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« Down down the witches’ road… » ces quelques paroles pourraient bien vous rester en tête en regardant les premiers épisodes de Agatha All Along (après une excellente campagne marketing autour de multiples changements de noms), la dernière série Marvel Television en date. Comme son titre l’indique, elle remet en vedette le personnage d’Agatha Harkness sous les traits de Kathryn Hahn. Depuis WandaVision, très peu de temps s’est écoulé, à peine quelques mois, et Agatha ne s’en est pas vraiment remise… Mais grâce à un jeune adolescent (Joe Locke) qui rentre dans sa vie et qui n’a qu’un seul objectif : parcourir la Route des sorcières, un chemin mythique semé d’embûches qui permettrait à n’importe quelle sorcière d’exaucer ses voeux, elle va sortir de sa torpeur pour se reprendre en main et récupérer ses pouvoirs. C’est parti pour un road trip avec des sorcières aussi caractérielles que notre héroïne, et qui vont devoir se supporter les unes les autres pour arriver à leurs fins. Agatha All Along arrive sur Disney+ ce 19 septembre avec ses huit épisodes chapeautés par Jac Schaeffer qui était également derrière WandaVision. Profitez pour vous abonner ou pour réabonner entre le 12 et le 27 septembre pour bénéficier de l'offre Disney+ Standard avec pub pour 1,99€ pendant 1 mois. Après un mois, sauf s'il est résilié avant, l'abonnement sera automatiquement renouvelé au tarif Standard avec pub mensuel alors en vigueur (5,99 €/mois).
Le premier épisode d’Agatha All Along explore les codes du polar dans une petite bourgade, avec des petits indices qui font en sorte de rendre l’atmosphère étrange, afin qu’Agatha se rende compte que sa situation n’est pas normale… Le début permet de faire un clin d’œil à Westview et ses habitants qu’on a découverts dans WandaVision mais c’est véritablement dans l’épisode suivant que tout commence. Par la suite, des ambiances aussi différentes que colorées rythmeront cette saison, non sans rappeler WandaVision qui jouait avec les codes des différentes époques des sitcoms. Si Agatha est toujours aussi affirmée, d’autres sorcières aux caractères opposés vont compléter son sabbat afin de lui permettre d’atteindre la fin de la Route des sorcières. Que ce soit Rio Vidal (Aubrey Plaza) qu’on découvre comme ennemie d’Agatha avec qui elle partage un passé, ou encore la voyante Lilia Calderu (Patti LuPone), en passant par Jennifer Kale (Sasheer Zamata) experte en potions, sans oublier Alice Wu-Gulliver (Ali Ahh) la fille de la sorcière qui a déjà marché sur cette Route, chacune cache une erreur que l’aboutissement de cette quête pourrait réparer. Et d’ailleurs, la Route va leur imposer des défis personnels, dans un décor fait sur mesure pour chacune, dont les sorcières devront triompher afin d’attendre la fin de la Route Un groupe entièrement composé de femmes de tous âges et d’un jeune adolescent queer vont entreprendre une tâche réputée comme mortelle avec plein de références à la figure de sorcière.
Petit point sur les rumeurs qui courraient avant la sortie de la série : non Agatha All Along n’a rien d’une comédie musicale, mais oui, il y a quelques moments musicaux où La Ballade du chemin des sorcières joue un rôle primordial. En effet, pour ouvrir la porte qui mène à la route, une chanson en est la clé et continue de servir comme pivot. Imaginée par les compositeurs de La reine des neiges, cette chanson pourrait bien vous rester en tête telle une incantation tellement elle est prenante.
Un autre mystère plane tout le long de cette saison, l’identité de l’Ado. Campé par le jeune Joe Locke qu’on a pu découvrir dans Heartstopper, où il incarne ici un adolescent qui a la main lourde sur l'eyeliner et qui est victime d’un sigile. Les sorcières ne peuvent ni connaître son nom ni son passé, alors qu’il rêve de gagner en puissance. Pour les plus connaisseurs du lore de Marvel, certains se douteront de sa véritable identité, mais pour les néophytes, la suite s’avérera très intéressante…
Des femmes prêtes à tout, des costumes flamboyants, une musique enivrante, que demander de plus à une série de divertissement ? Agatha All Along remplit toutes les cases de fun, d’effets spéciaux, de personnages captivants, et pourrait vous charmer également. À découvrir d’urgence dès le 19 septembre sur Disney+. C'est également le moment de rattraper la saison 4 d'Only Murders in the Building tout en profitant de l'offre pour un mois à 1,99€ !
