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Cette semaine, les prĂ©mices d’un accord de paix entre Iran et IsraĂ«l ont su calmer les marchĂ©s. Mais la fin de la trĂŞve des tarifs amĂ©ricains, prĂ©vue le 9 juillet, risque de signer le retour de l’incertitude et de la volatilitĂ©. Â
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 🇺🇸 États-Unis
Outre-atlantique, la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine continue Ă faire preuve de mutisme, sans rĂ©els indicateurs pour les acteurs de marchĂ©. D’un cĂ´tĂ©, les tarifs douaniers doivent reprendre le 9 juillet, et sans accord Ă©tabli avec l’ensemble des pays concernĂ©s, cela pourrait ĂŞtre le retour des tensions commerciales et donc de risque inflationniste. D’un autre cĂ´tĂ©, la mise en place de ces derniers ralentirait indubitablement le commerce international, ce qui repousserait toute perspective de hausse de taux.Â
Dans son dernier discours, Jerome Powell justifie son attentisme et son inaction, notamment face aux invectives rĂ©pĂ©tĂ©es de Donald Trump : « Si nous commettons une erreur, les gens en paieront le prix pendant longtemps ».Â
Dans ce contexte, les principaux indicateurs macroéconomiques vont servir de véritable boussole au président de la Fed. En effet, le marché immobilier résiste et semble robuste, malgré une baisse marquée de la confiance des consommateurs, indicateur clé de la santé économique des US. Concernant l’inflation, l’indice des prix à la production ou PCE (Price Consumer Expenditure) ressort en hausse, après une contraction prolongée en mai. L’indice des prix à la consommation de juin et de juillet seront donc déterminants pour la stratégie monétaire américaine.
Le point d’inquiétude se concentre sur le PIB trimestriel qui se contracte à -0,50%, contre +2,40% précédemment. La croissance de la première puissance mondiale bat de l’aile, et ce malgré des indices d’activité PMI solides, tout du moins en apparence…
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 🇪🇺 EuropeÂ
Sur le vieux continent, Christine Lagarde a pris la parole afin de confirmer que l’inflation demeurait sous contrĂ´le. La prĂ©sidente de la BCE encourage Ă©galement les dirigeants europĂ©ens Ă profiter de cette stabilitĂ© afin de renforcer son autonomie face Ă l’incertitude subie aux Etats-Unis.Â
En Angleterre, le directeur de la BoE ou Bank of England, AndrewBailey, redoute un scénario de stagflation qui se traduit par une économie à l’arrêt et des prix à la hausse. La croissance peine à redémarrer depuis quelque temps, tandis que l’inflation reste préoccupante, notamment suite au regain de volatilité sur les cours du pétrole.
En France, l’inflation qui semblait définitivement sous contrôle avec des niveaux bien en deçà de la zone-cible de la BCE, a vu les derniers chiffres pointer une hausse modérée de l’inflation en juin à +0,90% en rythme annuel. Cela pourrait relancer les interrogations sur l’orientation de la politique monétaire en zone euro, d’autant que la BCE a opté pour une attitude expansionniste depuis la première baisse de taux il y a aujourd’hui un an.
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 🇨🇳🇯🇵 AsieÂ
En Asie, l'accord qui doit encadrer le commerce des terres rares entre la Chine et les États-Unis semble sur la bonne voie. Après une escalade des tensions, un terrain d’entente a pu ĂŞtre trouvĂ©, mĂŞme si le doute persiste quant Ă la bonne foi des deux parties. Â
Ce secteur des terres rares est d’ailleurs hautement stratégique au niveau géopolitique et notamment dans le secteur des véhicules électriques. En effet, alors que Tesla dominait le marché, les constructeurs chinois grignotent rapidement des parts de marché de plus en plus importantes avec des marques comme BYD ou Xiaomi. Les Américains perdent du terrain et cette décélération est amplifiée par les « bad buzz » répétés et autres déboires d’Elon Musk.
Au Japon, Tokyo poursuit les négociations avec les États-Unis afin de trouver un accord avant la date butoir. Sous pression inflationniste, le pays jongle entre la normalisation de sa politique monétaire et l’incertitude extrême liée à la politique commerciale américaine.
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 🛢️ Matières premièresÂ
Ce week-end, les États-Unis ont frappé les trois principaux sites nucléaires iraniens. Le véritable risque géostratégique résidait autour du détroit d’Ormuz qui ne concentre pas moins de 20% du trafic pétrolier mondial. Cependant, cette menace était jugée peu crédible par les dirigeants mondiaux puisqu’une telle décision aurait complètement isolé le pays sur la scène internationale.
Les États-Unis ont donc appelé à une désescalade, ce qui a abouti à l’annonce d’un cessez-le-feu entre les deux pays. Ce retour au calme s’est accompagné d’un relent d’espoir presque exagéré, avec une accalmie sur le cours du baril et un rebond significatif des marchés actions.
