"Demain, la justice ne sera plus une justice qui tue."Agrippé à son pupitre, la voix ferme et le regard déterminé, Robert Badinter, alors ministre de la Justice, prononce ces quelques mots le 17 septembre 1981 devant une Assemblée nationale silencieuse. Un mois plus tard, la peine de mort est officiellement abolie en France. Fils d’un juif déporté durant la Seconde guerre mondiale, avocat pénaliste émérite, grand défenseur des droits de l’homme puis garde des Sceaux et sénateur, qui était Robert Badinter, décédé ce vendredi à l’âge de 95 ans? On pose la question à Anne Saurat-Dubois, journaliste politique à BFMTV.