A son retour des Etats-Unis, Maurice Ravel crée le Boléro. Il compose aussi deux Concertos pour piano, dont le Concerto en sol majeur, qui est dédié à Marguerite Long. Nous les suivons pendant leurs tournées. Mais en pleine gloire, l’état de santé de Maurice devient alarmant. Même dans ces circonstances, il garde son humour et son cœur d’or. Ravel a trouvé jusqu’à la fin de la force de sourire à ses amis. « Le 11 novembre 1931, Maurice Ravel m’a téléphoné pour m’annoncer qu’il arrivait chez moi avec son manuscrit. J’étais à peine remise de mes émotions quand il est entré ! Il m’a tendu les précieuses feuilles. Quelle émotion, de les tenir entre les mains… » (Marguerite Long) Un feuilleton écrit par Axelle Thiry et réalisé par Thierry Lequeux.

Quand Ravel a une soirée libre, il fréquente les clubs de jazz de Harlem. Comme il apprécie l’atmosphère qui y règne ! Et il se passionne pour la musique aux Etats-Unis. Il y a là tant de courants qui se rencontrent. C’est un tel kaléidoscope de genres dont il aime savourer les surprises. Ravel est particulièrement sensible au jazz. Ce qui le surprend, c’est que les Américains eux-mêmes ne semblent pas se rendre compte de leurs propres trésors… Un feuilleton écrit par Axelle Thiry et réalisé par Thierry Lequeux.

Le Havre. Décembre 1927. Maurice Ravel embarque sur un transatlantique qui va le conduire à New York. Il fête la nouvelle année au beau milieu de l’océan. Il est à la veille d’une tournée de plusieurs mois aux Etats-Unis, qu’il va sillonner en tous sens. Sur le pont, Maurice ne quitte pas des yeux le continent qui s’éloigne. En ce jour de décembre, le froid est piquant. Il a 52 ans. Le regard limpide, avec une lueur d’amusement dans les prunelles. Il porte un costume élégant et sombre. Ravel écoute le bruit des moteurs. Il a toujours éprouvé une sorte de fascination pour les machines. Il perçoit aussi, dans la symphonie océane, la rumeur des vagues, le souffle du vent, le frémissement de l’écume contre les flancs du bateau. Un feuilleton écrit par Axelle Thiry et réalisé par Thierry Lequeux.

Comment est Maurice Ravel ? Comment est son regard ? Quelles sont ses habitudes ? Quel professeur est-il ? Quel ami ? Au cours de cet épisode, c’est un Ravel intime que nous découvrons. Nous le suivons chez lui, au cours de soirées amicales, et nous écoutons quelques confidences. Selon son élève Manuel Rosenthal, « Ravel est la bonté et la générosité même. Il irradie, il vous rend meilleur, il vous fait rêver, il vous fait aimer ». Un feuilleton écrit par Axelle Thiry et réalisé par Thierry Lequeux.

Maurice Ravel veut s’engager mais il est écarté, à cause de sa faible constitution. Il multiplie les démarches pour participer à l’effort de guerre. Ravel se comporte en héros. Il finit par être engagé et il a des fous rires avec ses amis : on l’a finalement pris dans les poids lourds ! Maurice apporte du matériel de guerre vers le front. Il fait aussi le brancardier de nuit. Pendant ces allées et venues, il prend des risques. « Depuis avant-hier… Ce tocsin… Ces femmes qui pleuraient. Et surtout, l’enthousiasme horrible de tous ces jeunes gens… Et tous les amis qui ont dû partir, et dont je n’ai pas de nouvelles… Je n’en peux plus. Ce cauchemar de toutes les minutes est trop atroce. Je crois que je vais devenir fou… » Un feuilleton écrit par Axelle Thiry et réalisé par Thierry Lequeux.

