Ne pas avoir de voiture cela veut dire se débrouiller et alors parfois covoiturer ! Pendant une longue période de ma vie, quand je voyageais, beaucoup, partout en France, pour le travail, et que j’avais une voiture et bien je covoiturais souvent, voir tout le temps ! Nantes-Toulouse, Tours-Marseille, Nantes-Bruxelles, Tours-Bourges, Toulouse-Bressuire, Cholet-Angers, j'adorais ça ! J'ai alors pu rencontré Nabila, 18 ans, avec qui nous avons parlé immigration, celle de sa mère, des goûters qu'elle faisait avec Chantal, Patricia, elle, emmenant des cornes de gazelle autour des gâteaux secs ou des tartes tatin. Puis un jour Chantal et Patricia sont parties dans les zones pavillonnaires, sa mère est restée et elle a vu Yasmine, Mohammed et tous les autres arrivés sans jamais retrouver de Chantal et de Patricia autour d'elle. Avec Nabila nous avons parlé de la foi, de sa foi et d'elle je garde le souvenir de cette phrase "mais si tu ne crois pas, en rien, comment fais tu pour vivre ?". Je repense aussi à ce monsieur en super 5, qui avait tout prévu, la pause du matin, la pause du midi, la pause de 14h et la pause pour faire une pause. J'étais devant avec lui puis à un moment voyant qu'il avait les mêmes intérêts qu'une madame derrière, je suis passée derrière et elle devant, assistant à deux vies qui se croisent, de veufs qui se comprennent et de par leurs histoires retrouvent de la chaleur pour combler leur solitude et qui au moment de se quitter n'en avait pas vraiment le cœur. Le covoiturage ce sont ses expériences humaines improbables, surprenantes, parfois vides, parfois tellement pleines. C'est ce que j'ai voulu montrer de ma rencontre avec Christina ...
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