L'histoire du Brésil commence il y a plusieurs milliers
d’années, on y trouve des traces humaines il y a 13 000 ans. Les traces et
présences des civilisations autochtones, précolombiennes, évoluant dans
l'Amazonie sont étayés par Stephen Rostain dont les Voix du Crépuscule ont eu
la chance d’interviewer. Se sont établis des civilisations foisonnantes et
innovantes, tels les Tupis, les Guarani, les Topinambours, civilisations agricoles
et forestières, qui ont transformés et domestiqués la forêt amazonienne dans
des proportions insoupçonnées jusqu’à présent.
L’histoire coloniale du territoire brésilien commence en
1500 jusqu’en 1822 date de son indépendance du Portugal. La fin de l’empire est
marquée par l’abolition de l’esclavage le 13 mai 1888 proclamée par la République.
La devise nationale, Ordem e progresso, Ordre et Progrès tirée de la
philosophie positiviste d’Auguste Comte aurait pu laisser croire à
l’amélioration du sort de toutes les composantes de la nation. Si la devise
positiviste pose “l’amour pour principe, l’ordre pour base, le progrès pour but »,
c’est surtout dans un intérêt des financiers brésiliens et européens que la
plupart des politiques publiques ont été initiés depuis les débuts de la
république.
S’ensuit des périodes de plus ou moins d’ouverture
démocratiques qui se terminent par d’encore plus longues périodes dictatoriale,
telle l’estado novo de 1937 à 1945 et la dictature militaire des années 1964 à
1985. Durant ces deux siècles politiquement mouvementés de la
nation Brésilienne, les droits des autochtones n’étaient garantis que par l’inaccessibilité
de la forêt amazonienne, dont la déforestation effrénée rend la préservation
des habitats autochtones extrêmement précaire.
En 2010 sur une population de 200 millions d’habitants, on
compte 895 000 autochtones répartis en 304 ethnies et 274 langues,
représentant 0,64% de la population totale.
Avec Mairu Hakuwi Kuady Karajá qui est diplomé en Relations internationales à l’université fédérale du Tocantins, où il a participé au Programme d’éducation tutorial. Membre de l’Observatoire des droits et politiques pour les peuples autochtones à l’UnB (OBIND), il a également intégré le Programme de Développement de Leaders Noir(e)s et Autochtones, chercheur à l’Institut de Politiques relationnelles et Armazém Memória, au Centre de Référence Virtuelle Autochtone. Il est diplômé d’un Master en Droit à l’UnB où il trouve en mobilité pour l'année 2023-2024 à l’université Paris 8 dans le cadre du Programme Guatá en tant que chercheur. Mairu Hakuwi Kuady Karajá été coordinateur du projet Ilha do Bananal+ auprès des peuples Iny Karajá, Javaé e Awã e professeur bénévole d’Inyrybè, langue maternelle du peuple Iny Karajá, dont il est issu.
Jeudi 27 juin 2024 à 20h sur Radio Campus Paris, 93.9 FM.