La puissance de la compassion

Toutes les fois où Jésus est saisi de compassion, il opère un miracle et nous révèle de ce fait la nécessité de la proximité avec le monde.

C’est parce que Jésus est proche des hommes et des femmes qu’il côtoie qu’il peut leur révéler et leur manifester l’amour de Dieu. Or, le drame de l’Église aujourd’hui dans son ministère d’annonce ou d’évangélisation, c’est que nous ne sommes plus proches du monde. Nous n’entrons plus en relation avec nos contemporains par la compassion, mais plutôt par nos connaissances et nos prétentions de savoir.

Par la puissance de la compassion ; par notre proximité avec nos frères et sœurs, nous pouvons leur révéler, à l’instar du Christ, l’impossible aux yeux du monde que le Seigneur veut opérer dans leurs vies.

Padre LESYR.

Nous ne sommes pas dignes

Nous scandons nos mérites et réclamons ce qui nous est dû aux yeux du monde, au regard de nos réalisations ; mais devant le Seigneur nous ne sommes pas dignes et nous n’avons aucun mérite.

L’Église reprend ces paroles du Centurion de l’armée romaine avant la communion eucharistique pour nous rappeler et c’est le Seigneur qui se donne à nous selon son bon vouloir sans que nous le méritions. Cette affirmation doit nous faire prendre davantage conscience que nous sommes des pécheurs indignes de le recevoir dans son Saint Sacrement eucharistique, mais qu’il s’y donne à nous par amour ;

Que l’Eucharistie n’est pas une récompense pour nous, croyants, mais une force pour notre vie de pécheur, un remède pour notre vie humaine et spirituelle. Oui, nous ne sommes pas dignes de recevoir le Seigneur dans l’eucharistie, mais nous en avons besoin.

Allons donc au Seigneur dans le Saint Sacrement avec cette conscience de notre état de pécheurs, avec une sincère contrition.

Padre LESYR.

Accueil sans frontières 

Tandis que nous mettons facilement des limites et des critères dans nos capacités d’accueil des autres, le Christ accueille, quant à lui, sans frontières.  

Les contemporains du Christ et récrimine contre lui parce qu’il faisait bon accueil aux pécheurs et mangeait avec eux.  Il accueillait toute la misère du monde sans critères de sélection.

Autrement dit, il ne faisait pas un accueil basé sur un quelconque certificat de sélection ou encore sur des qualifications requises. Par ce geste, il nous indique comment nous devons accueillir nos frères et sœurs dans nos vies chrétiennes, au sein de nos communautés : sans frontières. Sortons de nos catégorisations et critères d’accueil au sein de nos communautés, de nos familles, de nos vies personnelles. 

Que tous trouvent chez nous et au milieu de nous une place chaleureuse. C’est par cet accueil sans frontières que peut être possible la conversion de nombreux pécheurs que nous côtoyons au quotidien.

Padre LESYR.

Écoute et pratique

Le secret pour être une personne forte et résistante dans la vie consiste en l’écoute et en la pratique.

Cette affirmation peut paraître absurde pourtant c’est ce que révèle le Christ dans l’Évangile de ce jour.

L’écoute et la pratique nous rendent forts, résistants et dynamiques. Cela nous prépare à faire face à toutes les éventualités de la vie tant humainement que spirituellement.

À l’inverse, écouter sans pratiquer fait de nous des personnes passives, sans fondation et dont les épreuves de la vie, même les plus infimes, terrassent sans pitié.

Padre LESYR.

Des guides aveugles

Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? La réponse serait non ! Pourtant nous sommes des aveugles qui prétendent guider d’autres chaque jour.

Voilà une interpellation qui nous est lancée, une vérité qui nous est mise en pleine face.

Nous sommes des aveugles qui prétendons guider nos frères et nos sœurs aveugles au quotidien. Nous ne sommes pas des maîtres, car nous en avons un seul ; nous ne sommes pas non plus des guides, car nous en avons un seul : le Seigneur.