Quand Ravel est éliminé au concours d’essai du Prix de Rome, le scandale éclate ! Dans la presse, on s’indigne. C’est l’Affaire Ravel. Misia Sert emmène Ravel en voyage, avec d’autres amis. Ils passent notamment par la Belgique. Nous assistons aussi aux créations de Maurice Ravel pour les Ballets russes et à sa collaboration parfois orageuse avec Serge de Diaghilev. « Ces paysages sont étranges. Des maisons noires ou de briques brunes. Des usines magnifiques et singulières. Une surtout, une sorte de cathédrale romane de fonte, et au-dessus, un cuirassé boulonné. Il sort de là-dedans une fumée rousse et des flammes sveltes ! Ce voyage est féérique ! » (Maurice Ravel, à propos de la région de Liège) Un feuilleton écrit par Axelle Thiry et réalisé par Thierry Lequeux.

Ravel se réunit avec des amis le samedi soir chez le peintre Paul Sordes. On y croise des poètes, des compositeurs, des critiques, un aviateur… des pianistes ! On les appelle des broyeurs d’ivoire. Ces soirées sont très galvanisantes. « Choisis. Tu es libre… » Cela pourrait être la devise du groupe d’amis qui se réunit le samedi soir chez le peintre Paul Sordes. On y croise Maurice Ravel, le pianiste Ricardo Vines, mais aussi le compositeur Florent Schmitt, l’aumônier de l’opéra, qui se laisse avec indulgence appeler Tignasse de Loyola, des poètes, des critiques, un mathématicien, un aviateur… Ce cercle n’a pas de nom jusqu’au soir, où, en revenant d’un concert, ils se font bousculer dans la rue... Ravel raconte : « Nous remontions la rue de Rome. Tout à coup, nous avons été bousculés sauvagement par un homme qui a crié : Attention, les Apaches ! » Un feuilleton écrit par Axelle Thiry et réalisé par Thierry Lequeux.

Nous suivons les pas de Ravel enfant. Son père, Joseph, a l’âme d’un inventeur. Sa mère, Marie, aime la musique. Elle lui chante des mélodies espagnoles qui bercent son enfance. Nous le suivons aussi pendant l’adolescence, au Conservatoire de Paris. La rencontre avec Ricardo Vines est galvanisante. Ils adorent dénicher des pianos abandonnés et écouter leurs résonances particulières. Ravel rencontre Gabriel Fauré, Erik Satie, et il couche ses premières œuvres sur le papier. « Enfant, j’étais doué pour beaucoup de choses. Cela tracassait un peu mes parents. Ils ne savaient pas très bien dans quelle voie m’encourager. En plus, j’étais paresseux. Très paresseux… Mais vraiment…. Je ne travaillais qu’au taxi, c’est-à-dire que dès que je fournissais le moindre effort, je voulais être payé. » Un feuilleton écrit par Axelle Thiry et réalisé par Thierry Lequeux.

Nous entrons dans l’atelier de la création de Maurice Ravel. Nous le voyons d’abord laisser son imagination vagabonder, rêvasser, sortir, et puis soudain, disparaître. Cela peut durer des mois. Il est en pleine fièvre créatrice. Ravel compose très souvent au piano. Il « frissonne à l’enchaînement de deux accords, comme Mondrian à la vibration de deux couleurs ». Maurice Ravel est un maître de l’orchestration. Il ravit vraiment les sens. Ravel est un coloriste et un créateur de mystère. Un feuilleton écrit par Axelle Thiry et réalisé par Thierry Lequeux.

Le rideau s’ouvre sur la création du Boléro au Palais Garnier le 22 novembre 1928. Les portes de l’Opéra s’ouvrent. Des hommes et des femmes, habillés très élégamment, entrent pour assister au nouveau spectacle de la grande danseuse Ida Rubinstein. Le public prend place dans la magnifique salle rouge et dorée du palais Garnier. Ils ignorent qu’ils vont assister à la création d’une œuvre qui deviendra un immense succès planétaire, au point qu’on l’appellera « le refrain du monde »… Un feuilleton écrit par Axelle Thiry et réalisé par Thierry Lequeux.