Lancée en février 2022, la série télévisée Severance, réalisée par le comédien Ben Stiller, met en scène des employés d’une entreprise de biotechnologies qui ont subi un processus de « dissociation ». Quand ils sont au bureau, ils n’ont aucun souvenir de leur vie en dehors du travail.

Quand ils sont en dehors du travail, ils n’ont aucun souvenir de leur vie au bureau.

Au travers de ce scénario se pose la question de la conciliation entre notre vie personnelle et notre vie professionnelle.

Severance constitue l’un des exemples les plus récents de science-fiction du travail.

Depuis des décennies, depuis des siècles, même, la fiction imagine l’avenir du travail et nous incite à réfléchir à quoi il ressemblera dans le monde réel.

Pour ce cinquième et dernier épisode de "Valeur travail", le podcast de Society consacré aux futurs du travail, j'ai rencontré Daniel Kaplan.

Il est l’un des cofondateurs du réseau Université de la Pluralité, une organisation qui a pour but de mettre les ressources de l’imagination au service de la réflexion sur le futur. Il a coordonné, ces dernières années, plusieurs projets sur le futur du travail et de l’entreprise qui font largement appel à la fiction.

Ensemble, nous avons discuté de la façon dont un détour par l’imaginaire permet de réfléchir de manière plus féconde aux mutations du travail.

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Selon une étude publiée en 2020 par le Forum Economique Mondial, opérateur de saisie, comptable ou encore employé de service après-vente font partie font partie d’une liste des métiers les plus menacés d'obsolescence dans les années à venir au sein des entreprises françaises.

À l'inverse, des métiers comme analyste de données, spécialiste du machine learning ou expert de l'internet des objets devraient connaître une forte demande.

Leur point commun : ce sont des métiers liés à la quatrième révolution industrielle, marquée par l'explosion de l'intelligence artificielle et de la robotique.

Confrontés à cette évolution du marché du travail, les plus jeunes d'entre nous vont être amenés à se former à des métiers nouveaux durant leurs études puis à actualiser régulièrement leurs compétences. Les plus âgés, eux, vont peut-être devoir se former en continu à de nouvelles exigences, adapter leur métier à un monde changeant.

Pour comprendre les implications qu'auront ces bouleversements de nos métiers pour notre travail au quotidien, mais aussi pour notre système éducatif, Jean-Marie Pottier, journaliste à Society, a rencontré Nicolas Hazard.

Il est fondateur et président de Inco, un groupe de formation et d'investissement spécialisé dans l'économie sociale et environnementale, et il vient de publier un ouvrage intitulé Qu'est-ce qu'on va faire de toi? 21 métiers du futur à l'ère des robots et de l'intelligence artificielle, aux éditions Flammarion.

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Au début des années 2000, de grandes marques comme Nokia, IBM ou Sony Ericsson vantaient dans leurs campagnes publicitaires la possibilité de travailler, grâce à leurs produits, d'un peu partout et d'emmener son bureau avec soi.

Vingt ans après, le télétravail est devenu réalité, pour le meilleur, comme pour le pire.

Dans le même temps, sont apparus les « flex office », ces bureaux sans places attitrées.

Aussi, ceux qui travaillent en indépendant peuvent louer un bureau à la journée ou la semaine dans un espace de coworking.

Nous avons souvent la tête au bureau sans avoir notre corps vraiment au bureau.

Alors, dans ce troisième épisode de "La Valeur Travail", le podcast de "Society" sur les futurs du travail, Jean-Marie Pottier a cherché a comprendre ce que seront les espaces de travail du futur, en rencontrant Elisabeth Pélegrin-Genel, architecte et psychologue du travail.

Elle réfléchit depuis plusieurs décennies à la conception des espaces de travail, aux contraintes et possibilités qu'ils créent pour nous.

Elle a notamment publié en 2016, aux éditions Parenthèses : "Comment (se) sauver (de) l'Open Space".

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Depuis quelques années, les histoires de cadres qui quittent un poste confortable de cadre dans une grande entreprise pour ouvrir une fromagerie se multiplient.

Elles ont même pu se produire autour de vous.

Le phénomène porte un nom : "La révolte des premiers de la classe". C'est le titre de l'enquête que lui a consacré en 2017, aux éditions Arkhé, le journaliste et essayiste Jean-Laurent Cassely. Cet automne 2022, il publie une nouvelle édition remaniée de son livre. Car en cinq ans, si cette révolte des premiers de la classe a subsisté, elle s'est aussi transformée.

Alors, pour ce deuxième épisode de "Valeur Travail", le podcast de "Society" sur les futurs du travail, Jean-Marie Pottier l’a interrogé sur les raisons de cette révolte qui pourrait transformer en profondeur, à l'avenir, notre vision du travail.

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Dans ce premier épisode, rdv avec quelqu'un qui s'était livré à des hypothèses sur l’avenir du travail bien avant la pandémie.

Fin 2018, Julie Fabbri, professeure de management à emlyon business school, a publié, avec quatre autres chercheurs et chercheuses du think tank RGCS, une étude intitulée : "Le travail en 2030: quatre atmosphères?". L'atmosphère, ce sont les sensations, les émotions, les discours, les pratiques, les espaces, qui structurent notre travail.

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