Lorsque les gens reconnaissent en nous des guides ou des maîtres, c’est parce que nous sommes d’abord et surtout connectés ou suivons le seul maître et guide : le Christ.

Padre LESYR.

Notre nativité

Nous sommes-nous déjà posé la question de savoir : pourquoi notre naissance ? pourquoi sommes-nous là ? Quel est le sens de notre vie de notre Nativité ?

La Nativité de la Vierge Marie soulignée dans l’Église le 8 septembre nous rappelle, comme dit l’évangéliste : « Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : “‘Dieu-avec-nous”’. »

Cet Évangile nous invite à plonger au cœur de nos vies pour nous demander à travers tous les signes qui s’y sont déjà opérés afin de comprendre pourquoi notre naissance, pourquoi notre Nativité.

Nativité de la Vierge Marie est en vue de la visitation de notre Sauveur, en vue de son incarnation. Et toi, et nous, pourquoi notre naissance ?

Padre LESYR.

La culture de l’immédiateté

La culture de l’immédiateté biaise notre compréhension des béatitudes.

Le bonheur auquel fait référence le Christ dans cet Évangile de Luc n’est pas un bonheur immédiat.

Il parle plutôt d’une récompense qui adviendra dans le Royaume des cieux, mais qui peut déjà être anticipée dès ici-bas et maintenant dans nos vies chrétiennes. Or, nous voulons un bonheur immédiat. Lorsque nous faisons face aux difficultés, aux épreuves, nous avons tendance à oublier ce bonheur qui est à venir.

Ne laissons pas la culture de l’immédiateté nous voler notre espérance, celle des béatitudes.

Padre LESYR.

Passer la nuit à prier

Qu’est-ce que la prière ? Qu’est-ce que la prière ? Répondre à cette question conduit à plusieurs autres : comment prier ? Pendant combien de temps ?

Le Christ nous enseigne sur la manière de prier par son exemple : il passe la nuit à prier. Pourtant nous voulons prier peu et passer plus de temps dans l’action.

Cet Évangile nous révèle que la prière doit toujours précéder nos actions, tant dans nos vies personnelles, collectives que pastorales.

Purifions nos rapports à la prière en termes de longueur pour vivre cela comme un espace de gratuité, comme un lieu de discernement, comme un passage nécessaire.

Prévoyons plus de temps pour la prière et peu pour l’action.

Padre LESYR.

Un jour pour faire le bien et le mal

Y a-t-il un jour dans la semaine réservée pour faire le bien ou le mal ? Cette question est très pertinente aujourd’hui même si un jour comme le dimanche a perdu tout son caractère sacré au sein des sociétés à tradition chrétienne.

Le Christ pose cette question à des personnes pour qui la loi du Sabbat a perdu tout son sensou a été dénaturée.

Cette question pourrait être reformulée pour nous aujourd’hui et pour nos contemporains : y a-t-il un jour dans la semaine pour éviter le mal ? En effet, c’est à chaque battement du cœur que nous sommes appelés à faire le bien à éviter ce qui est mal.

Ainsi, lorsque nous fermons les yeux sur la misère du monde et ne faisons pas le bien nécessaire nous devenons complices du mal. Faire le bien et éviter le mal doit être chez les chrétiens comme une respiration, une recherche permanente.

Padre LESYR.

Qui préfères-tu ?

Notre vie est remplie de préférences pourtant, parmi toutes les personnes que nous préférons, nous sommes appelés à placer une seule à la première place : le Seigneur.

Cela nous met en pleine face une question sans détour : qui préférons-nous dans nos vies ? Cette question doit être au cœur de nos vies de foi ; elle doit nous habiter chaque jour et purifier nos relations. En effet, à cause de notre baptême, nous sommes disciples du Christ et devons le préférer par-dessus tout.

C’est en préférant le Seigneur que nous serons alors capables d’aimer véritablement et sainement nos proches, nos parents, nos amis, etc. Préférer le Seigneur doit être au cœur de nos vies non pas uniquement en paroles, mais aussi en actes et en vérité.

Padre LESYR.