Après la Révolution, la constitution fut soumise à l’acceptation du Peuple (article 95 de la constitution du 22 Frimaire An VIII-9 décembre 1799). Le nombre de signatures présentes sur le registre d’acceptation, mis à disposition à Carcassonne, fait dire à Claude-Ignace Brugière de Barante (1745-1814), premier préfet de l’Aude, que la toute nouvelle constitution suscite l’adhésion des citoyens audois, ou du moins carcassonnais. Il semblerait que, même si le nombre de signataires dépasse le nombre de votants, les habitants des cantons de Chalabre et de Coursan soient plus mesurés ; les premiers, dans l’expectative de ce qu’entreprendra le gouvernement en matière de liberté du culte catholique, les seconds par peur de se compromettre. Mais, au-delà de la promesse d’œuvrer pour mener à bien la « réconciliation générale », les préfets de l’an VIII ont pour mission de recréer un lien entre l’Etat et la Nation et d’assurer le bonheur des citoyens.