Chronologie de la Chanson #16 : 1960-1965 période yéyé Johnny Hallyday - Sylvie Vartan - Richard Anthony -  Françoise Hardy - Stella - Hector et les Médiators				
				
				
				
									1960-1965 La vague yéyé :En 1960, Richard Anthony & Johnny Hallyday abandonnent leurs pâles copies du rock n’roll étasunien et prennent la tête d’un mouvement plus sucré, plus acceptable par le grand public et les médias : le yéyé.Mouvement sociologique et style musical, le yéyé bouleverse le paysage de la chanson dans la première moitié des années 1960’s. En totale opposition avec les valeurs de la chanson « rive gauche » (intelligence, authenticité, exigence, dépouillement), le yéyé prône l’amitié, l’amour & les copains. Dans le yéyé, l’importance des paroles est secondaire, les mélodies simplistes sont à base de rock, de twist, de jerk ou de madison. La plupart des tubes reposent sur trois harmonies au maximum.En premier lieu, La technologie évolue, le transistor, facilement transportable, a remplacé le poste de radio à tubes qui trônait dans le salon. En outre, l’arrivée du microsillon et de l’électrophone permet de diffuser les 45 tours qui sont maintenant produits par une industrie musicale qui tourne à plein régime, drainant l’argent de poche des « teenagers » (décagénaires) …
 Opportunité pour les flaireurs d’aubaines
Les compagnies discographiques montent leurs écuries : Richard Anthony et Les Chats Sauvages chez Pathé-Marconi, Johnny Hallyday chez Vogue, puis Philips, Les Chaussettes noires chez BarclayEn fin de compte, les flaireurs d’aubaines vont surfer sur la vague yéyé, les trois millions de jeunes de douze à vingt ans forment un marché formidable. L’émission « Salut les copains » (SLC) est lancé en 1959 sur Europe 1 par Frank Trénot et Daniel Filipacchi et rencontre un énorme succès auprès des 12-15 ans. En 1962 l’émission est relayée par un magazine mensuel qui atteindra rapidement une diffusion d’un million d’exemplaires. Pour le duo Filipacchi/Trénot ce sera le début d’un empire de presse.
												
				
		
		
				
				
												
																					Johnny Hallyday
										
									
				
				
				
												
																					Sylvie Vartan
										
									
				
				
				
				
									1960-1961 Lucien Morisse – Johnny Hallyday – Sylvie Vartan – Dalida – Les Chats Sauvages
Biographie rapide de Johnny Hallyday
Jean-Philippe Smet, alias Johnny Hallyday naît à Paris en 1943. Il a une enfance difficile mais suit des cours de théâtre et de musique. Lee Haliday, danseur étasunien, mari d’une de ses cousines, convaincu que le rock peut s’imposer en France, se fait envoyer des disques par sa famille et initie au rock ‘n’ roll, Jean-Philippe, le futur Johnny.À partir de 1958, Johnny fréquente le Golf Drouot. Imitant les rockers étasuniens qu’il a vu au cinéma, il apparaît en pantalon de cuir moulant et se roule par terre. Il signe un contrat chez Vogue en janvier 1960. Son premier 45 tours n’a rien de subversif : La chanson « T’aimer follement » est également chantée par Dalida et à son deuxième disque « Souvenirs, souvenirs », le chanteur s’éloigne toujours plus du rock’n roll.Ainsi, son arrivée chez Philips en 1961 provoquera le départ de Jacques Canetti. Une époque prend fin.Dans son troisième disque, il reprend « Itsy bistsy petit bikini » chanson adaptée par Lucien Morisse que chante Dalida. Ce dernier, maître de la programmation d’Europe n°1 casse le disque d’Hallyday en disant que c’est la dernière fois qu’il passe à la radio. En effet, la concurrence pour la reprise des succès du Cash Box était féroce.
Biographie rapide de Sylvie Vartan
Sylvie Vartan, chanteuse française naît en 1944 en Bulgarie. Ses parents émigrent en France, elle arrive avec son frère Eddie à Paris en 1952. Son frère musicien l’entraîne dans la chanson, c’est ainsi qu’en 1961, elle remplace la chanteuse Gillian Hills dans un duo avec Frankie Jourdan. C’est un premier succès, elle signe un contrat en solo. Son premier 45 tours est une chanson romantique mais elle va rapidement muscler son répertoire et alterner slows et rocks. Sur le deuxième disque, elle apparaît en garçon manqué : cheveux très courts, pose en pantalon et chaussures plates, assise en tailleur. Elle est prise en main par Daniel Filipacchi qui va transformer le « garçon manqué » en une jeune fille populaire. Sur la pochette de Locomotion, elle apparaît très féminine, des marguerites dans les bras et un bandeau dans ses cheveux qui ont poussé. La transformation de la rockeuse en yéyé est en route.
Chansons de la 1ère partie
02:04 Johnny Hallyday                              : Souvenirs, souvenirs : Cy Coben, adapt. Alain Robert : 196004:11 Johnny Rock Feller (Jean Yanne) : Le rock coco : Jean Yanne : 196106:40 Sylvie Vartan & Frankie Jordan   : Panne d’essence : John D. Loudermilk, adapt. Georges Aber, Mario Filippaki : 196108:52 Dalida                                 : Itsi bitsi petit bikini : Lee Pockriss, Paul Vance, adapt. André Salvet, Lucien Morisse : 196011:04 Les Chats Sauvages         : Viens danser le twist : David Appell, Kal Mann, adapt. Georges Gosset : 196113:18 Cris Carol                           : Fiche le camp, Jack : Percy Mayfield, adapt. Georges Aber : 1961
				
