« En tant qu’écrivaine, j’étais une femme qui prétendait penser comme un homme. J’ai dû reconsidérer mon approche pour écrire de la fiction. Il était important de parler de privilèges, de pouvoir, de domination en termes de genre. Une chose qui n’avait jamais été faite dans la science-fiction et la fantaisie ».

Dans un documentaire de 2011, la géniale écrivaine et poétesse américaine Ursula K. Le Guin, autrice du Cycle de Terremer et de plein d’autres merveilles, expliquait comment il lui avait fallu quatre romans pour avoir une femme comme protagoniste. Dans le même documentaire, elle rappelait qu’à ses débuts, selon l’hypothèse de base, c’étaient forcément les hommes qui étaient au centre de la fiction. C’est pour cela qu’elle n’avait pas pu mettre en avant, dès le départ, dans les années 60, une femme magicienne.

Depuis, grâce aux romans d’Ursula K. Le Guin et à ceux d’autres autrices et d’autres auteurs, les personnages féminins sont de plus en plus nombreux dans la fantaisie.

Furieuse, la bande dessinée de Geoffroy Monde (scénario) et de Mathieu Burniat (dessin, couleurs), essaye, elle aussi, de faire bouger les lignes.

Un podcast original de Vincent Brunner. Une série par Radio Nova, Les Inrocks et les Éditions Dargaud réalisée par Nova Spot.

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Un jeune homme nous regarde, les poings serrés. Il se trouve devant le lycée Masséna de Nice. Il est entouré par des skinheads, cherchant à répandre avec leurs tracks la parole haineuse de ce qui s’appelle alors le Front national de la jeunesse. C’est par coïncidence que le jeune homme se trouve en si mauvaise compagnie. Il croise une ancienne enseignante, qui pense alors qu’il fait partie des frontistes…

Depuis, ce jeune homme a grandi. C’est Joann Sfar, qui racontait cet épisode autobiographique dans La Synagogue, qui vient de sortir aux Éditions Dargaud. 

Johan Sfar ? Sa bibliographie fleuve compte des séries comme Le chat du Rabbin, Grand vampire, Petit vampire, Donjon (co-écrit avec Lewis Trondheim), beaucoup de fiction, mais aussi de l’autobiographie, spécialement dans ses carnets qui, du premier (Harmonica), jusqu’au dernier (On s’en fout quand on est mort), paraissent depuis vingt ans. 

La Synagogue est sans doute sa BD la plus personnelle et la plus engagée. Débutée quelques semaines après avoir failli mourir de la Covid, elle tente de raconter ce mal français qui se nomme l’antisémitisme. Une BD que l’on dissèque dans ce quatrième épisode de la saison 2 de La lutte des cases.

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Ils sont nos meilleurs amis, nos confidents, nos compagnons de jeu et de vie que l’on retrouve avec plaisir une fois la journée finie. Normal, ce sont des êtres intelligents et sensibles. Mais ce sont aussi nos esclaves les plus dociles et les plus efficaces.

Aujourd’hui, dans La lutte des cases, nous parlons des animaux avec notre invitée Sandrine Deloffre, autrice de la bande dessinée Sandrine et Flibuste contre la maltraitance animale.

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