Les autorités annoncent fièrement ce matin qu’aucun cas dans la communauté locale n’a été détectée. Les 12 cas du jour ont tous été découverts lors du test du 7e jour en quarantaine. Aperçoit-on enfin la lumière au bout du tunnel ? C’est la question qu’aborde le Dr Vasantrao Gujadhur dans sa rubrique quotidienne.

Le Dr Vasantrao Gujadhur n’est pas satisfait des assurances données par les autorités après qu’un surveillant aux examens du PSAC ait été testé positif au Covid-19. « Il y a toujours un risque qu’il ait contaminé d’autres surveillants, » martèle notre consultant sur la 2e vague de l’épidémie à Maurice. Pour la énième fois, l’ex Directeur de la Santé demande l’annulation de ces examens.

Le leader de l’opposition lance un appel pressant au gouvernement et aux autorités concernées. Ce, afin que les députés, aussi bien ceux de l’opposition que ceux de la majorité, puissent obtenir leur Work Access Permit (WAP).  «Li inconcevable ki près de 400 000 WAP finn déjà émet (…) même à bann seki zamé pann faire aplikasion, alor ki refuse 35 députés al zwenn zot bann mandants ki dan zot sirkonskripsion et ki dans le besoin (…)» affirme ainsi Xavier Duval.

Il concède volontiers que les employés de la Santé s’exposent plus au Covid-19 que les autres citoyens.  «Le risque pour eux, selon l’OMS, est plus élevé de 10 à 14%,» précise le Dr Gujadhur. Mais l’ex Directeur de la Santé et consultant de l’express pour cette deuxième vague de l’épidémie explique qu’on peut mieux faire à Maurice. «Il n’est pas normal qu’un ambulancier ait dû ressentir des symptômes pour se faire dépister,» déplore-t-il. 

Autre sujet abordé, le décès de deux personnes positives au Covid-19 hier alors que les autorités refusent de les comptabiliser dans la liste des victimes du virus. Le Dr Vasantrao Gujadhur brandit les ‘guidelines’ de l’OMS pour exprimer son désaccord.

Le ministre de la Santé a évalué le Reproduction Rate de l’épidémie en cours à Maurice à 1.7. Ce chiffre, selon le Dr Vasantrao Gujadhur décrit bien la gravité de la situation. Notre consultant questionne également le protocole établi par les autorités sanitaires pour décréter une guérison. Le Dr Gujadhur dit détenir des informations sur le non-respect des «guidelines» de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Le 'R rate' c'est le taux de reproduction du virus à partir d'un calcul scientifique sur les données précises d'une épidémie. En somme, à combien de personnes une personne contaminée est-elle en train de transmettre le virus ? Voilà 3 jours depuis que l'express a vainement posé la question au NCC. Dans sa rubrique quotidienne, le Dr Vasantrao Gujadhur commente ce silence et analyse la situation sanitaire.

Dans sa rubrique quotidienne, le Dr Gujadhur compare le dé-confinement graduel en cours en Angleterre, le nouveau confinement annoncé hier par Emmanuel Macron pour son pays, la France, à la situation sanitaire à Maurice. Sa conclusion : seule un ‘total lockdown’ de 14 jours est susceptible d’arrêter la chaîne de contamination à Maurice.

«Larzan, travay kapav reganye. Lavi ena enn sel !»  C’est en ces termes que le Dr Gujadhur invite ceux qui sont appelés à reprendre le travail demain à réfléchir. Sur une échelle de 0 à 10, notre consultant estime le risque sanitaire pour cette reprise, à 10. «Le gouvernement n’a-t-il plus d’argent pour financer un nouveau confinement ? Ce serait la seule explication que je trouve à cette folie».

L’appel de l’ex-directeur des services de santé n’a pas été entendu. Les premières épreuves du National Certificate of Education ont bel et bien eu lieu aujourd’hui. Le Dr Vasantrao Gujadhur dit avoir vu certaines photos des centres d’examens et il dénonce le non-respect du protocole sanitaire.

Le consultant de l’express répond aussi à ceux qui lui ont fait la remarque que le taux de fatalité chez les enfants atteints du Covid-19 est faible. «Eski bann zanfan pa kapav amenn malad la lakaz?» s’agace-t-il.

Le dernier numéro de la Newsletter du DPP est accompagné de ce podcast de Me Mehdi Manrakhan, qui parle des victimes de crimes, les «âmes oubliées de notre système pénal»