Speakers:

Benoît Heilbrunn, Professeur de Marketing à l’ESCP Business School

Avec les bouleversements générés par la crise de la Covid 19, les questions sur la manière dont le commerce va devoir/pouvoir se reconstruire sont nombreuses. Si nous avions déjà quelques convictions, sinon certitudes notamment quant à l’intégration du digital dans nos modes de consommation, derrière lequel beaucoup croient au salut du commerce, reste posée la question de l’avenir de l’hyper consommation, de la consommation de masse érigée en système de valeur : l’expression « société de consommation », qui date tout de même des années 50, est apparue pour désigner une société où la consommation devient un élément structurant des relations sociales, et où la production et la consommation ne sont plus uniquement destinées à satisfaire des besoins élémentaires, mais à répondre à des désirs, auxquels on peut associer les notions d’éphémère, de consommables.

La Covid 19 est passée par là, régulant notre consommation, créant le jeun ou l’abstinence sans que nous en mourrions, au contraire ; le consommateur a (re) découvert une liberté perdue, non pas celle de choisir parmi une foule de produit, mais celle de se passer purement et simplement de tel ou tel bien sans qu’il en ressente une frustration particulière, mais au contraire une forme de bien être !

Vu sous cet angle, la réponse à la grande question qui taraude les économistes, et avant eux les professionnels de la distribution (enseignes et bailleurs), pour savoir à qui profiteront les montants de l’épargne astronomique ainsi accumulée grâce ou à cause de ce jeun de consommation, est clé pour comprendre sur quelles dynamiques la consommation repartira.

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Speakers 

Olivier Cros, Directeur Workplace Strategy de CBRE France 

Danièle Linhart, Sociologue, spécialiste du monde du travail  

Au-delà du développement du télétravail, nous assistons à une explosion des repères traditionnels dans l’organisation du travail.

Dans ce cadre que nous pouvons qualifier d’historique, philosophes et sociologues nous donnent des clés pour comprendre et penser le monde de demain de manière à la fois lucide et éthique. Après un premier entretien avec Anne-Sophie Moreau, rédactrice en chef de Philonomist, qui nous a offert l’éclairage des philosophes anciens ou contemporains sur ces nouvelles manières de travailler, nous vous invitons aujourd’hui à voir, avec Danièle Linhart, comment le télétravail vient bousculer les lignes et en quoi cette simple modalité de travail à distance peut être le « game changer » tant redouté par certains ou tant espéré par d’autres.

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Speakers

Dominique Bourg, Philosophe et spécialiste des question environnementales

François Le Levier, Directeur Général Industriel & Logistique, CBRE France

Produire autrement c’est sans doute s’interroger sur la manière de produire plus vertueusement.

La loi biodiversité de 2008 avait pour objectif la « zéro artificialisation nette » mais avec le boom du e-commerce, comment va-t-on pouvoir continuer à créer des surfaces logistiques qui répondent aux besoins croissants actuellement exprimés sans artificialisation des sols supplémentaires ?

La décarbonation de l’immobilier logistique et de la supply chain est engagée et les initiatives sont nombreuses mais doit encore aller plus loin. En complément des contraintes économiques, les facteurs environnementaux prennent une importance croissante dans les prises de décision.

Pour y répondre, des pistes de réflexion telles que la valorisation des friches industrielle et la construction d’entrepôts à étages émergent, mais qu’en est-il de la mise en œuvre ?

Les bâtiments producteurs d’énergie sont-ils une solution ? Le choix des matériaux ou des transports plus éco-responsables répondent-ils à la problématique ?

L’innovation est-elle un levier pour réduire l’impact environnemental et construire la logistique de demain ?

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Speakers:

Jean Viard, Sociologue

Sébastien Lorrain, Directeur Résidentiel de CBRE France

Plus que la crise des gilets jaunes, plus que toute grève, plus que tout discours sur la prise en compte nécessaire de l’écologie, la Covid 19 semble avoir permis une véritable prise de conscience de l’urgence de penser à collectivement à un meilleur futur. Le confinement, celui de tout un chacun dans son logement, a fait ressortir de manière aigüe de nombreuses attentes, du besoin de bénéficier d’un logement décent à la nécessité de disposer d’un espace de travail équipé et facilement accessible… La « ville de demain » semble quant à elle devoir répondre à tous les maux de notre époque : concilier nos besoins de centralité et d’accès aux services à tous et pour tous - la fameuse ville du quart d’heure, tout en étant tournée vers la nature, bas carbone, vertueuse dans sa consommation, et privilégiant la production locale comme les modes de déplacement doux…

Nos contradictions ne sont-elles finalement aussi nombreuses que nos volontés de changements ? Comment peut-on concilier ville vertueuse et inclusion sociale, tout en diminuant la densification urbaine et l’artificialisation des sols, donc la production de logements… ? Sommes-nous à l’orée d’un départ massifs des villes vers les campagnes, et en train d’assister à la redéfinition de la carte et du territoire français tant annoncée ?