Le 19 septembre sur arte.tv débarque un objet fictionnel pas tout à fait identifié mettant en scène Adam Vollmann, un journaliste qui retourne à Guerches-sur-Isoire où il a passé son adolescence, enfin d’enquêter sur le meurtre d’une lycéenne, Lola Montes. Au-delà de l’affaire qui met la petite ville sur le devant de la scène, ce qui intéresse Adam, c’est le nom du principal suspect : Axel Challe, un ancien amour adolescent qui lui a tendu la main alors qu’il subissait un harcèlement sévère à cause de son homosexualité. Ce retour aux sources ne va pas tout à fait se passer comme prévu, puisque, très rapidement, le jeune homme va se heurter à la même violence qui l’avait poussé alors à partir. Les vieilles habitudes ont la vie dure pour le plus grand malheur d’Adam qui va remettre en question l’entièreté même de son existence.
Remonter le fil de sa propre adolescence n’est jamais chose facile, a fortiori quand celle-ci a été jalonnée de violence et de harcèlement. Pourtant, dans Le Monde n’existe pas, nouvelle série à voir sur Arte et arte.tv découverte au festival Séries Mania 2024 dont Betaseries était partenaire et également présente au festival de la fiction de La Rochelle cette année, Adam Vollmann (Niels Schneider) va faire fi de toutes ces considérations afin d’aider le seul rayon de soleil qui a éclairé cette période obscure de sa vie. Mais il va se heurter à l’atmosphère toujours aussi oppressante d’une ville qu’il hait de tout son être. Qui ment aux journalistes et feint de connaître Lola pour passer à la télévision et qui fait du zèle pour retrouver la trace du principal suspect et avoir ses quinze minutes de gloire. Même Dolorès (Anne Rotger), la mère de la victime, n’hésite pas à enjoliver la personnalité de sa fille afin de s’attirer la sympathie de l’opinion publique. Le but ? Sortir de l’apathie quotidienne qui les assomme, de l’ennui de vivre dans une ville dans laquelle jamais rien ne se passe. Et c’est sans doute cet ennui, ou l’une de ses corollaires, l’étroitesse d’esprit, qui poussait un trio de jeunes de son lycée à harceler Adam. Une violence psychologique – et physique – dont les stigmates sont encore bien présents chez le héros. D’ailleurs, lorsque ces mêmes personnes reviennent à la charge alors qu’Adam poursuit son enquête pour innocenter Axel, il prend une revanche plutôt savoureuse en leur affligeant une raclée qu’il rêvait de leur donner !
Le Monde n’existe pas surprend. Le Monde n’existe pas déroute. Ne serait-ce que par son titre. Ce que vit Adam, ce qu’il pense – retranscrit en images dans la série – pourrait-il être le seul fruit de son imagination ? Est-ce que cette réalité qui voudrait qu’il ait fui Guerches-sur-Isoire existe-t-elle vraiment ? A-t-il rêvé le meurtre de Lola ? Des questionnements, naissant au fur et à mesure des quatre épisodes de cette mini-série, qui vont faire vaciller les certitudes des téléspectateurs, laissés sans d’autres choix que de remettre en cause les prémices mêmes de la série. Une décision scénaristique ambitieuse, mais ambivalente, qui bouscule, sans doute trop, les schémas traditionnels de fictions. Une série taiseuse qui montre sans indulgence les conséquences d’une vie passée dans un microcosme violent pour certains, mais rassurant pour d’autres, et des échappatoires parfois malsaines pour s’en extirper.
Le Monde n’existe pas se décline en 4 chapitres de 45 min à retrouver sur arte.tv dès le 19 septembre et sur Arte le 26 septembre pour une soirée entièrement dédiée à la série.
Mise à jour le 16 septembre 2024
Originellement pensée comme une mini-série, Shogun a rencontré un tel succès que la fiction intégrée au catalogue de Disney+, s’est transformée en fiction plus traditionnelle, déclinée en plusieurs saisons. En attendant de voir la suite, les dix premiers chapitres de cette fresque historique particulièrement passionnante lui ont permis d’être plusieurs fois nommés aux Emmy Awards 2024 aussi bien pour sa qualité technique que celle relevant des performances d’acteurs. Dimanche 15 septembre, le palmarès de cette 76e édition a été dévoilé, révélant que la série a remporté pas moins de 18 Emmy ! Un record pour une fiction non anglophone ! Outre les catégories techniques telles que meilleur montage ou meilleurs costumes, Shogun a remporté le prestigieux prix de la meilleure série dramatique ainsi que celui de la meilleure réalisation qui revient à Frederick E.O. Toye pour l’épisode Crimson Sky. Du côté des performances individuelles : Anna Sawai et Hiroyuki Sanada sont sortis vainqueurs dans les catégories de meilleure actrice et meilleur acteur dramatique alors que Néstor Carbonell a conquis le prix du meilleur acteur invité dans une série dramatique.
