Jusqu'où iriez-vous par simple obéissance ? C'est la question terrifiante qui a mené à l'expérience la plus célèbre et la plus controversée de l'histoire de la psychologie.

Dans cet épisode des "Aventuriers de la Pensée", nous ne nous contentons pas de raconter l'expérience de Stanley Milgram. Nous la déconstruisons. Plongez avec nous dans les coulisses de ce protocole diabolique, né de la hantise du procès d'Eichmann et de la "banalité du mal" théorisée par Hannah Arendt.

Mais nous irons plus loin que le fameux chiffre de 65% de participants allant jusqu'au bout. Des analyses récentes, menées par des chercheurs comme Alexander Haslam et Stephen Reicher, révèlent une vérité bien plus complexe : les sujets n'obéissaient pas passivement. Ils étaient moralement engagés, convaincus d'agir pour une cause juste : le progrès de la science.

Une aventure qui nuance radicalement notre vision de la soumission et révèle que le plus grand danger n'est pas l'obéissance aveugle, mais l'adhésion active à une idéologie.

🧠 DANS CET ÉPISODE, VOUS ALLEZ DÉCOUVRIR :

• Le contexte historique : comment le procès d'Adolf Eichmann a inspiré Milgram.

• La conception du "piège" : le faux générateur, le tirage au sort truqué...

• La relecture critique de l'expérience : pourquoi "l'état agentique" ne suffit pas à tout expliquer.

• La thèse de l' "engagement moral" : on obéit non pas par soumission, mais par identification à une cause.

• Les variations de l'expérience qui montrent les conditions de la désobéissance (et nous donnent de l'espoir !).

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Imaginez un test de vision très simple. On vous montre une ligne, et vous devez dire laquelle des trois autres est identique. La réponse est évidente.

Maintenant, imaginez que sept personnes avant vous donnent une réponse manifestement fausse. Que faites-vous ? Faites-vous confiance à vos propres yeux, au risque de passer pour un fou ? Ou vous rangez-vous à l'avis du groupe pour ne pas faire de vagues ?

Dans ce deuxième épisode de notre saison sur la psychologie sociale, nous entrons dans le laboratoire de Solomon Asch pour assister à l'une des expériences les plus élégantes et les plus terrifiantes sur le pouvoir du conformisme.

Découvrez comment des gens ordinaires peuvent être amenés à nier la réalité, non pas sous la menace, mais par la simple pression silencieuse d'un groupe unanime. Une aventure qui révèle la fissure fragile entre notre perception et notre besoin d'appartenance.

🧠 DANS CET ÉPISODE, VOUS ALLEZ DÉCOUVRIR :

• Le protocole ingénieux de l'expérience des lignes de Solomon Asch.

• Les deux grandes forces du conformisme : l'influence informationnelle ("ils doivent savoir quelque chose que je ne sais pas") et l'influence normative ("j'ai peur d'être rejeté").

• Les résultats glaçants : 75% des participants se conforment au moins une fois à la mauvaise réponse du groupe.

• La lueur d'espoir : comment la présence d'un seul "allié" suffit à faire chuter le conformisme de manière spectaculaire.

• Une leçon puissante sur le courage et la difficulté d'être une voix dissidente.

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Bienvenue dans la Saison 3 des Aventuriers de la Pensée, notre grande exploration de la psychologie sociale !

Notre aventure commence avec une question qui nous hante tous : comment un groupe peut-il transformer des individus ? Pourquoi une équipe de travail est-elle créative et une autre toxique ?

Pour y répondre, nous suivons le père fondateur de la discipline, Kurt Lewin.Hanté par la montée du nazisme qu'il a fui, il va inventer une méthode révolutionnaire : recréer en laboratoire les "climats sociaux" pour en observer les effets.

Plongez avec nous dans son expérience fascinante où des groupes d'enfants, chargés de fabriquer de simples masques, vont être soumis à trois styles de leadership: autoritaire, démocratique et "laisser-faire". Les résultats, spectaculaires, vont révéler à quel point notre environnement social façonne notre comportement, notre créativité et même notre agressivité.

Un épisode fondateur pour comprendre que pour changer les gens, il faut d'abord changer le "champ de forces" dans lequel ils évoluent.

Dans cet épisode :

• Le début de notre nouvelle saison sur la psychologie sociale.
• L'histoire de Kurt Lewin, fuyant le nazisme avec une question en tête.
• La conception de l'expérience des "climats sociaux".
• L'analyse des résultats : soumission, chaos ou coopération ?
• La formule célèbre : Comportement = f(Personne, Environnement).

Les Aventuriers de la Pensée est un podcast qui raconte les grands livres de sciences sociales comme des enquêtes passionnantes.

