"Récup’R fait face à des difficultés financières qui mettent en péril l’association et sa survie", c'est le message que les usager.ères et adhérent.es de cet atelier d'autoréparation vélo et de couture ont reçu la semaine dernière.
Récup'R](https://recupr.org/) existe depuis plus de 15 ans, a été pionnier dans le développement de l'autoréparation à Bordeaux et dans la promotion des déplacements à vélo. L'association "incarne une alternative à un modèle productiviste et consumériste, et subit non seulement le manque global de financement du secteur associatif mais également l’injonction à la croissance" explique [leur appel.
Alors, parce qu'il nous semble important de soutenir Récup'R, et que sa situation est emblématique du sort réservé aujourd'hui aux associations, en particulier aux associations employeuses, on a invité aujourd'hui pour en parler :
- Benjamin Pichot Garcia, mécanicien-animateur à l'association Récup'R
- Marianne Langlet, coordinatrice de l'observatoire citoyen de la marchandisation des associations au Collectif des associations citoyennes.
"On n'est pas un atelier très à la mode. On est un atelier populaire. Les financeurs nous invitent à proposer un produit, à innover. Nous on propose d'outiller les gens en savoirs et en confiance. On préfère être près des gens qui en ont besoin, que d'aller chercher à faire des choses qui ne nous ressemblent pas." Benjamin Pichot-Garcia
La cagnotte pour aider à sauver Récup'R
"Entre 2005 et 2017, la place des subventions dans la part des recettes associatives a baissé de 41%, et à l'inverse la part des ressources marchandes a augmenté de 34%. C'est ce qu'on qualifie de processus de marchandisation." Marianne Langlet
Liens :
- La formation "renforcer les associations" du CAC
- L'enquête nationale sur les relations entre pouvoirs publics et associations
- Le syndicat Asso-Solidaires qui regroupe des salarié.es du secteur associatif.