Publié le 27 février 2024
Shōgun est une adaptation du roman acclamé de James Clavell, qui a été un best-seller international une fois adapté déjà en film, en 1980. Cette nouvelle série offre une immersion technique et historique dans le Japon féodal du XVIe siècle. Pour les Occidentaux qui connaissent peu la période, le pays était plongé dans l’incertitude quant à la succession de l’héritier du shōgun, le seigneur de tous les seigneurs, après la mort du shōgun Toyotomi Hideyoshi en 1598. Sachant que les luttes de pouvoir entre divers seigneurs de guerre japonais vont être aussi influés par l'intrusion croissante des puissances européennes, principalement le Portugal et l'Espagne, un conseil des régents gère alors les affaires du pays. Mais la véracité historique s’arrête là et toute l’histoire du roman originel est une œuvre de fiction, tout comme ses personnages. La série a été créée par Rachel Kondo et Justin Marks (scénariste de Top Gun: Maverick) pour 10 épisodes qui commencent désormais sur Disney+.
Le point d’entrée dans ce monde inconnu repose sur John Blackthorne (Cosmo Jarvis), un navigateur anglais, qui se retrouve sur les côtes japonaises après le naufrage de son navire hollandais. Blackthorne et son équipage sont capturés par des soldats japonais et emmenés devant Toranaga-dono (Hiroyuki Sanada), l'un des seigneurs influents « les daimyos » du conseil des régents japonais. Au fur et à mesure que l'histoire progresse, Blackthorne doit naviguer entre les différentes factions en présence, se retrouvant souvent pris au milieu des conflits et des intrigues politiques. Sa relation avec Toranaga devient un élément central de l'intrigue, alors que les deux hommes développent une relation complexe basée sur la confiance et la méfiance. Si les jeux de pouvoir se révèlent dès le début, les acteurs importants sont introduits au fur et à mesure. Mariko par exemple (interprétée par Anna Sawai, la pop star qui fait son bout de chemin dans les séries américaines, comme son rôle dans Monarch: Legacy of Monsters), avec son passé de déshonneur, sert d’interprète entre Toranaga et Blackthorne. Sa relation avec l’étranger va également évoluer alors qu’elle est déjà mariée. Ces trois personnages sont les véritables points centraux de l’histoire et à eux vont faire pencher le destin du pays.
Des parallèles à Game of Thrones pourront être faits pour l’aspect politique, mais il n’y a pas de fantasy ni de géographie aussi éclatée dans Shōgun, et tant mieux. On a plus de temps pour s’intéresser et comprendre les personnages. Certes, des scènes violentes avec des jeux de lames rythmeront les épisodes mais on n’entre pas non plus dans l’ultra violence. En fait, la série américano-nippone nous propose surtout une vision du Japon médiéval sous un nouveau regard, en traitant également de la condition des femmes en plus des samurais plus souvent dépeints dans la pop culture. Et comme dans toute bonne série japonaise, les sens du devoir et de l’honneur sont omniprésents, et les conséquences se font connaître dès le premier épisode, où un vassal qui a dépassé les limites de la politesse se voit obliger de tuer son propre enfant. L’immersion est réussie, les décors et les costumes sont magnifiques, et si parfois le jeu des acteurs japonais peuvent étonner un public plus occidental, la dramatisation est telle que cela ne fait que renforcer l’authenticité de la série.
Il est certain qu’en une saison, toutes les thématiques n’auront pas le temps d’être explorées et seuls quelques chapitres du livre sont adaptés dans ce début de Shogūn, en attendant une potentielle suite sur Disney+.
Mise à jour le 16/09/2024
Plébiscitée par le public, The Bear, série diffusée sur Disney+, n’en séduit pas moins la critique ! Multi-nommée aux Emmy Awards 2024, la fiction mettant en scène un jeune chef qui reprend la sandwicherie familiale, est arrivée en faisant grand bruit, saluée pour la qualité de ses scénarios, la prestation de ses acteurs ainsi que la tension en cuisine justement distillée. La saison 2 n’a pas fait exception et a permis à The Bear d’apparaître dans plusieurs catégories : meilleure comédie, meilleur acteur dans une comédie pour Jeremy Allen White et meilleure actrice dans une comédie pour Ayo Edebiri. Les acteurs secondaires ne sont pas en reste puisque Lionel Boyce qui joue Marcus, Ebon Moss-Bachrach (Richie) Liza Colón-Zayas qui incarne Tina ont également été nommés. Le palmarès de cette 76e édition des Emmy Awards a été dévoilé et, sans grande surprise, The Bear s’est illustré à de nombreuses reprises, quasiment toutes relevant de performances d’acteurs. Ainsi, Jeremy Allen White est sorti vainqueur de sa catégorie pour la seconde fois consécutive, Ebon Moss-Bachrach et Liza Colón-Zayas également. Jon Bernthal et Jamie Lee Curtis ont remporté un prix en tant qu’acteurs invités alors que Christopher Storer a été distingué pour la réalisation de l’épisode Fishes. Nul doute que la saison 3 se fera tout aussi remarquer à la prochaine cérémonie !
