement au passé.

Heureusement pour lui, Lénie Cherino, Alice Desbiolles, Julien Vidal et un lapin-antilope décidèrent de le réconforter et de l'aider à guider le poulailler vers un retour à la simplicité.

 

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Avec quoi produira-t-on de l'électricité dans le futur ? Comment réussir notre transition énergétique ? La France peut-elle vraiment décarboner son économie pour 2050 ?  Que valent les smart grids et autres compteurs intelligents ? Elise Amchin et Karina Kochan ont posé ces questions à Yves Marignac, porte-parole de l'association négaWatt, association qui propose un scénario de transition énergétique pour atteindre 100% d'énergie renouvelable et la neutralité carbone dès 2050.

 

A cause du nouveau train de vie exubérant et fantasque de notre volailler préféré - devenu une structure baroque avec des moulures en or, des écrans géants, des décibels à faire des ronds dans la mare et des néons multicolores - ce qui devait arriver arriva. Et, bien naturellement, la panique s'en suivit. Nos poules, plus trépides qu'intrépides comme on les connait, se mirent, selon le trait directeur de leur caractère, soit à courir aléatoirement dans le noir en se cognant plutôt fréquemment, soit à faire les mortes en se laissant tomber par terre dans un bruit sourd, soit à se figer dans une posture bien peu avantageuse, tremblotant de toutes les plumes de leur corps. Seul Kikeriki, notre poulet huppé devenu fort élégant, comprit ce qu'il s'était passé : les plombs avaient sauté. Il se décarcassa durant les deux semaines qui suivirent pour élaborer un nouveau système qui pourrait relancer la machinerie infernale qu'était devenue la basse-cour. Il fit pédaler les poulettes sur de drôles de vélocipèdes recouverts de fils et de pinces, élabora des branchements complexes en reliant les pattes des animaux à des pommes de terre fraîchement récoltées, les fit sauter, danser, remuer, péter. Rien, je dis bien rien, ne fonctionna.

Dépité mais loin d'être découragé, notre oisillon balèze se décida à demander de l'aide à Yves Marignac, éminent expert de la transition énergétique, pour savoir comment créer, au niveau du poulailler, un système énergétique fonctionnel et durable. Ouf !

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A quoi ressemblera le climat de la France en 2030, 2050 voire 2100 si on ne change rien à notre rythme actuel ? Et celui de l'Allemagne ? Les prévisions alarmantes sont-elles réalistes, sur ou sous-estimées ? Comment le paysage français sera-t-il modifié avec 1.5, 2, 4 degrés de plus ? Elise Amchin et Clémence Pesnot questionnent le climatologue Robert Vautard, directeur de recherche CNRS à l'Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) sur quelque chose de particulièrement important : notre futur.

 

Un matin d'automne, la vénérée grande cigogne marabout - éminente prêtresse météorologique du poulailler - se rend chez notre oisillon star Kikeriki pour confesser un terrible secret... Ses techniques ancestrales de prédiction ne fonctionnent plus. Il y a plusieurs jours maintenant que le remarquable échassier invente le bulletin météorologique avec le plus grand embarras. Pour mieux comprendre la gravité de la situation, il faut revenir un instant sur la méthodologie scientifique en vogue dans le poulailler actuellement : chaque matin, la vénérée grande cigogne fait le tour du potager, si la vache pisse, c'est qu'il va pleuvoir, si la couleuvre traverse le chemin, l'orage s'annonce pour demain matin, si les crapauds chantent, le beau temps s'avance, si l'âne saute et brait sans fin, la pluie est pour demain. De la même manière, cris de mouette, signe de tempête et marsouins sautant annoncent le vent. Et tout cela, s'il-vous-plaît, réglé comme du papier à musique ! Mais depuis quelques jours, l'éminente prêtresse découragée n'observe plus que des choses d'une grande absurdité : les mouettes, vaches et autres crapauds, se sont mis à faire absolument n'importe quoi.

