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Or


Cette semaine, l’économie américaine montre des signes de faiblesse, renforçant les attentes d’une baisse des taux à l’approche de Noël. En Europe, la banque centrale temporise face aux incertitudes, tandis que le Japon affiche une économie encore fragile.
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 🇺🇸 États-UnisÂ
Aux États-Unis, le rapport mensuel du cabinet ADP indique que le secteur privé américain a enregistré une suppression de 32 000 emplois au mois de novembre. Dans ce contexte, les marchés anticipent une baisse des taux lors de la réunion de la Réserve fédérale en décembre, avec une probabilité de 87% selon l’outil FedWatch du CME. Il s’agit de l’un des derniers indicateurs de l’emploi disponible, puisque le shutdown a empêché la publication des chiffres du chômage d’octobre et retardera ceux de novembre, qui paraîtront après la réunion. Parallèlement, les pressions inflationnistes pourraient inciter l’institution à adopter une posture plus prudente dès 2026.
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Par ailleurs, l’enquĂŞte de l’ISM montre que l’activitĂ© manufacturière s’est de nouveau contractĂ©e en novembre, pour la neuvième fois consĂ©cutive. Les usines font face Ă une demande faible et Ă des coĂ»ts en hausse liĂ©s en partie aux tarifs douaniers. Cette nouvelle dĂ©tĂ©rioration de l’activitĂ© industrielle renforce l’attente d’un assouplissement monĂ©taire.Â
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 🇪🇺 EuropeÂ
De l’autre côté de l’Atlantique, l’inflation annuelle en zone euro atteint 2,20% en novembre, en légère hausse par rapport au mois précédent. Dans l’ensemble, la Banque centrale européenne a toutes les raisons de maintenir un statu quo lors de la prochaine réunion de décembre, avec une inflation solidement ancrée autour de son niveau cible de 2%. Toutefois comme l’a rappelé Christine Lagarde dans son dernier discours, l’incertitude est toujours présente, et les risques géopolitiques continuent de s’intensifier, atteignant des niveaux jamais vus depuis la guerre froide.
De son côté, la Banque d’Angleterre tire la sonnette d’alarme dans son dernier rapport sur la stabilité financière. Elle souligne que les risques systémiques augmentent, notamment à cause des tensions géopolitiques et la surévaluation des valeurs liées à l’IA. Selon l’institution, un choc extérieur pourrait désormais se propager beaucoup plus rapidement dans le système financier britannique, surtout dans un contexte où la croissance est faible et où les tensions sur les prix persistent.
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 🇨🇳🇯🇵 AsieÂ
Au Japon, pendant près de vingt ans sans inflation, le pays a maintenu des taux directeurs proches de zĂ©ro, ce qui a permis de soutenir l’économie Ă faible coĂ»t. Les investisseurs en ont profitĂ© pour emprunter du yen Ă bas prix et rĂ©investir dans des obligations Ă©trangères mieux rĂ©munĂ©rĂ©es pour profiter de l’écart de taux, une stratĂ©gie appelĂ©e le carry trade. Aujourd’hui, avec le retour de l’inflation et des rendements obligataires 10 ans Ă leur plus haut niveau depuis 2008, cette opĂ©ration perd de son intĂ©rĂŞt. Si la tendance se poursuit, le Japon risque de perdre un levier essentiel pour son Ă©conomie, au moment mĂŞme oĂą le PIB au troisième trimestre est en contraction.Â
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 🛢️ Matières premièresÂ
Du cĂ´tĂ© des matières premières, l’or a progressĂ© ces dernières semaines, soutenu Ă la fois par les attentes de baisse des taux aux États-Unis et par un climat d’incertitude gĂ©nĂ©rale. Il se rapproche ainsi de son plus haut niveau historique d’octobre et rĂ©affirme son rĂ´le de valeur refuge.Â
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Un podcast Widoowin Cross Asset Solutions - rĂ©digĂ© par Eloi Buffeteau et Quentin Di DiaÂ
By Widoowin Cross Asset SolutionsCette semaine, l’économie américaine montre des signes de faiblesse, renforçant les attentes d’une baisse des taux à l’approche de Noël. En Europe, la banque centrale temporise face aux incertitudes, tandis que le Japon affiche une économie encore fragile.