Publié le 17 juillet 2024
Depuis ses débuts, The Bear s’est rapidement imposée comme une série innovante et incontournable avec une recette simple mais efficace : des personnages profonds, une immersion réaliste dans le monde de la restauration et une narration qui casse les codes sériels. La série de FX créée par Christopher Storer, suit les aventures de Carmen "Carmy" Berzatto (Jeremy Allen White) et de son équipe dans un petit restaurant de Chicago. Elle réussit à mélanger habilement drame, humour et moments de pure humanité. La saison 3 ne déroge pas à cette règle et pousse même les curseurs encore plus loin. Elle arrive sur Disney+ ce 17 juillet.
Alors, où en sommes-nous au début de cette troisième saison ? Après avoir hérité du restaurant familial "The Beef", Carmy a pris la décision audacieuse de transformer ce modeste établissement en un temple de la haute gastronomie dans la saison 2. Une décision qui n'est pas sans risques et qui va entraîner son lot de tensions et de drames. Le dernier épisode le voyait enfermé dans sa chambre froide puis sujet à une dépression nerveuse, tandis que tout le monde servait le premier dîner du nouveau restaurant The Bear. L'équipe, que l'on a appris à connaître et à aimer, doit désormais s'adapter à ce changement radical. Sydney (Ayo Edebiri qu’on ne présente plus et qui est certainement la favorite de beaucoup), sa sous-cheffe talentueuse mais souvent stressée, doit apprendre à gérer une brigade sous une pression accrue. Richie, le cousin un peu bourru mais au grand cœur, doit trouver sa place dans cette nouvelle dynamique. Et les autres membres de l'équipe, chacun avec leurs particularités et leurs histoires, contribuent à rendre cette saison riche en émotions et en rebondissements. Cette saison, on accorde un peu moins de temps à l’équipe, même s’ils ont tous leurs temps forts, au profit des tourments internes de Carmy. De ses mentors à sa famille, à son (ex) petite-amie, les images montrent qu’un nuage noir plane dans sa tête. La recherche culinaire continue dans ces nouveaux épisodes, avec comme objectif de décrocher une étoile Michelin. Toute la saison se déroule sur quelques jours et cela ne laisse pas forcément le temps d’avoir une véritable évolution, contrairement à la saison précédente où chaque personnage était au centre d’un épisode. Pourtant, ils ont bien leurs défis personnels à relever. C’est un parti pris par Storer qui pourra en surprendre plus d'un.
Visuellement, The Bear reste fidèle à son style unique. Les plans rapprochés sur les plats, les gestes des chefs et l'agitation de la cuisine créent une atmosphère immersive. La réalisation, toujours aussi soignée, joue habilement avec les lumières et les angles pour mettre en valeur à la fois la beauté et la dureté du milieu culinaire. Les moments de calme, souvent marqués par des échanges intimes entre les personnages, contrastent avec les disputes fréquentent et les voix qui s’élèvent. Oui, ça braille, ça crie, dans des lieux assez fermés en plus donc parfois il y a une surcharge d’émotions. Mais The Bear se démarque toujours autant du reste du paysage télévisuel dans ce qu’elle propose.
Le concept de cette saison 3 est différent des précédentes, et si on se demandait si Storer était capable de se renouveler, la réponse est clairement oui. Et c’est à découvrir en exclusivité sur Disney+.
Mise à jour le 15/09/24
TF1 a dévoilé la date de diffusion de Brocéliande et ce sera le lundi 16 septembre dès 21h10 ! La série, qui marque les débuts de Nolwenn Leroy en tant que personnage principal d'une fiction, sera diffusée chaque lundi au rythme de deux épisodes par soir, pendant trois semaines.
Publié le 7 avril 2024 :
Toute l’équipe de Brocéliande était présente à CANNESERIES 2024 pour évoquer la série française à découvrir à la rentrée 2024 sur TF1. En hors-compétition, la série représentée par son cast a foulé le tapis rose. La date de diffusion officielle n'a pas encore été annoncée, mais arrivera plus tard dans l'année.