"Mais que se passe-t-il ?" se demande notre gallinacé. Une fois de plus, il décide de jeter son sac sur ses épaules et de se demander conseil à un autre éminent prêtre météorologique, bien mieux documenté, le climatologue Robert Vautard, directeur de recherche CNRS à l'Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL).

La publicité nous influence-t-elle ? Quel est l'impact sur l'environnement de l'affichage vidéo ? Comment la ville de Grenoble s'est-elle émancipée de la pub dans la rue ? Est-ce qu'on peut imaginer un futur sans publicité ? Karina Kochan cherche des réponses en se promenant dans les rues de Paris avec Thomas Bourgenot, chargé de plaidoyer pour l'association Résistance à l'Agression Publicitaire (RAP). De retour en studio, elle retrouve Elise Amchin pour interroger Lucille Lheureux, adjointe au maire de Grenoble.

 

Depuis la découverte d'une poule aux œufs d'or parmi les poulettes de la basse-cour (voire description du Kikeriki #21 sur les banques), la vie à la ferme a bien changé. Nos petites poules de luxe ne sachant toujours pas quoi faire de leurs montagnes d'argent comptant, de drôles de personnages ont fini par pointer le bout de leur nez dans la région : les publicitaires. Avec eux, plusieurs dizaines de panneaux de toutes les formes et de toutes les couleurs, avec ou sans néon, avec ou sans effet sonore ou vidéo ont commencé à faire l'éloge du "Q10 Poupoule", contre le vieillissement du plumage, des capsules "Nesperdreau" qui octroient la capacité énergétique et le potentiel sensuel du célèbre Georges Poulet ou encore de "Gélinrama", parce que "le vrai nid, s'assure ici". Enfin... tout ça... c'était avant le drame, bien entendu. Avant l'arrivée d'une tête de linotte de publicitaire, qui, par une terrible méprise, installa accidentellement, en 4 par 3, une publicité "Maggi", pour, vous le voyez venir, son bouillon de poule : le fameux "KUB Volaille".

 

Ce fut l’épouvante, la panique, l'affolement. Les canetons tremblaient cachés dans les recoins et les poulettes de luxe s'égosillaient en hurlant "sauve-qui-peut !" tout en courant de façon totalement désordonnée. Pour calmer ce branle-bas, Kikeriki, poulet qui n'a plus à prouver son aplomb à quiconque, se rend à Grenoble et à Paris, pour demander à Lucille Lheureux et à Thomas Bourgenot comment se débarrasser, une bonne fois pour toutes, de la publicité.

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Pourquoi nos comptes en banque polluent-ils ? Où les banques investissent-elles notre argent ? Comment éviter qu’elles financent des projets polluants à l’autre bout du monde ? Elise Amchin a sorti ses gants en caoutchouc et s’est rendue au nettoyage du siège de la Société Générale. Quant à notre invitée Clémence Lacharme de Carbon 4, elle nous expliquera comment elle conseille les banques pour diminuer leur impact sur le climat. Les cocottes du poulailler sont devenues de vraies poulettes de luxe depuis qu’on a découvert parmi les habitantes une poule aux œufs d’or, une vraie ! Elles ont d’abord acheté des bijoux de toutes les tailles et des boas de toutes les couleurs pour se pavaner dans les prés. Arrivées à satiété, elles se sont découvert une nouvelle passion : le télé-achat. Elles commencèrent alors à accumuler friseurs de plumes, porte-œufs en acier inox, chauffages d’appoint pour fessier et autres machines à masser et gratouiller multi-vitesses. Une fois la vieille grange remplie à ras bord, nos gélinottes se sont retrouvées face à un terrible dilemme : la poule aux œufs d’or continuait de pondre et tout, je dis bien tout, avait déjà été acheté. Comme par hasard, arriva ce qui arriva : un canard à l’allure élégante passa par là. Il proposa aux petites cailles de garder précieusement leur trésor dans sa banque et de faire des abords de la mare un paradis fiscal pour volaille. Kikeriki, oisillon méfiant comme on le sait, entama alors un nouveau voyage : il enfourcha son vélocipède et fila daredare demander conseil aux Amis de la Terre et à l'association Action Non Violente COP21 affairés à nettoyer la Société Générale et à Clémence Lacharme, du cabinet Carbon 4, pour savoir ce qui se cache derrière le compte en banque de ses amies lagopèdes.

