Un mot de présentation par Anne-Cécile Paredes, de la compagnie OLA :
"Depuis un mars 2022 avec Geneviève et Johann Mazé nous vivons une expérience artistique bouleversante à la maison d'arrêt de Bordeaux Gradignan. Un atelier d'écriture pour et avec des détenus puis une diffusion de leurs textes, de leurs lettres à la radio sur la clé des ondes. Un temps d'immersion dans le réel, lorsque le réel est bien celui qui cogne, pour un projet artistique au long court."
"Nous partagerons pour Chahuts ces rencontres inouïes le 12 juin à 11h au square Dom Bedos. Nous parlerons de prison et nous parlerons de personnes, de ces trajets de vie qui traversent l'inimaginable. Nous témoignerons de ces rencontres uniques, là où elles viennent nous bousculer, nous surprendre, nous faire mal au ventre, nous empêcher de dormir... de parler... de savoir... Comment est - on, pour une fois, à disposition d'un autre, d'un autre enfermé, d'un autre en attente, d'un autre à la recherche d'un lien ? Quelle place prenons-nous dans la société dans ce type d'aventure artistique ? Pourquoi il est absolument nécessaire de s'inscrire dans le long terme, d'accepter ces temps comme des temps de recherches, de doutes, et puis de laisser faire. Autant de questions que nous essayerons d'aborder avec sincérité en partant du concret, du réel, et surtout de leurs mots."
"Nous pourrons faire entendre quelques lettres de détenus, et vous montrer quelques images en cours, un processus qui s'ouvre. Rencontre avec l'équipe artistique et Clara Guideneau chargée d’action culturelle à la maison d'arrêt, le dimanche 12 juin à 11h au square Dom Bedos pour Chahuts. La rencontre est suivie d'un brunch !"
La Clé des Ondes remercie la compagnie OLA, le festival Chahuts mais aussi très chaleureusement Lulu qui tous les mercredis soirs de 19h à 20h30 produit bénévolement ce rendez-vous radiophonique essentiel qu'est L'Autre Parloir et qui pour à accepter de diffuser ces "Lettres à" dans son émission.
Première diffusion faite le 20 avril 2022.
Photo : Lumière (Joselito par Anne-Cécile Paredes)