L'histoire semble classique 31 octobre 2003 : alors que des adolescents sont réunis dans la forêt de Brocéliande, l’une d’entre eux, Laura Perrier, disparaît mystérieusement. Le lendemain, sa meilleure amie Fanny Legoff se réveille, amnésique, les mains tâchées du sang de Laura. Mais sans corps, ni traces, l’enquête reste au point mort. 20 ans plus tard, Fanny a quitté la Bretagne pour Paris et est devenue une biologiste de renom. Mais lorsqu’elle reçoit l’arme du crime dans un colis mystérieux, elle choisit de retourner à Brocéliande pour tenter une fois pour toutes de résoudre cette énigme qui leste son existence.
Entre Nolwenn Leroy qui interprète le rôle principal de Fanny Legoff, Marie-Anne Chazel qui joue sa mère Chantal, Catherine Marchal qui prête ses traits à sa collègue et amie Armelle et Arnaud Binard qui incarne Maxence, son amour d’adolescence, règne un esprit de camaraderie palpable. À leurs côtés, le réalisateur des six épisodes, Bruno Garcia, et la productrice Juliette Hayat, expliquent l’amont : la rapidité de l’écriture des scénarios, composés entre avril 2022 et avril 2023 et l’aval, notamment l’alchimie qui s’est créée sur le tournage, grâce à la sympathie du capitaine du bateau, Nolwenn Leroy, qui signe là son premier rôle en tant que protagoniste d’une fiction télévisuelle. Un rôle intense – la jeune comédienne était présente 60 jours sur les 66 qu’a duré le tournage – pour une fiction qui lorgne aussi bien du côté du mystique que du polar pur. Une fiction qui bénéficie, en outre, d’un rythme maîtrisé, dynamisé par des allers-retours temporels et des personnages tour à tour attachants, hostiles ou énigmatiques. En effet, le retour aux sources de Fanny ne va pas se faire sans vagues et si certaines figures du passé sont ravies de voir la jeune femme revenir en Bretagne, d’autres comme Yann Robic (Lorànt Deutsch) ou Patrick Kermabon (Thomas Jouannet) le gendarme en charge de l’enquête initiale, peinent à dissimuler leur amertume.
Brocéliande fait évidemment la part belle à la célèbre forêt du même nom, conférant à la série une juste dose de mystique. Un mystique impalpable que Fanny a voulu fuir en devenant biologiste. Un métier rarement attribué à une héroïne de télé et qui a terminé de convaincre Nolwenn Leroy de se lancer dans ce projet d’envergure, ne se voyant pas endosser le rôle d’une enquêtrice. Ce qui n’empêche guère son personnage de mettre à profit son savoir scientifique pour expliquer l’inexplicable.
Les six épisodes de Brocéliande sont à retrouver après l’été 2024 sur TF1.
Projetés en exclusivité au Festival de la Fiction de la Rochelle 2024, les deux premiers épisodes de Nismet seront l’opportunité pour les spectateurs de découvrir une série authentique, sans fioritures ni excès. Une fiction à l’intrigue qui se déroule doucement, mais sûrement, de manière suffisamment forte pour percuter le public de manière frontale, sans jamais mettre de côté la notion d’espoir. Une mini-série qui saura séduire les amateurs d’histoire de résilience et d’héroïne ne reculant devant aucun sacrifice, pas même celui de s’exhiber à moitié nue devant des inconnus, pour pouvoir manger à sa faim.
Nismet est une jeune fille qui grandit dans un foyer brisé de la région marseillaise entre une mère, prostituée et passive, et un beau-père qui l’abuse sexuellement. Alors qu’elle cherche à fuir cette réalité trop lourde à porter pour elle, l’adolescente se retrouve placée. Elle découvre alors une vie en communauté faite de trafic de cigarettes et de vies cabossées comme la sienne. Lorsqu’elle s’émancipe, Nismet est contrainte de s’assumer seule et doit faire des choix difficiles, moraux et financiers, afin de subvenir à ses besoins. Nismet est une série prochainement diffusée sur Arte qui nous offre une photographie sans filtre d’une résistante de la vie, d’une héroïne qui refuse de se laisser abattre pour aller chercher une vie meilleure.
