Mais 2022 fut quand même une très bonne année, grâce à la grande demande pour les ressources minières du pays, indispensable aux voitures électriques et à tout le secteur technologique.  

La même année, le pays a exporté pour environ 1.550 milliards de dollars de cuivre et 6 milliards de dollars de cobalt, des métaux utilisés dans la production de batteries et de composants électroniques. Sans compter l’or et les autres métaux précieux dont recèle le sol congolais. 

Alors comment expliquer que la République Démocratique du Congo demeure endettée à ce point ? Et pourquoi son niveau de pauvreté reste un des plus élevés au monde ?  

Par ailleurs, malgré l’abondance de ressources minières prometteuses, l'État Congolais lance la même année une vente aux enchères de concessions pétrolières dont certaines chevauchent le parc de Virunga, un des poumons de CO2 de la planète, qui abrite notamment une des dernières populations de gorilles. Le parc est menacé par les groupes armés qui sévissent dans l’Est du Congo. Devant de tels risques, les acheteurs ne se pressent pas pour enchérir sur les zones pétrolifères. Une société franco-britannique, Perenco, est pressentie comme acheteuse potentielle. Déjà présente sur le territoire, elle a fait l’objet de nombreuses enquêtes journalistiques et d’une plainte de Sherpa et des Amis de la Terre pour atteintes aux droits humains et à l'environnement dans plusieurs pays Africains. 

Pour Debt For Climate, c’est une aberration. 

Le mouvement Debt For Climate est né dans l’hémisphère sud à partir de la nécessité d’annuler la dette financière des pays en développement pour éviter à ces pays de devoir extraire du pétrole et permettre de financer la transition énergétique.

Produit et enregistré par Antoine Kopij.