« L'obligation heureuse d'aimer autant les livres que les personnes ». Cette belle formule de Jean-Marie Ozanne est sans doute la meilleure bannière pour réunir ces deux métiers essentiels de la chaîne du livre ainsi que nous avons souhaité le faire dans ce dossier. Il y a peu, ces deux métiers se sentaient voués à une mort prochaine, sûrement enterrés par la révolution numérique, prêts à faire cercueil commun avec le livre en papier. Aujourd'hui, comme après le passage d'un tsunami, les deux métiers que nous interrogeons ici se sentent saufs. Saufs mais inquiets de leur pauvreté (en terme de dépense publique pour les premiers, de marge et de salaire pour les seconds), attentifs aux lois qui les protègent (loi Lang bien sûr, mais aussi réglementation des marchés ou prêt payant) et profondément conscients que leur avenir dépendra de leur imagination et de leur pugnacité.