Daniel a eu sans doute l’occasion de prier ce beau psaume de David et d’y trouver réconfort et encouragements, alors qu’il était éprouvé par ces visions dramatiques, dont il était témoin et acteur. Il n’a sans doute eu aucune peine à rejoindre l’expérience du poète qui évoque tour à tour les méchants, les fidèles et Dieu. Dans un monde et dans la cité où la puissance du mal est à l’œuvre, les êtres humains s’imaginent volontiers que la fin justifie les moyens. Ils vivent comme s’il n’y avait « ni Dieu ni loi » et pensent que l’arrogance et l’arbitraire sont des valeurs durables. Ils renversent leurs adversaires démunis (4), ils conspirent contre les grands (5a), mentent sans vergogne (5b), pratiquent la duplicité (5c) et oppriment et pillent pour s’enrichir (11) ! Mais dans les faits les méchants ne pèsent pas lourd sur la balance du Seigneur… « ils sont plus légers que le souffle » (10). (...)