Les mérous de taille grande sont un poisson de consommation important du monde chinois. Les mérous cuits à la vapeur sont également considérés comme un plat majeur sur les tables de banquet du monde chinois. Taïwan qui élève les mérous de longue date excelle également dans les techniques d’élevage de ce poisson. L’île a même obtenu le surnom de « royaume des mérous » dans le temps. En 2010, les deux rives ont acté l’ECFA, l’accord-cadre de coopération économique interdétroit et le mérou figurait sur la liste précoce de produits concernés, ce qui permettait aux mérous taïwanais de bénéficier d’une exemption d’impôts de la part de la Chine. En 2014, la production totale de mérous d'élevage à Taïwan a atteint un sommet historique, avec plus de 80% des 26 000 tonnes exportées vers la Chine. Par la suite, en raison de la tension politique interdétroit depuis 2016, les prix des mérous taïwanais ont commencé à chuter en Chine.

Le 6 janvier dernier, l’agence de presse officielle chinoise Nouvelle Chine a rapporté que la douane chinoise avait annoncé le 30 décembre dernier avoir détecté des résidus de médicaments illégaux dans des mérous vivants importés de Taiwan. En plus de l’interdiction immédiate à l’importation de mérous vivants depuis les deux élevages en question, le pays a décidé de renforcer les contrôles des poissons vivants en provenance de Taïwan. Pourtant, d'après de nouveaux contrôles des autorités taïwanaises, aucun résidu n'a été détecté auprès des échantillons prélevés chez les deux éleveurs interdits par la Chine. La source de contamination reste très difficile à identifier.