Pourquoi de plus en plus d'endroits sont-ils bétonnés en France ? Quelles conséquences pour l'environnement ? Et que faire ? Karina Kochan s'est rendue à Sophia Antipolis, dans le sud de la France, où un projet pharaonique de centre commercial inquiète habitants, naturalistes et urbanistes. Toute la basse-cour est en effervescence. Des pelleteuses, des tractopelles et des foreuses ont envahi le champ voisin. Mais que se passe-t-il donc ? Selon la rumeur animalière un paradis pour poules, lapinous et cantons y serait construit. Des boutiques de luxe pour jouets canins, des restos chics pour herbivores, d'immenses vitrines de boucheries félines et une clinique vétérinaire, si moderne, du jamais vu. Le grand Pathé Whiskas diffusera les classiques (Sauvez Willy, Beethoven 1 et 2, Babe le cochon devenu berger et le chihuahua de Berverly Hills) alors que d'immenses fontaines rafraîchiront la volaille, durant les longues journées d'été. Notre petit poulet baroudeur ne voit pas ces choses d'un très bon œil. Il saute sur son char à voile et file vers le sud demander conseil à Bernard Heuse, Francine Bégou-Pierini et Jean-Pierre Clarac, tous les trois très concernés par la construction de bureaux, de logements et surtout d'un immense centre commercial sur la zone de leur commune.

Comment vivre autrement ? Comment rendre son doux chez soi plus écologique ? A quoi ressemble un écoquartier ? Un écovillage ? Nous posons ces questions à Marc Domingos, qui a voyagé en Europe d’un écovillage à l’autre. Nous lui feront écouter aussi la découverte de notre reporter Kristie Pladson, qui s’est rendue dans l’écoquartier du « Französischer Viertel » dans la ville allemande de Tübingen.

Notre désormais célèbre poulet devenu grand, beau et fort musclé s’est mis en tête de retaper le vieux poulailler. Il aimerait, je cite : « créer un lieu éphémère, utopique et itinérant avec bar à cocktail et brunch végétalien à prix libre, Kid friendly, take-away ». Bref, un écolieu pas piqué des hannetons. Mais quoi rénover pour donner un second souffle à cette vieille bicoque en bois ? Et comment créer une vraie communauté basse-courifique ?

En meumeumant « C’est une maison bleue », notre volaille préférée se lance à toute allure sur son vélocipède, s’embarque sur un cargo, puis dans un kayak, s’accroche à une montgolfière, puis sur un tricycle pour se rendre en Suède, bénéficier des précieux conseils de Marc Domingos, expert en écovillages. Sur la route, il s’invite avec Kristie Pladson dans l’écoquartier allemand du « Französicher Viertel » connu pour être le quartier des circuits courts.

Les bergers feront-ils disparaître le loup ? Le loup fera-t-il disparaître les bergers ?

Ou peut-on vivre côte à côte ? Coexister ? Doit-on le protéger, s’en protéger ou les deux ? Nous

posons ces question à Jean-Marc Landry, spécialiste du comportement du loup et de la protection

des bergers, en lui faisant aussi écouter nos escapades au parc Alpha et auprès de bergers du

Mercantour.

