Le Niger subit de lourdes sanctions économiques internationales, dénoncées par Amadou Yahaya Mahamane de la Plateforme paysanne du Niger lors de la 55e session du Conseil des droits de l’homme à Genève. Ces sanctions, imposées par des puissances étrangères, sont perçues comme héritage colonial et ont des répercussions désastreuses sur les droits humains, particulièrement pour les paysans. Malgré les dénégations de l'UE, les sanctions touchent directement l'accès à l'alimentation et aux intrants agricoles. La suspension de l'aide au développement aggrave la situation. Les coupures d'électricité affectent non seulement l'agriculture mais aussi les services de santé. Ces mesures coercitives sont critiquées par l'ONU, les bouleversements géopolitiques dans la région, notamment le rejet du néocolonialisme, expliquent en partie ces sanctions. Le maintien de l'emprise occidentale, surtout française, dans la zone franc CFA souligne les intérêts économiques au détriment de la souveraineté des pays africains. Dans cet entretien effectué dans le cadre d'une rencontre organisée par le CETIM (Centre Europe Tiers-Monde) à Genève, il est question de l'histoire agricole du Niger, des rapports entre les organisations de producteurs au Niger (dont la confédération date de 1998) et les pays voisins d'Afrique de l'Ouest. On revient sur les difficultés du Niger à accéder à l'autodétermination. Une histoire de décolonisation encore en cours.
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