Le minimalisme a eu ses heures de gloire sur les réseaux il y a quelques années, puis le concept a évolué vers le digital minimalism, qui est encore plus ou moins trendy de nos jours. Certains créateurs de contenus sont bien implantés dans la catégorie.
Ayant l’habitude des chemins de traverse et des formats atypiques. Je lance le mouvement de Maximalisme Analogique.
Le Prélude d’un Mouvement Révolutionnaire
(je dramatise pour hausser l’engagement)
Plutôt que de réduire, je préfère augmenter. Plutôt que de lutter contre mon temps d'écran, je préfère optimiser ma vie réelle. Plutôt que dire que j’ai un problème, je préfère dire que je cherche une solution.
Le minimalisme est lié à une certaine idée du bien être “less is more”. Le digital minimalism c’est la même chose sous le prisme de la technologie envahissante. Les gurus vous apprennent à desinstaller instagram et TikTok puis de mettre votre smartphone en noir et blanc… Mouais, bon début mais insuffisant.
Je ne me reconnais pas dans cette lutte à la diminution. Moins d'écran, moins d’objets, moins de… tout.
Je suis un ancien joueur de basket, je ne prends donc pas le concept à contre-pied, je lui fais plutôt un crossover, voire même un ankle breaker.
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Définition
Vous l’avez bien compris, le maximalisme analogique c’est un nouvel angle pour appréhender le monde.
Le concept est simplissime : Pour toute activité de votre quotidien, lorsque vous avez le choix entre le numérique et l’analogique, choisissez la version analogique de l’activité, de l'outil ou du truc que vous êtes en train de faire.
Qu’est-ce que la version analogique ?
* Sobrement, lorsque je dois prendre des notes, j’utilise un bon vieux bloc note papier et un stylo plutôt que de me perdre dans un template notion ou la meilleure app pour créer un 2nd brain.
* En voiture, je remplace Spotify (en bluetooth mode car activé via android auto bla bla bla) par la radio (FIP par exemple et sa large sélection de qualité sans la moindre pub).
* A la maison, écouter un disque vinyle, c’est quand même un petit bonheur non ? Et puis il faut retourner le disque, changer le disque. Cela lutte contre l’addiction au scroll infini qui déforme notre vision du monde.
* Plutôt que d’envoyer des memes à mes amis, un rapide coup de fil (expression du millénaire précédent) pour prendre des nouvelles fait toujours plaisir.
Vous comprenez la démarche, au lieu d’être sur-sollicité par un écran, regardez le paysage par la fenêtre. Mieux, sortez dehors pour le contempler.
Le monde numérique est infini, la terre sur laquelle nous vivons a des limites finies. Ces applications nous permettent de nous évader, certes, mais dans un monde infini que l’humain et son cerveau ne peuvent gérer.
Alors oui, Macron ironisait en 2020 sur le modèle amish pour défendre la 5G. Il avait tort mais je ne parle pas non plus de tout débrancher, le monde numérique offre des perspectives incontournables et utiles. Je parle de balance, d’équilibre et de faire un choix différent, réfléchi, lorsque l’occasion se présente à nous.
Il Est Interdit d’Interdir Et La Guerre C’est Pas Bien D’abord
Il ne faut pas interdire le monde numérique, il ne faut pas limiter les nouveaux outils de communication, il ne faut pas surveiller son temps d'écran, non.
Je propose d’intensifier notre rapport au monde analogique, à la vie réelle, In Real Life comme disent mes enfants.
Je travaille toute la journée sur un laptop, et c’est très bien. Cependant dans la journée lorsque l’occasion se présente ou après le travail, je cherche à m'éloigner des écrans, je cherche à parler à des vrais gens, face à moi, au minimum au téléphone, avec une vraie voix analogique. Je cherche à sortir de chez moi, voir de vraies choses et pas la dernière masterpiece numérique générée par Mid Journey.