Kikeriki, notre petit poussin vadrouilleur a un an de plus. Et oui, c’est devenu un vrai mââââle. De

la sacrée volaille AOC aux cuisses musclées et au coeur tendre. Confiant, il ne se laisse pas

impressionner par les rumeurs du poulailler, selon lesquelles des animaux disparaîtraient dans la

contrée. Le loup y serait pour quelque chose… Allons voir. Quand on parle du loup on en voit la

queue, mais quand on voit une queue, on parle aussi très vite du loup. Un soir de pleine lune, il part

à la recherche de la bête sans même la chair de poule. Déjà, parce qu’il est devenu grand, ensuite,

parce qu’il a enfilé sa tenue de poulet-camouflé-forêt et, surtout, parce qu’il est, bien sûr,

extrêmement fan de Garou.

En fredonnant le refrain de “Sous le vent”, notre courageux poulet s’enfonce dans les pistes

sinueuses du parc national du Mercantour et rencontre Séverine, Micka et Angelina, des bergers

découragés, fatigués et désemparés, face à un prédateur rusé, qui s’attaque sans scrupule à leurs

brebis. Pour eux, une chose est sûre, le loup doit disparaître. Pour Vincent, par contre, responsable

animalier au Parc Alpha, le parc à loup du Mercantour, si le loup disparaissait, ça serait

véritablement catastrophique. Un échec personnel dans la sauvegarde des espèces protégées. Alors,

que faire ?

Notre petit poulot est à fleur de peau. Normal, il vient de découvrir le pot aux roses. Tout avait pourtant si bien commencé… Fleur bleu comme il est et pour ne pas trop se reposer sur ses lauriers, il était sacrément fier de tendre à sa caille Marguerite – une sacrée cocotte dans la fleur de l’âge – une immense brassée de colchiques. Et v’là-t’y pas qu’elle l’envoie sur les roses ! Qu’elle lui parle de pesticides, de serres, du Kenya et de mémés qu’il faut pas pousser dans les orties. “Qu’est-ce que j’entends ?” Le coquelet rouge pivoine bafouille et tremble comme une feuille. Il file assurément un mauvais coton.

“Je dois absolument savoir si mes bouquets sont mauvais !” s’écrit-il en attrapant d’une main sa poulette et de l’autre son vélo. Chez les Allemands, notre brave reporter Justus lui présente Andreas Gemählich, un spécialiste de la production de fleurs en Afrique. A la recherche de solutions, notre poussin national arrive ensuite à Paris et découvre les Fleurs d’ici, puis François Bataillard, du projet Fleurs de Cocagne, qui lui montre que oui, on peut faire les choses autrement. Ouf !

Depuis qu’un dindonneau grassouillet a tordu l’antenne TV du poulailler par un atterrissage malencontreux, ses habitants regardent en boucle des adaptions soviétiques, des années 70, de la série Winnie l’ourson, enfin plutôt Винни-Пух. Et quel chambardement ! Depuis, c’est bien simple, toutes les rencontres politiques nocturnes, dans l’enclos à ciel ouvert, ne parlent que d’une chose : doit-on réorganiser la basse-cour pour faire comme les abeilles ? “- Les poules doivent mieux coordonner leurs tâches, être plus interconnectées… – Mais non ! Cette société est concentrationnaire !” s’exclame furax le représentant des canards – palmipèdes plutôt de gauche comme tout le monde sait. “Finies, les matinées karaoké sur les perchoirs ! Finies, les courses en sac l’après-midi !”

Mais notre causant galliforme Kikeriki, lui, n’a pas la tête à ça. Il vient d’apprendre la disparition de ses amies pollinisatrices dans le Canard enchaîné. Pourquoi et comment disparaissent-elles ? Quelles conséquences pour la basse-cour et surtout : que faire pour les sauver ? Vite ! Il enfourche son tricycle préféré, embarque Axel Decourtye, le directeur scientifique de l’Institut de l’abeille, puis part dans les montagnes dignoises et sur le toit du théâtre de Berlin interroger les apiculteurs Stéphane Nalin et Michael Stürenburg.

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