Avec des phénomènes comme la vague MeToo ont été dénoncé des agressions sexuelles dans divers milieux de la société. Une parole semble s’être libérée au sujet des violences sexuelles. Qu’est-ce qu’une violence sexuelle ? Y a-t-il des profils types d’agresseurs ou de victimes ? Et que faire quand on est victime ?

On en discute avec Isabelle V. Daignault, Professeure à l’École de criminologie de l’Université de Montréal et chercheure au CICC et Julien Chopin,  chercheur associé à l'Université Simon Fraser et Professeur associé à l’Université Laval.

L’ADN a révolutionné les enquêtes policières, on la dit reine des preuves. C'est une trace qu'on cherche sur les scènes de crimes et qu'on utilise pour identifier un suspect. Mais au-delà des enquêtes, l'ADN est une donnée personnelle, et un code qui nous lie à notre généalogie. Des entreprises capitalisent sur nos prélèvements. Où vont les données génétiques enregistrées dans ces grandes banques de données? Quels enjeux éthiques cela pose-t-il? Et finirons-nous tous suivis à la trace, enregistrés, étiquetés, numérotés? 

Pour décrypter ces enjeux, nous recevons Olivier Délémont, Professeur en science forensique à l’Université de Lausanne et collaborateur au CICC et Emmanuel Milot, Professeur de génétique et de science forensique à l'Université du Québec à Trois-Rivières et chercheur régulier au CICC.  En bonus, une étudiante d'Emmanuel Milot nous explique ce qu'est le phénotypage, une sorte de portrait-robot tiré de l'ADN. Audrée Gareau-Léonard est candidate à la maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire à l'Université du Québec à Trois-Rivières.

On a tous reçu des messages de personnes qui tentaient de nous arnaquer via nos réseaux sociaux. Fraude amoureuse, détournement de cryptomonnaies ou tout simplement trafic de drogue en ligne, on peut commettre une arnaque en quelques clics. La cybercriminalité a l'air d'être une industrie florissante. Le web est-il une sorte de Far West où tous les coups sont permis? Qui régule, qui enquête, et qui condamne les crimes en ligne? Enfin, comment se protéger quand on n’y connait rien au Dark web, aux botnets et aux cryptos ? 

Pour répondre à ces questions nous recevons deux chercheurs du CICC : Benoit Dupont, professeur à l'École de criminologie de l’Université de Montréal, Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en Cybersécurité & Titulaire de la Chaire de recherche en Prévention de la cybercriminalité et David Décary-Hétu, Professeur à l’École de criminologie de l’Université de Montréal.

Un État démocratique fonctionne en partie parce que ses citoyens, ses particuliers et ses entreprises le financent en payant des impôts. Mais que se passe-t-il si les plus riches envoient leurs capitaux sur des îles paradisiaques plutôt que de le remettre au Trésor Public ? C’est une pratique courante qu’ont révélé les SwissLeaks, les Panama Papers et plus récemment les Pandora Papers. Avec quelles conséquences ? Et comment les lanceurs d’alertes sont-ils protégés ?

On en parle avec notre collaborateur Anthony Amicelle (Maître de conférence à Sciences Po Bordeaux) et notre chercheure Masarah Paquet-Clouston (Professeure à l’école de criminologie de l’Université de Montréal)

Le Panoptique est un balado de vulgarisation scientifique réalisé par le Centre International de Criminologie Comparée (CICC) interrogeant les chercheurs et collaborateurs du CICC sur les liens complexes entre crime et société, police et communauté.

Quand les professionnels de Justice prennent des décisions, ils ont parfois le sort de citoyens entre les mains. Ils peuvent déterminer si une personne va rester ou non en prison, si un jeune va être retiré à sa famille. Ce sont des décisions lourdes qui sont éclairées par un savoir-faire et de longues entrevues avec ces personnes judiciarisées. Pour se former, ces professionnels de Justice pourraient bientôt avoir recours à des personnages virtuels doués d’intelligence artificielle. On appelle ça des agents virtuels autonomes (AVA) et notre invité, Jean-Pierre Guay, est en train d’en développer plusieurs prototypes. 

On a tous une image en tête quand on entend parler de police scientifique et de scènes de crime. On pense aux traces de sang, à l’ADN, aux techniciens en combinaison qui grattent le plancher pour trouver des cheveux ou des ongles. Mais ces traces sont-elles des preuves ? Et qui sont ces professionnels dont le travail est parfois de passer après la mort ?

Les personnes présentant un problème de santé mentale sont surreprésentées dans le système de justice. Les agents de police sont parfois décrits comme les « premiers intervenants informels du système de santé mentale » à cause de leurs contacts fréquents avec des personnes atteintes d’une maladie mentale.

Le meurtre de George Floyd à Minneapolis et la mort tragique de Joyce Echaquan à Joliette avaient un point commun : ces personnes ont perdu la vie à cause d’un traitement qualifié de raciste par des personnes en situation d’autorité, on appelle ça un traitement différentiel et c’est ce qui constitue la base du profilage racial. Au Québec, un débat existe autour de la notion de racisme systémique, et le problème du profilage est au cœur de ce débat. Alors qu’est-ce que le profilage ?

À notre micro Céline Bellot, Chercheure au Centre International de Criminologie Comparée (CICC), Directrice de l'Observatoire des Profilages et Professeure à l'Université de Montréal nous éclaire sur le sujet.

Qui enquête sur les policiers lorsqu’un incident arrive en pleine intervention policière ? Au Québec, c’est le Bureau des Enquêtes Indépendantes (BEI) qui se charge d’examiner ces dossiers. Quand ça tourne mal, qu’il se passe quelque chose de grave, il faut déterminer si une erreur a été commise et par qui. Ce genre d’évènement peut se transformer en affaire hautement médiatisée, parfois même en débat sociétal sur les violences policières. Le BEI, parfois surnommé la police des polices, est pourtant mal connu du grand public. Alors comment fonctionne ce bureau des enquêtes indépendantes ?