Le rejet n’est pas que lié au runner. Cette blessure est la blessure profonde du chaser. Celle où tu es confrontée lorsque tu as guéri le rejet de toi même et que tu es de plus en plus dans ta vérité. L’abandon est celle de surface qui s’est installée à l’abandon de soi en se moulant. Le grand rejet est cette prise de conscience lorsque tu ressens que tu n’as plus peur d’être rejeté par ton autre.

Beaucoup s’arrête sur la dimension du couple, du lien alors que ce lien est un lien bien plus profond servant au réveil de sa propre vérité. Il est le miroir parfait qui révèle toutes tes ombres alors s’arrêter juste au couple t’enferme dans le non rapprochement de ton authenticité propre. À travers ce que tu vis, perçois tu reçois les clés de ce qui est prêt à se révéler à toi. Ce parcours t’élève, te fait avancer et surtout tu n’es plus la même personne qu’au début.

On passe souvent une longue période sur ce parcours à se retenir, à utiliser son contrôle mental, je dois, il faut pas. On est amener à revenir vers soi, vers sa vérité, son authenticité, son véritable soi. Toutes les peurs qui nous retiennent sont liées à la blessure du rejet. Qui est la blessure de la profondeur du chaser après celle de l’abandon qui elle est plus superficielle. C’est celle que nous libérons en premier lors de la séparation d’avec ton autre. Tant qu’on ne sera pas dans sa vérité profonde l’autre ne le sera pas non plus.

Revoir son jumeau après une longue séparation est aussi ce moyen de savoir où tu en es, comment tu te sens dans tes énergies, tes émotions, ton mental et ton corps. Ça remet également de voir où en est l’autre. Ce qui s’est passé pour moi m’a permis de voir ces injonctions et ces blocages des il faut et on doit prisonniers de croyances en lien avec l’homme la femme et le comportement qu’on a en amour.

Le chaser, hypersensible à l’origine minimise souvent ce qu’il vit, lié à cette fuite et dissociation corporelle lors d’événements douloureux. Protection pour ne pas mourir de douleurs, de chagrin. Lors de la séparation ce chagrin est souvent mis en berne trop focus sur son mental, l’analyse et de devoir faire des choses pour avancer vite. Il n’est pas vraiment vécu il est effacé . Cette mise en berne est un des freins sur tes retrouvailles.

La racine des relations toxiques vient de ce qu’on a vu sur la manière d’être aimé auprès de nos parents. Nous parlons souvent de blessures qui attirent mais c’est plutôt ce qui est connu qui attire. Cette façon dysfonctionnel d’être aimé est notre seule référence. Aimer on sait le faire de façon innée on a juste fini par se réduire pour rentrer dans le moule et en faisant cela on a dû en faire des caisses pour prouver qu’on était aimable. Se croire pas assez en devant en faire trop de façon inconsciente. On reste dans ces relations bancales parce que c’est juste naturel en réalité. On ne se contente pas on vit ce que l’on a reçu.

Il est temps qu’on arrête de voir la vie depuis tout en bas, adulte nous pouvons reprendre notre juste grandeur. Notre blessure de dévalorisation a été créé à coup d’étiquettes posées sur nous depuis l’enfance qui a engendrer les croyances erronées et limitantes de ne pas être assez, de ne pas être à la hauteur et de ne pas mériter l’amour et l’abondance.

Quand le soleil a oublié qu’il était le soleil. Toute une vie à vivre dans la croyance de ne pas être assez à la hauteur à force d’avoir été rabaissé, dénigré, collé avec des étiquettes fausses qu’il a cru qu’il était cela. Et pourtant …

C’est en vivant quelque chose de plus sain qu’on prend conscience de l’ampleur de ce que l’on a vécu dans des relations toxiques.

À jouer le beau, la belle, le fort, la forte après chaque rupture. À masquer, ignorer ta douleur tu te mens à toi-même, tu n’es pas sincère. Tu seras amené à vivre le même genre de relation. La phrase nous sommes le reflet de ce que nous vivons à l’extérieur prend tout son sens. Toute une dimension à visiter, à accueillir et laisser sortir.