				
		
		
				
				
									Richard Anthony – Les Chaussettes Noires – Danny Boy – Françoise Hardy – Danyel Gérard
Biographie rapide de Richard Anthony
Richard Btesh alias Richard Anthony, chanteur français d’origine syrienne, naît en 1938 au Caire (Egypte). Il y passe une enfance dorée mais la famille doit s’exiler devant la montée du nationalisme, d’abord en Argentine, en Angleterre puis en France.1938 : il arrive à Paris où il suit des études au prestigieux lycée Janson-de-Sailly. Après le baccalauréat, il refuse de suivre ses parents à Milan, devient représentant de commerce tout en jouant du saxophone dans les clubs de jazz.1958 : parfait polyglotte, il décide d’adapter en français des chansons rock anglophones. Il signe chez Columbia. Même s’il fait partie des pionniers du rock, par exemple, en adaptant Peggy Sue, Richard n’a jamais été considéré comme rocker. C’est à son troisième disque, en 1959, qu’il fait parler de lui avec « Nouvelle vague », un titre qui parle de la jeunesse et de son mode de vie. En 1960, il rencontre à nouveau le succès avec Itsi Bitsi petit bikini. C’est en 1961 que ça se gâte, quand il entre en choc frontal avec Johnny Hallyday : sur leurs deniers albums, les deux artistes ont trois chansons en commun dont « Let’s Twist Again » Richard y laisse des plumes d’ailleurs lors du premier festival de rock du Palais des sport on le traite de « Tino Rossi du twist ».
Biographie rapide de Françoise Hardy
Françoise Hardy, chantautrice et actrice française, naît en 1944 à Paris. Sa mère est célibataire, aide-comptable. Sone père, issu d’une famille bourgeoise, directeur d’une fabrique de machine à calculer est rarement présent et oublie souvent de payer la pension alimentaire ou les frais scolaires. Cependant ce dernier exige qu’elle effectue sa scolarité dans une institution religieuse. La jeune Françoise se refugie alors dans la lecture et l’écoute des chansons.Comme récompense pour l’obtention de son premier bac, elle demande une guitare. Assistée d’une méthode d’apprentissage sommaire, elle s’essaye à poser quelques accords sur des mots traduisant ses états d’âme.Et puis, un jour de 1961, elle tombe sur une annonce : » La maison Pathé Marconi » souhaite auditionner de jeunes chanteurs. Elle y va le cœur plein d’espoir. Elle sera refusée. Qu’importe ! Elle tient le raisonnement suivant : « Je m’étais dit qu’ils devaient être moins difficiles chez Vogue, car je considérais que les enregistrements de Johnny Hallyday (il n’était pas encore chez Philips) étaient de moins bonne qualité que ceux que j’entendais ailleurs. »Et c’est ce qui se produit. Jacques Wolfson lui fait signer un contrat le 14 novembre 1961. Dès son premier disque, elle fait un énorme succès avec une chanson « Tous les garçons et les filles » dans laquelle elle chante sa mélancolie et sa solitude, accompagnée d’une guitare sèche, à contre-courant.
Chansons de la 2ème partie
17:11 Richard Anthony          : La leçon de twist : Giuseppe Mengozzi, adapt. Danyel Gérard, Lucien Morisse : 196219:22 Maurice Chevalier & Les Chaussettes Noires : Le twist du canotier : Noël Roux – Georges Garvarentz : 196221:46 Danny Boy                    : Le twist de Schubert : Jacques Datin, Maurice Vidalin – Franz Schubert : 196224:02 Françoise Hardy          : Le temps de l’amour : Thomas Davidson Noton, adapt. André Salvet, Lucien Morisse – Jacques Dutronc : 196226:18 Danyel Gérard            : Le petit Gonzalès : Buddy Kaye, adapt. Danyel Gérard – David Hess, Ethel Lee : 1962
				