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Speakers

Nicolas Mottis, Economiste et Professeur à l’Ecole polytechniqueNicolas Verdillon, Directeur ligne de métiers Investissements de CBRE France

Sujet brûlant pour le secteur de l’immobilier, les nouvelles contraintes européennes en matière de transparence ainsi que les motivations pressantes de la société civile obligent les investisseurs à communiquer, suivre et mesurer les impacts de leurs stratégies ESG. Si 82% des investisseurs français intègrent déjà les critères ESG dans leurs stratégies d’investissement comparé à 66% de moyenne pour les autres pays européens (étude CBRE Research), quelle est la part de greenwashing en comparaison des mesures réelles ? Une question d’autant plus cruciale que nous avons collectivement compris que la relance économique passera aussi par une véritable transition écologique, mais qui en suscite d’autres. L’immobilier vertueux est-il créateur de valeur durable ? La décarbonation est-elle un levier de performance extra-financière ? La multiplication des produits labellisés peut-elle dérouter les investisseurs ? Et qui paye dans tout ça : le propriétaire, le constructeur ou le locataire ?

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Speakers 

Avec les bouleversements générés par la crise de la Covid 19, les questions sur la manière dont le commerce va devoir/pouvoir se reconstruire sont nombreuses. Si nous avions déjà quelques convictions, sinon certitudes quant à l’intégration du digital et au développement de l’omnicanalité, dire que la prise en compte des enjeux environnementaux au sein de toute la chaine de distribution, d’amont en aval, est devenue une réalité stratégique et vitale pour tous les acteurs du retail est certainement plus audacieux !

Mais c’est un fait que la Covid-19 a d’abord montré toute la fragilité d’un système d’approvisionnements concentrés et massifiés sur une seule zone géographique, au nom des économies d’échelle et de la recherche d’un prix toujours plus bas ; outre les effets environnementaux, sociaux, voir éthiques souvent associés à ces organisations, des colosses de la distribution par les effets des confinements, se sont ainsi brutalement trouvés coupés de leurs sources d’approvisionnement, asséchant leur capacité de vente. Par opposition, la maitrise des circuits courts s’est révélée être un avantage décisif, non seulement en termes de capacité de production et d’approvisionnement, mais aussi en termes d’image et d’expérience d’une proximité enrichie.

Ce changement est loin d’être anodin, car la notion même de circuit court, parfois perçue comme une espèce d’idéologie de doux rêveurs, s’impose aujourd’hui comme un enjeu de lien social, mais aussi de sécurité des approvisionnements, de qualité de production, d’IRS,…

On a donc vraiment envie d’y croire, mais est-ce seulement envisageable de développer ce concept à une large échelle, au regard des bouleversements considérables que cela imposera aux producteurs, distributeurs, comme aux consommateurs ? Comment va s’organiser le développement des circuits courts, quels impacts sur la géographie des lieux de production, quels impacts sur la diversité de l’offre de produits ?

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Au-delà de l’essor massif et contraint du télétravail dans le contexte sanitaire actuel, nous assistons à une véritable rupture de l’unité de temps, de lieu et d’action au sein des entreprises. Cette bascule d’ampleur se traduit par l’émergence de nouveaux modèles d’organisation tels que le travail hybride, l’entreprise distribuée ou multimodale qui sont sans doute amenés à rester. A la fois symbole et levier de ces changements, les espaces de travail sont eux-aussi amenés à évoluer significativement dans les années à venir pour répondre au nouveau rôle qui leur est assigné : lieu privilégié de rencontre, camp de base des équipes, laboratoire d’innovation…

Parce que ces ruptures des schémas mentaux, schémas relationnels et opérationnels sont fortes, les éclairages les plus sages sont nécessaires pour penser ces bouleversements et former les fondations de solutions opérationnelles pertinentes. CBRE vous propose de découvrir comment les philosophes peuvent donner des clés pour répondre aux questionnements posés par le nouveau paradigme du travail « Hybride ».

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« Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme » Lavoisier scientifique visionnaire ? Sa célèbre formule n’a jamais pris autant de sens qu’aujourd’hui. 

Autrefois, les hommes extrayaient, produisaient, consommaient, jetaient. Mais demain ? Homo sapiens travaillant chez soi, économie circulaire, usage urbain en pleine évolution, prise de conscience environnementale, distanciation sociale, consommation raisonnée, … C’est en observant les signaux faibles et l’accélération des mutations que nous vivons, que nous pourrons ouvrir des horizons sur la ville et l’immobilier de demain.

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Rendez-vous le 15 avril pour découvrir le 1er épisode

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