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 🇺🇸 États-UnisÂ
Aux États-Unis, le rapport mensuel du cabinet ADP indique que le secteur privé américain a enregistré une suppression de 32 000 emplois au mois de novembre. Dans ce contexte, les marchés anticipent une baisse des taux lors de la réunion de la Réserve fédérale en décembre, avec une probabilité de 87% selon l’outil FedWatch du CME. Il s’agit de l’un des derniers indicateurs de l’emploi disponible, puisque le shutdown a empêché la publication des chiffres du chômage d’octobre et retardera ceux de novembre, qui paraîtront après la réunion. Parallèlement, les pressions inflationnistes pourraient inciter l’institution à adopter une posture plus prudente dès 2026.
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Par ailleurs, l’enquĂŞte de l’ISM montre que l’activitĂ© manufacturière s’est de nouveau contractĂ©e en novembre, pour la neuvième fois consĂ©cutive. Les usines font face Ă une demande faible et Ă des coĂ»ts en hausse liĂ©s en partie aux tarifs douaniers. Cette nouvelle dĂ©tĂ©rioration de l’activitĂ© industrielle renforce l’attente d’un assouplissement monĂ©taire.Â
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 🇪🇺 EuropeÂ
De l’autre côté de l’Atlantique, l’inflation annuelle en zone euro atteint 2,20% en novembre, en légère hausse par rapport au mois précédent. Dans l’ensemble, la Banque centrale européenne a toutes les raisons de maintenir un statu quo lors de la prochaine réunion de décembre, avec une inflation solidement ancrée autour de son niveau cible de 2%. Toutefois comme l’a rappelé Christine Lagarde dans son dernier discours, l’incertitude est toujours présente, et les risques géopolitiques continuent de s’intensifier, atteignant des niveaux jamais vus depuis la guerre froide.
De son côté, la Banque d’Angleterre tire la sonnette d’alarme dans son dernier rapport sur la stabilité financière. Elle souligne que les risques systémiques augmentent, notamment à cause des tensions géopolitiques et la surévaluation des valeurs liées à l’IA. Selon l’institution, un choc extérieur pourrait désormais se propager beaucoup plus rapidement dans le système financier britannique, surtout dans un contexte où la croissance est faible et où les tensions sur les prix persistent.
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 🇨🇳🇯🇵 AsieÂ
Au Japon, pendant près de vingt ans sans inflation, le pays a maintenu des taux directeurs proches de zĂ©ro, ce qui a permis de soutenir l’économie Ă faible coĂ»t. Les investisseurs en ont profitĂ© pour emprunter du yen Ă bas prix et rĂ©investir dans des obligations Ă©trangères mieux rĂ©munĂ©rĂ©es pour profiter de l’écart de taux, une stratĂ©gie appelĂ©e le carry trade. Aujourd’hui, avec le retour de l’inflation et des rendements obligataires 10 ans Ă leur plus haut niveau depuis 2008, cette opĂ©ration perd de son intĂ©rĂŞt. Si la tendance se poursuit, le Japon risque de perdre un levier essentiel pour son Ă©conomie, au moment mĂŞme oĂą le PIB au troisième trimestre est en contraction.Â
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 🛢️ Matières premièresÂ
Du cĂ´tĂ© des matières premières, l’or a progressĂ© ces dernières semaines, soutenu Ă la fois par les attentes de baisse des taux aux États-Unis et par un climat d’incertitude gĂ©nĂ©rale. Il se rapproche ainsi de son plus haut niveau historique d’octobre et rĂ©affirme son rĂ´le de valeur refuge.Â
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Un podcast Widoowin Cross Asset Solutions - rĂ©digĂ© par Eloi Buffeteau et Quentin Di DiaÂ