				
		
				
				
												
																					Françoise Hardy
										
									
				
				
				
		
		
				
				
												
																					Stella (Zelcer)
										
									
				
				
				
				
									1963 Apogée et déclin du twist
Le 22 juin 1963, pour fêter le premier anniversaire du magazine « Salut les copains » ainsi que les 20 ans de Johnny Hallyday, Daniel Filipacchi organise un grand concert gratuit sur la Place de la Nation à Paris. Il se contente de passer plusieurs annonces sur Europe n°1 misant sur quelques centaines de spectateurs, voire quelques milliers… Finalement ce sont plus de 150 000 jeunes qui viennent, à la stupéfaction du pouvoir en place. Le général de Gaulle, furieux, déclamera cette célèbre phrase : » Ces jeunes ont de l’énergie à revendre, qu’on leur fasse construire des routes ! ». Quant à l’inénarrable Philippe Bouvard, il écrira dans le Figaro « Quelle différence entre le twist de Vincennes et les discours d’Hitler au Reichstag ? ». Cinq ans plus tard, ces jeunes auront mûri et ne hurleront plus « Yé Yé » mais « Dix ans ça suffit ! »
Biographie rapide de Stella Zelcer
Stella alias Stella Zelcer puis Stella Vander, chanteuse française naît à Paris en 1950. Ses parents sont des émigrés polonais, le père est directeur d’une blanchisserie industrielle, sa mère travaille dans un magasin de chaussures aux puces de Saint-Ouen. Elle s’intéresse très tôt à la musique, son oncle Maurice Chorenslup l’initie au jazz. Tonton Maurice est passionné de jazz, connaisseur du rhythm and blues originel, il n’accroche pas aux reprises françaises : » Très sincèrement, la première fois que j’entends Johnny, je crois que c’est un clown musical. Je me dis « Tiens voilà un type qui fait de la dérision, Il fait des chansons américaines mais beaucoup plus mal pour faire rire les gens.. »En 1963, Stella est une jeune fille comme les autres (13 ans). Elle aussi écoute la radio et découvre ces idoles. Son seul problème c’est qu’elle n’est pas complètement inculte : son oncle lui a déjà fait découvrir les grands noms du jazz et, bien évidemment, il lui est, dès lors, très difficile d’acclamer ces chanteurs préfabriqués. Elle sort un premier 45 tours, l’air moqueur qui y transparaît est celui d’une jeune fille qui a goûté aux délices d’Ella Fitzgerald et qui ne comprend pas pourquoi on plébiscite tant Sheila. Stella est une exception dans la production yéyé de 1963.Au début des années 1970, elle se marie avec Christian Vander et chante alors dans le groupe Magma.
Chansons de la 3ème partie
32:04 Les Missiles            : Sacré dollar : Kenneth Ramsey, Hoyt Axton, adapt. Fernand Bonifay : 196334:29 Stella                        : Pourquoi pas moi : Maurice Chorenslup – Stella Zelcer : 1963 37:18 Suzanne Gabriello : Tiens tiens voilà le twist : Suzanne Gabriello : 196339:27 Charlie Level           : L’idole des jeunes : Jack Lewis, adapt. Ralph Bernet : 196341:42 Marie Laforêt         : Viens sur la montagne : Mary Travers, Milton Okum, Noel Paul Stookey, Peter Yarrow, adapt. Hubert Ithier : 1964
												
