Le sionisme est mal perçu de nos jours. Certains y voient un mouvement occidental de colonisation, d'autres un régime racialiste d'apartheid. Puis enfin, il y a les gens intelligents et connaissant l'histoire, qui y voient simplement un processus logique de décolonisation du territoire autochtone du peuple juif. Certes, Israël est attaqué depuis sa création. Comment laisser un territoire aussi petit qu'un département français à un peuple non islamique, au milieu de l'immensité des pays arabes qui composent le Moyen-Orient ? Et les Palestiniens ? Ils auraient certainement déjà un État s'ils avaient fait le choix de la paix. La paix que recherchent à la fois le sionisme laïque et le sionisme religieux. C'est du sionisme religieux qu'il s'agit ici. Le sionisme est une part essentielle du judaïsme. Depuis leur exil, les Juifs prient trois fois par jour pour la reconstruction de Jérusalem, se souhaitent chaque année "L'an prochain à Jérusalem", et n'ont jamais oublié la promesse faite à leurs ancêtres. Ainsi, quand Rav Kook a cherché à réveiller le sentiment national au sein du peuple, beaucoup l'ont suivi, d'autres sont restés sceptiques. Mais tous ont reconnu en lui une sommité, un maître sans égal et une personnalité charismatique. C'est de lui dont nous parlons, ainsi que de ses disciples.