Depuis 30 ans, la bioéthique accumule réflexions, colloques, lois, comités pour constituer une interrogation sur l'activité scientifique en cours.
Mais il est surprenant de constater simultanément qu'elle est plus vue comme une censure que comme une interrogation essentielle, comme une source normative que comme un enrichissement ; comme un passeport pour autoriser les recherches que l'exploration des arrières plans culturels.
La tendance est en effet l'instrumentalisation de l'éthique à un moment où le rapport entre science et citoyen n'a jamais été rempli d'autant de préjugés.
L'université est peut être le lieu de médiation éthique le plus nécessaire et pourtant le plus absent.