				
		
		
				
				
									Arrivée du rock anglais et du « protest song » en France – Les Lionceaux – France Gall – Ronnie Bird – Hector et les Médiators – Hugues Aufray – Antoine
Arrivée du rock anglais en France
Le 16 janvier 1964 l’Olympia va accueillir Les Beatles. Le groupe qui rencontre alors un immense succès outre-Manche (la beatlemania) est alors encore quasiment inconnu du grand public en France. Cette série de concerts va amener à mieux faire connaître le rock anglo-saxon au jeune public français et contribuer à la ringardisation du yéyé. Les nouveaux groupes (Lionceaux, Missiles, Baronets, Bel Canto…) se font pousser les cheveux et chantent à l’unisson. Ils adaptent en français les chansons des Beatles et des Rolling Stones et révèlent par là que leurs textes ne sont pas plus intelligents que ceux de la période précédente. La jeunesse va rapidement préférer les versions originales aux adaptations. Le 29 mars 1964 Radio Caroline, une radio pirate britannique, commence à diffuser du rock anglo-saxon que la BBC censure. Le succès est immédiat. On reçoit cette radio dans le nord de la France, elle va permettre aux jeunes de cette région de découvrir de nombreux artistes non diffusés. C’est un auditeur de radio Caroline, étudiant sur le campus d’Annapes en 1969, qui créera la première radio libre de France : radio Campus Lille.
Découverte du « protest song » étasunien
Depuis 1963, aux États-Unis, des chanteurs ont commencé à dire des choses contre la politique étasunienne au Vietnam et démodé les Yeah-yeah locaux. En France la chanson rive-gauche n’est pas diffusée et donc inconnue du grand public, cependant Hugues Aufray va chanter des adaptations françaises des chansons de Bob Dylan et faire découvrir le « protest-song » en France.Serge Gainsbourg retourne sa veste et découvre que la doublure est en vison en écrivant pour France Gall.L’arrivée en 1965 du chanteur Antoine va tourner la page de la période yéyé.
Biographie rapide d’Hector et les Médiators
Hector, alias Jean Kalfon, chanteur français, naît à Paris en 1946 dans un milieu très privilégié. C’est un authentique excentrique. Pas moins que le premier rocker français à porter les cheveux longs et à ne pas se prendre au sérieux. Un provocateur-né qui, d’une certaine manière, répond à la logique situationniste : privilégier l’instant pour dynamiter l’ordre établi. Persuadé que les rockers étasuniens ne se prennent pas au sérieux, à commencer par Chuck Berry qui imite le pas du canard, Hector s’approprie les arcanes du rock. Finalement il ne donne crédit qu’à la dimension humoristique, oubliant le phénomène social. Il devient l’amuseur de galerie et intéresse Philips qui lui signe un contrat. De plus, Hector trouve deux paroliers, parfaits complices : Jean Yanne et Gérard Sire. Cependant Hector est un élément incontrôlable qui n’hésitera pas à attaquer la compagnie de disque pour mauvais service rendu. Isolé et sans doute bien trop en avance, il court à l’échec. Les rares plages qu’il nous laisse en héritage sonnent pourtant comme une parfaite antithèse aux niaiseries yéyé, un grand cri de désespoir que les punks reprendront à leur compte dix ans plus tard.
Chansons de la 4ème partie
46:14 Les Lionceaux                   : Le temps est long : John Lennon, Paul. Mc Cartney, adapt. Ralph Bernet : 196448:18 France Gall                        : Laisse tomber les filles : Serge Gainsbourg : 196450:18 Ronnie Bird                       : Elle m’attend : Mick Jagger, adapt. Claude Righi – Keith Richard : 1965 52:57 Hector et les Médiators  : Je vous déteste : Gérard Sire, Jean Yanne – Jean Yanne, Jean Baïtzouroff : 196355:20 Hugues Aufray                 : N’y pense plus, tout est bien : Bob Dylan, adapt. Pierre Dorsey, Pierre Delanoë : 1964 57:04 Antoine                             : La guerre : Antoine : 1965
												
				
		
				
				
												
																					Hector
										
									
				
				
				
		
					
		
				
				
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