Leonardo García Alarcón. Le patronyme est double, et l’homme est multiple. Claveciniste à l’origine, organiste, chef d’orchestre et chef de chœurs. N’en jetez plus ? Ah si, il est aussi chercheur passionné de musique rare. Et même, à ses heures pas trop perdues, il en écrit : il a créé en 2022 une étonnante Passione di Gesù, et on peut parier qu’il y en aura d’autres. Une rencontre à découvrir dans l’émission Autoportrait de Nicolas Blanmont.
L’homme est multiple, son identité aussi. Argentin, d’abord et fondamentalement, nourri de tango autant que de baroque allemand, et avec cet accent chantant qui donne à chacun de ses propos tant de charme que ni les musiciens avec lesquels il travaille, ni les mécènes qu’il doit parfois séduire, ne peuvent lui résister. Mais aussi Suisse, lui qui, comme il le raconte, débarqua à Genève pour étudier avec Christiane Jaccottet dont les disques lui avaient fait découvrir Bach et ne quitta plus la ville du bout du Léman, où aujourd’hui il vit, enseigne, vient de lancer un nouveau lieu de musique – la Cité bleue – et dirige régulièrement au Grand Théâtre.
Argentin certes, mais pas enfant de Buenos Aires : il est né le 5 août 1976 à La Plata, ville sœur de 200.000 habitants sise à soixante kilomètres au sud-est de la capitale. Une cité surnommée la ville des tilleuls et des diagonales, où les rues n’ont pas de noms mais où les musiciens un peu inventifs – et il l’est ! – peuvent transformer leurs premiers baisers en accords.
Pas sûr qu’on puisse en faire autant à Namur : et pourtant, il y dirige le Chœur de chambre depuis 2010, et sa fidélité à ses troupes d’entre Sambre et Meuse est telle qu’il vient de resigner jusque 2030, tout en précisant poliment mais fermement qu’il était déçu que les autorités n’aient pas accordé au projet classique namurois les subventions qu’il mérite à son sens.
A son agenda pour les prochaines semaines : une version scénique de la Passion selon Saint-Jean de Bach avec le chorégraphe Sasha Waltz à Salzbourg puis Dijon, des reprises de L’incoronazione di Poppea à Toulon et une nouvelle production du Ritorno d’Ulisse in Patria à Aix, le Paulus de Mendelssohn à Genève et une reprise à Namur de Il diluvio universale l’oratorio de Falvetti qu’il a fait connaître. Sans oublier un nouveau disque intitulé Amore siciliano.
Merci pour votre écoute.
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