La kindle ou liseuse numérique (pour les livres) c’est super mais alternez vos lectures avec un vrai livre de temps en temps, l’émotion est différente. Netflix, ouais c’est cool mais le cinéma c’est pas mal aussi. De mon point de vue, je préfère ne pas être abonné à une plateforme de vidéo à la demande et utiliser ce budget pour aller au cinéma une fois par mois.
Je sais, je passe pour un gros ringard et tant mieux. C’est peut être le but même. C’était mieux avant, de mon temps, à mon époque, quand j’étais jeune… Autant d'expressions malheureusement dans notre vocabulaire une fois passé les quarante printemps. La musique de notre jeunesse est éternelle, je vous recommande mon article sur le sujet (en lien avec l’utilisation intelligente des outils modernes).
Nous cherchons à vivre des émotions que l’on emmagasine en souvenir. Ces souvenirs définissent une partie de notre personne. Si les émotions sont préfabriquées numériquement, contrôlées par des grands groupes américains et diffusées massivement dans le monde, nous aurons tous les mêmes souvenirs numériques, quelle place à l’originalité, à la créativité qui font la beauté de la diversité du monde.
Je ne parle pas encore des contenus synthétiques générés par IA qui vont prendre 90% de la place de l’internet publique. L’IA va éduquer et divertir nos enfants. Savez-vous ce qu’il y a dans la tête de cette IA ? Moi je ne sais pas et j’aimerais bien savoir ce qu’elle va mettre dans la tête de mes enfants.
Emotions Numériques
Il est possible d’avoir des émotions via la communication moderne.
On peut avoir des émotions en jouant à un jeu vidéo par exemple. Le scénario ou le plan de jeu a été réfléchi par des humains pour nous provoquer ces émotions. Mais je parle de balance, d’équilibre. Nos émotions ne doivent pas être générées à 80% par l’intermédiaire de machine. Nos enfants ne doivent pas discuter le soir avec leurs amis que par l’intermédiaire d’un live Twitch. Lorsqu’adolescent nous nous retrouvions au bout de la rue, bon, c’était pour fumer en cachette mais au moins on échanger nos pensées (et nos microbes).
Après plus de 20 ans dans la tech, je dois avouer vouloir m’en éloigner un peu. La prise de conscience collective est là, les pouvoirs publics et leur brainwash habituel parlent un peu de limiter le temps d'écrans des enfants. Certains pays proposent d’interdire les réseaux sociaux avant 16 ans. Tout le monde est d’accord, personne ne le fait.
Le tout numérique est vertigineux, je pense que nos enfants vont se perdre dans le monde numérique. Ils ne distingueront plus le numérique de l’analogique.
Vous avez certainement vu cette expérience où l’on remplace un membre de la famille en caméra cachée et il faut parfois une bonne heure pour que les enfants se rendent compte que la maman qui est dans la cuisine n’est pas leur maman habituelle tellement ils ont la tête plongée dans leur tablette toute la soirée.
J’insiste, le mouvement de maximalisme analogique vise à rééquilibrer la balance et ne pas systématiquement aller vers le tout numérique. Nous avons encore souvent le choix, faisons le bon, celui qui conservera notre part d’humanité.
Sans rentrer dans un délire zen yoga méditation, le choix du monde analogique a quelque chose de relaxant. La frénésie incessante des notifications s’arrête tout bonnement lorsque le smartphone reste à la maison lors d’une balade à pied dans le quartier. L’addiction au smartphone est réelle, je propose des techniques pour devenir accro à la “real life”. Remplacer une addiction par une autre, est-ce vraiment une solution ?
Néanmoins c’est une réflexion collective que j'initie, je l’applique à moi même car le leadership par l’exemple fait partie de mon ADN. En espérant vous convaincre mais surtout désireux d’échanger sur le sujet et faire évoluer cette pensée, la section commentaire semble être d’une utilité incroyable à cet effet.
Vlad
#AnalogMaximalist
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