Crue et diablement réaliste, Nismet, une série produite par Arte, ne tergiverse pas quand il s’agit de dépeindre la réalité que vit Nismet, l’héroïne de la fiction. Une réalité faite de violence et d’abus, de parent défaillant et d’enfant trop mature, de jalousie pour la vie des autres et de « et si » réconfortants. Une maturité acquise, par nécessité, voire par instinct de survie, qui anime le personnage joué par Emma Boulanouar. Mais tout au long de ce parcours chaotique et sombre, le piège de l’exagération et du pathos est toujours évité, laissant le téléspectateur imaginer les abus passés et le passif lourd des différents protagonistes. Parce que Nismet ce n’est pas que l’histoire de l’héroïne éponyme, c’est aussi celle de sa mère incarnée par Loubna Abidar qui, en parallèle de la reconstruction de sa fille, essaie, elle aussi, de sortir la tête de l’eau. Longtemps abusée par un compagnon violent, c’est justement Nismet qui va lui faire prendre conscience des violences anormales qu’elle subit et lui donner le courage de s’extirper de cette situation inextricable. Deux parcours de femmes qui n’ont pas eu de chance lors de la distribution initiale des cartes, mais qui vont essayer de changer la donne. Des personnages multidimensionnels qui vont mutuellement se tendre la main sans même le réaliser. Une mère et sa fille qui, dans l’éloignement, vont se rapprocher et se pardonner.
Déclinée en 4 épisodes de 45 minutes, Nismet sera diffusée sur Arte en 2025.
Les fans de thriller et d’histoire macabre auront de quoi satisfaire leur passion sérielle avec La Novia Gitana dont la première saison est disponible sur Canal+. La fiction se concentre sur Elena Blanco, une inspectrice retorse appartenant à la police de Madrid, et son équipe que l’on rencontre alors qu’ils se rendent sur une scène de crime. La victime, une jeune femme issue de la communauté gitane qui célébrait son enterrement de vie de jeune fille, est retrouvée endossant une robe de mariée et le visage défiguré par des stigmates de torture qui rappellent ceux infligés à sa sœur retrouvée six ans plus tôt, au cœur de la même mise en scène. Des similitudes qui laissent pantoise l’inspectrice puisque le coupable du premier meurtre croupi en prison. A-t-elle affaire à un copycat ? À une erreur judiciaire ? Entre vengeance personnelle et machination machiavélique, les policiers plongent dans une enquête qui va révéler une vérité terrifiante.
Si La Novia Gitana a pu voir le jour en tant que série, c’est grâce au livre éponyme, premier tome d’une trilogie espagnole de thrillers imaginée par Carmen Mola. Un nom, ou plutôt, un pseudonyme qui a fait l’objet de nombreuses suppositions quant à la véritable identité de l’auteure. Un mystère littéraire qui n’est pas sans rappeler celui d’Elena Ferrante dont le vrai état civil se cache encore derrière un gros point d’interrogation. Pour autant, en 2021, le voile est levé et derrière Carmen Mola se cachent en réalité trois hommes : Jorge Díaz, Agustín Martínez et Antonio Santos Mercero, ce dernier ayant supervisé l’écriture des huit chapitres que compte cette première saison de La Novia Gitana. Des coulisses passionnantes qui trouvent un prolongement tout aussi prenant dans cette adaptation télé à voir sur Canal+. Un polar espagnol qui happe habilement le téléspectateur dès sa première scène et l’entraîne dans un univers sombre jalonné de meurtres, de sévices sexuels et de violence. Un univers que l’on découvre à travers le personnage d’Elena Blanco (Nerea Barros), une enquêtrice énigmatique, figure de proue de la trilogie, qui ne vit que pour retrouver son fils, Lucas, disparu quelques années auparavant. À ses côtés, une équipe aussi disparate qu'efficace composée de la nouvelle recrue Zárate (Ignacio Montes) qui va parvenir à fissurer la carapace d'Elena, de Chesca (Lucía Martín Abello), Mariajo (Mona Martinez) et Rodrigo Orduño (Vicente Romero Sanchez).
La Novia Gitana est une série maîtrisée et intelligente qui n’offre aucun temps mort tout en évitant le piège de la précipitation ou de l’ellipse narrative. Une fiction espagnole captivante qui nous montre une facette différente de la communauté gitane, souvent dépeinte de manière négative. En outre, on ne peut éprouver qu’une profonde empathie pour les parents des deux sœurs, interprétés par Moreno Borja et Mónica Estarreado, terrassés par le chagrin et la crainte de voir leur cadette subir le même sort que ses aînées. Extrêmement bien menés, les huit chapitres de cette première saison se concluent de manière à tisser un fil conducteur avec les épisodes suivants, une seconde saison nommée Le Réseau pourpre qui met de nouveau en scène Elena Blanco.
Les 8 chapitres de La Novia Gitana seront diffusés tous les lundis à partir du 9 septembre sur Polar+ à raison de deux épisodes par semaine. L'intégralité est, elle, disponible sur myCANAL dès le premier jour.