Notre exploration du continent de l'anthropologie est terminée. Pendant 25 épisodes, nous avons voyagé de la Sibérie aux plages de Samoa, des bibliothèques de Frazer aux ruines du capitalisme d'Anna Tsing. MERCI d'avoir été nos compagnons pour cette expédition incroyable !

Dans cet épisode spécial, nous faisons une pause pour faire le bilan de notre saison 2 et vous dévoiler la carte de notre prochaine destination. Après avoir exploré la diversité des cultures qui nous façonnent de l'extérieur, il est temps de changer d'échelle et de plonger à l'intérieur de nous-mêmes.

Bienvenue dans la Saison 3 des Aventuriers de la Pensée, notre nouvelle saison consacrée à la PSYCHOLOGIE SOCIALE. Préparez-vous à entrer dans le laboratoire de l'âme humaine, où des expérimentateurs d'une inventivité folle ont conçu des mises en scène pour révéler les forces invisibles qui nous gouvernent.

🗺️ DANS CET ÉPISODE SPÉCIAL :

• Un immense MERCI et un regard sur les grandes découvertes de notre saison anthropologique.

• Pourquoi le "décentrement" est le super-pouvoir que nous a légué l'anthropologie.

• L'annonce et l'arc narratif de la SAISON 3 : une saison d'expériences sur le conformisme, l'obéissance, les préjugés et l'influence.

• Un avant-goût des aventures à venir : nous serons témoins des expériences de Milgram, Asch, Zimbardo et bien d'autres.

• Découvrez notre NOUVEAU THÈME MUSICAL pour cette saison, une atmosphère plus tendue et psychologique !

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Les sciences sociales sont-elles condamnées à accumuler les enquêtes sans jamais dégager de lois générales ? Bernard Lahire refuse cette impasse. Avec son projet monumental, il cherche à unifier nos savoirs en montrant que la vie sociale, humaine et même animale, obéit à des structures profondes. Son ambition : donner aux sciences sociales la puissance explicative d’une véritable science, sans renoncer à leur vocation critique et politique.

Et si, dans les paysages détruits par le capitalisme, se cachaient encore des formes de vie et d’espérance ? L’anthropologue Anna Tsing part sur les traces d’un champignon rare, le matsutake, qui pousse dans les sols abîmés. De l’Oregon au Japon, elle suit sa trajectoire pour révéler des communautés marginalisées, des économies précaires et des collaborations improbables entre humains et non-humains. Son enquête est une leçon de survie : apprendre à voir comment la vie persiste, fragile mais tenace, dans les ruines du monde moderne.

Alors que notre monde semble déconnecté des gestes qui permettent à la vie de continuer, Geneviève Pruvost nous emmène dans l’intimité d’une maisonnée paysanne qui a choisi de renouer avec la subsistance. Entre boulangerie artisanale, autonomie alimentaire et vie en yourte, elle explore la puissance des luttes feutrées : ces résistances discrètes où chaque geste – couper du bois, pétrir du pain, partager un repas – devient une manière de construire un autre monde.

Dans un monde obsédé par la sécurité et le confort, pourquoi certains choisissent-ils de se jeter dans le vide, d’affronter des vagues géantes ou de défier des parois glacées ? Pour l’anthropologue David Le Breton, ces "conduites à risque" ne sont pas des pulsions de mort, mais des quêtes de vie.
À travers ses recherches sur le corps et les sens, il montre que ces pratiques extrêmes sont des moyens de retrouver l’intensité, la présence, la "saveur du monde" qu’une existence trop protégée a tendance à effacer.

#anthropologie du corps

#anthropologie du risque

Et si la relation entre humains et animaux n’était pas seulement une histoire de domestication ou de domination ? Du chasseur touva qui négocie avec les esprits de la forêt, au fauconnier kazakh qui s’allie à son aigle, jusqu’au joueur de Pokémon qui capture des créatures virtuelles : partout, on retrouve un même motif, celui d’attachements complexes, faits à la fois d’affection et de prédation.
Dans son livre Attachements, l’anthropologue Charles Stépanoff nous invite à repenser nos liens avec le vivant. Ses enquêtes, de la Sibérie à l’Asie centrale, révèlent que nos relations avec les animaux ne sont jamais de simples rapports de force, mais des pactes, des collaborations où chacun augmente la puissance de l’autre.

Et si les animaux n’étaient pas de simples objets d’étude, mais de véritables partenaires de recherche ? Avec humour et finesse, Vinciane Despret renverse le regard scientifique : poser une "mauvaise" question rend un animal bête, une "bonne" question le révèle intelligent. En observant les chercheurs autant que les bêtes, elle nous invite à pratiquer une diplomatie interespèces, où l’animal n’est plus un objet mais un sujet. Une leçon d’humilité pour la science, et une révolution pour l’anthropologie.