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Un podcast Widoowin Cross Asset Solutions - rĂ©digĂ© par Aurelien Herlem et Quentin Di DiaÂ
By Widoowin Cross Asset SolutionsCette semaine, les prĂ©mices d’un accord de paix entre Iran et IsraĂ«l ont su calmer les marchĂ©s. Mais la fin de la trĂŞve des tarifs amĂ©ricains, prĂ©vue le 9 juillet, risque de signer le retour de l’incertitude et de la volatilitĂ©. Â
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 🇺🇸 États-Unis
Outre-atlantique, la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine continue Ă faire preuve de mutisme, sans rĂ©els indicateurs pour les acteurs de marchĂ©. D’un cĂ´tĂ©, les tarifs douaniers doivent reprendre le 9 juillet, et sans accord Ă©tabli avec l’ensemble des pays concernĂ©s, cela pourrait ĂŞtre le retour des tensions commerciales et donc de risque inflationniste. D’un autre cĂ´tĂ©, la mise en place de ces derniers ralentirait indubitablement le commerce international, ce qui repousserait toute perspective de hausse de taux.Â
Dans son dernier discours, Jerome Powell justifie son attentisme et son inaction, notamment face aux invectives rĂ©pĂ©tĂ©es de Donald Trump : « Si nous commettons une erreur, les gens en paieront le prix pendant longtemps ».Â
Dans ce contexte, les principaux indicateurs macroéconomiques vont servir de véritable boussole au président de la Fed. En effet, le marché immobilier résiste et semble robuste, malgré une baisse marquée de la confiance des consommateurs, indicateur clé de la santé économique des US. Concernant l’inflation, l’indice des prix à la production ou PCE (Price Consumer Expenditure) ressort en hausse, après une contraction prolongée en mai. L’indice des prix à la consommation de juin et de juillet seront donc déterminants pour la stratégie monétaire américaine.
Le point d’inquiétude se concentre sur le PIB trimestriel qui se contracte à -0,50%, contre +2,40% précédemment. La croissance de la première puissance mondiale bat de l’aile, et ce malgré des indices d’activité PMI solides, tout du moins en apparence…
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 🇪🇺 EuropeÂ
Sur le vieux continent, Christine Lagarde a pris la parole afin de confirmer que l’inflation demeurait sous contrĂ´le. La prĂ©sidente de la BCE encourage Ă©galement les dirigeants europĂ©ens Ă profiter de cette stabilitĂ© afin de renforcer son autonomie face Ă l’incertitude subie aux Etats-Unis.Â
En Angleterre, le directeur de la BoE ou Bank of England, AndrewBailey, redoute un scénario de stagflation qui se traduit par une économie à l’arrêt et des prix à la hausse. La croissance peine à redémarrer depuis quelque temps, tandis que l’inflation reste préoccupante, notamment suite au regain de volatilité sur les cours du pétrole.
En France, l’inflation qui semblait définitivement sous contrôle avec des niveaux bien en deçà de la zone-cible de la BCE, a vu les derniers chiffres pointer une hausse modérée de l’inflation en juin à +0,90% en rythme annuel. Cela pourrait relancer les interrogations sur l’orientation de la politique monétaire en zone euro, d’autant que la BCE a opté pour une attitude expansionniste depuis la première baisse de taux il y a aujourd’hui un an.
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 🇨🇳🇯🇵 AsieÂ
En Asie, l'accord qui doit encadrer le commerce des terres rares entre la Chine et les États-Unis semble sur la bonne voie. Après une escalade des tensions, un terrain d’entente a pu ĂŞtre trouvĂ©, mĂŞme si le doute persiste quant Ă la bonne foi des deux parties. Â
Ce secteur des terres rares est d’ailleurs hautement stratégique au niveau géopolitique et notamment dans le secteur des véhicules électriques. En effet, alors que Tesla dominait le marché, les constructeurs chinois grignotent rapidement des parts de marché de plus en plus importantes avec des marques comme BYD ou Xiaomi. Les Américains perdent du terrain et cette décélération est amplifiée par les « bad buzz » répétés et autres déboires d’Elon Musk.
Au Japon, Tokyo poursuit les négociations avec les États-Unis afin de trouver un accord avant la date butoir. Sous pression inflationniste, le pays jongle entre la normalisation de sa politique monétaire et l’incertitude extrême liée à la politique commerciale américaine.
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 🛢️ Matières premièresÂ
Ce week-end, les États-Unis ont frappé les trois principaux sites nucléaires iraniens. Le véritable risque géostratégique résidait autour du détroit d’Ormuz qui ne concentre pas moins de 20% du trafic pétrolier mondial. Cependant, cette menace était jugée peu crédible par les dirigeants mondiaux puisqu’une telle décision aurait complètement isolé le pays sur la scène internationale.
Les États-Unis ont donc appelé à une désescalade, ce qui a abouti à l’annonce d’un cessez-le-feu entre les deux pays. Ce retour au calme s’est accompagné d’un relent d’espoir presque exagéré, avec une accalmie sur le cours du baril et un rebond significatif des marchés actions.
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Un podcast Widoowin Cross Asset Solutions - rĂ©digĂ© par Aurelien Herlem et Quentin Di DiaÂ