Diffusée pour la première fois en 2016, Mum est une série britannique, une pépite méconnue qui mérite largement d'être découverte, centrée sur le personnage de Cathy, une femme d'une soixantaine d’années qui tente de reconstruire sa vie après le décès de son mari. Dans cette entreprise, elle est entourée par son fils Jason, benêt bien intentionné, sa petite amie Kelly, bimbo blonde qui oublie de filtrer ses paroles, son frère et sa compagne, épitomé de la rigidité, ses beaux-parents acariâtres et Michael, un vieil ami de Cathy qui n'est pas insensible au charme de la jeune veuve. Une famille excentrique et attachante qui fait face, chacun à sa manière, à la disparition d'un proche.
Si vous êtes à la recherche d'une série qui sort des sentiers battus et qui vous fera rire aux éclats tout en vous émouvant, Mum est faite pour vous ! Ne vous laissez pas tromper par les prémices – la mort d'un époux et d'un père et les conséquences sur sa famille – cette comédie britannique est tout sauf un drame larmoyant sur la perte d’un être cher. Empruntant rapidement le chemin de l'absurde, elle parvient à aborder le thème du deuil avec une justesse déconcertante. Le chagrin, la solitude, les relations familiales… rien n’est écarté dans cette fiction à découvrir sur Arte et Arte.tv, mais tout est traité avec une délicatesse telle, que la majorité des scènes fait naître une légèreté qui permet de garder une certaine distance avec la douleur des personnages. Des personnages tour à tour haut en couleur, discret, patient ou consumé par un amour inavoué — une intrigue superbement jouée par Peter Mullan — qui font toute la magie de Mum. Lesley Manville, qui joue le rôle-titre, avant tout. Douce et pudique, elle supporte sans ciller les piques de ses beaux-parents, les sorties de route de sa belle-fille, Kelly (Lisa McGrillis) ou encore les remarques désobligeantes de sa belle-sœur et ce, malgré son chagrin évident. Un flegme britannique montré à son paroxysme qui participe à la réussite indéniable de Mum. Pour autant, aussi risibles que soient les personnages, la moquerie n’a jamais sa place dans cette série profondément humaine.
L’autre grande qualité de cette fiction britannique est son intelligence de construction. Chacun des épisodes des deux premières saisons, douze au total, correspond à un mois de l’année, quand la troisième et dernière partie se déroule sur une semaine. Une structure qui permet de proposer une narration maîtrisée et d’offrir une conclusion à la hauteur de cette fiction attachante et réaliste, drôle et toujours très juste. Une comédie courte et légère à voir absolument sur le quotidien jamais triste d’une famille génialement dysfonctionnelle !
Les trois saisons de Mum sont disponibles sur Arte.tv ou à visionner sur Arte avec chaque jeudi, entre le 5 et 19 septembre, la diffusion d'une saison qui comprend 6 épisodes de 26 minutes.
Los Angeles, Haute-Californie en 1821. Voilà bientôt 20 ans que Don Diego de la Vega a remisé son costume de Zorro au placard. Marié à Gabriella, il vit une relation monochrome ternie par un quotidien qui a érodé leur passion. Ainsi passent ses jours qui se suivent et malheureusement se ressemblent. Mais lorsque son père, alcade de la ville, décède, Don Diego hérite d’une cité qui prend l’eau, lestée par de nombreuses dettes et un esclavagisme flagrant mené sans vergogne par Don Emmanuel. Afin de redresser la barre et redonner leur liberté aux autochtones, il n’a d’autre choix que de ressusciter son pendant masqué pour le plus grand plaisir de son fidèle compagnon, Bernardo. La série éponyme de 8 épisodes, à voir sur Paramount+, signe le retour à la pointe de l'épée (et à la télé) de Zorro dans une comédie aiguisée, portée par une galerie d’acteurs qui portent haut les couleurs de personnages emblématiques.
Vouloir redonner vie à un personnage emblématique comme Zorro, déjà maintes fois revisité, n’est jamais chose aisée ! Il s’agit de respecter le cahier des charges initial afin de ne pas dénaturer une figure qui fait partie du patrimoine culturel français, voire international, tout en insufflant une part significative d’originalité pour éviter le piège du « déjà-vu ». Et dans cette entreprise délicate, Benjamin Charbit et Noé Debré, les deux scénaristes de cette nouvelle série à retrouver sur Paramount+, ont choisi d’offrir une version humoristique qui prend ses racines dans un anachronisme délicieux et une mise en abyme constante des personnages que l’on voit analyser en temps réel la situation – souvent ridicule – dans laquelle ils se trouvent. Des personnages, d’ailleurs, très en avance sur leur temps, qui font naître avec ce décalage des scènes absolument ubuesques. Ainsi, on peut voir le sergent Garcia (Grégory Gadebois) lire une lettre de griefs à Zorro (Jean Dujardin qui n’est jamais très loin de son personnage d’OSS) expliquant le travail qu’il a dû effectuer sur lui-même pour trouver son « zen » suite aux railleries subies par le héros masqué vingt ans auparavant. Ou encore Audrey Dana, excellente en Gabriella de la Vega, qui se lance dans un monologue sur les raisons qui l’ont poussée à embrasser Zorro alors que celui-ci est en plein combat.
Un Zorro toujours sans peur et sans reproche malgré des difficultés initiales à maîtriser son fameux Z qu’il signe de son épée ou à rentrer dans son costume, qui s’oppose à un Don Diego de la Vega naïf, vivant dans l’ombre de son père, Don Alejandro (joué par André Dussollier). Un contraste de personnalité que Jean Dujardin maitrise sans effort, mais qui, sur le long terme, devient quelque peu mécanique. Pour autant, cette nouvelle version de Zorro (à ne pas confondre avec la fiction espagnole plus sombre, avec Miguel Bernardeau, acteur d'Elite, sortie il y a quelques mois) est une série d’excellente facture — grâce également aux performances d’Éric Elmosnino, génial en « méchant » grandiloquent, appâté par le gain, et de Salvatore Ficarra qui habite avec maestria le rôle muet de Bernardo – une fiction qui ne se prend pas au sérieux et parvient à dépoussiérer l’image d’un héros légendaire.
Retrouvez les 8 épisodes de 45 minutes de Zorro sur Paramount+ vendredi 6 septembre et à une date ultérieure sur France 2.
Dans Resident Alien, le Dr Harry Vanderspeigle n’est pas un médecin comme les autres ! Si aux yeux des habitants de Patience, une petite ville du Colorado, il est simplement un praticien excentrique, ses traits humains cachent en réalité un extraterrestre ! Initialement venu pour accomplir une mission de destruction, cet alien écrasé sur Terre se retrouve confronté à une réalité bien différente de ce qu'il avait imaginé. Loin de l’éternelle dichotomie opposant les extraterrestres aux humains, le héros venu d’ailleurs découvre une population beaucoup plus complexe qu'il ne le pensait. Adaptée du comic du même nom, Resident Alien jongle avec maestria entre science-fiction, comédie, drame et même parfois thriller.
Fans d’humour noir et de situations loufoques, si vous ne connaissez pas Resident Alien, jetez-vous sur cette série sans plus attendre ! La saison 3 est disponible sur Universal+ depuis le 3 septembre, mais les chapitres précédents sont tous accessibles sur la plateforme de streaming et il serait fort dommage de se passer d’une fiction aussi réussie. Si les prémices sont plutôt traditionnelles – un extraterrestre venu sur Terre pour détruire l’humanité – elles sont ici un simple prétexte pour justifier l’arrivée soudaine du héros joué par Alan Tudyk (Wash dans Firefly). Tellement soudaine que l’alien n’a pas eu le temps d’étudier nos coutumes. Et c’est d’ailleurs là que réside le principal ressort comique de la série : dans les maladresses et les incompréhensions du personnage face aux mœurs et aux émotions humaines. Ainsi, dans cette naïveté involontaire, Harry Vanderspeigle épingle des traditions tour à tour ridicules ou incompréhensives – pourquoi les humains plient-ils leur pizza pour la manger ? – pouvant teinter une scène toute simple d’un humour décapant ! Un humour qui prend également ses racines dans les nombreuses références pop présentes dans la série. Ainsi, si Harry est capable de se faire passer pour un médecin, c’est grâce à ses visionnages de New York, police judiciaire dont il cite les répliques régulièrement. Et dans la 3e saison, Resident Alien se permet même une référence évidente à Star Wars ! Des références à la pop culture que l’on retrouve, par ailleurs, dans le choix des guest avec Linda Hamilton (Sara Connor dans Terminator), George Takei qui joue Hikaru Sulu dans la série Star Trek et bien sûr Nathan Fillion, camarade de jeu d’Alan Tudyk dans Firefly.
Une adaptation plus qu'aboutie de la série de comics sortie sous l’égide de Dark Horse Comics qui, si elle est essentiellement portée par l’excellente prestation de Tudyk, fait également la part belle aux personnages secondaires avec notamment Sara Tomko, qui joue l’assistante très pragmatique de Harry, Corey Reynolds qui prête ses traits au shérif de la ville ou encore Alice Wetterlund qui incarne la propriétaire du bar de la ville et meilleure amie d’Asta qui ne recule devant rien par amitié.
Les trois saisons de Resident Alien, soit 34 épisodes de 45 minutes, sont disponibles sur la plateforme Universal+. Et bonne nouvelle, la série a été renouvelée pour une quatrième saison prévue pour 2025 !
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