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Or
Présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot est l’invitée de L’Atelier politique. Du conflit à Gaza à la lutte contre la pauvreté, elle répond aux questions de Frédéric Rivière.
Lorsqu’on lui demande si elle prête à Benyamin Netanyahu l’intention d’exterminer le peuple palestinien, la réponse de Mathilde Panot est sans ambiguïté : « Oui, il y a une volonté d’exterminer le peuple palestinien », affirme-t-elle.
Pour appuyer son propos elle évoque la décision de la Cour internationale de justice, saisie par l’Afrique du Sud, qui retient dès janvier « un risque génocidaire », et poursuit : « Gaza, c’est un million d’enfants. On voit leurs corps devenir quasiment des squelettes ». « Plus aucun endroit n’est sûr à Gaza. Il y a une volonté de vider entièrement la bande de Gaza ». Elle cite les déclarations de ministres israéliens qualifiant les Palestiniens d’« animaux humains », et conclut : « C’est le premier génocide filmé en direct de l’histoire de l’humanité ».
Le 7 octobre : « Aucun crime ne justifie d’autres crimes »
À la question de savoir si La France Insoumise n’a pas sous-estimé l’ampleur du traumatisme que représente l’attaque du Hamas pour la société israélienne, Mathilde Panot répond que LFI a condamné l’attaque du Hamas dès les premières heures : « J’ai fait un discours le 10 octobre. Nous avons demandé que les responsables soient traînés devant la justice internationale ». Elle note que la Cour pénale internationale a depuis visé « Netanyahu, mais aussi des dirigeants du Hamas ».
Mais elle l’affirme : « Aucun crime ne justifie d’autres crimes. Aucune vie n’est inférieure à une autre vie » et s’élève contre les discours établissant une hiérarchie entre victimes : « On a entendu que des vies israéliennes valaient plus, parce qu’elles avaient été tuées dans un attentat, que des vies palestiniennes considérées comme collatérales ».
« Personne à LFI n’est antisémite »
Face aux accusations d’antisémitisme visant LFI, Mathilde Panot récuse toute ambiguïté : « Je le confirme, personne à La France insoumise n’est antisémite » et lance cette mise en garde :
« Ceux qui assimilent les juifs de France à la politique d’extrême droite de Netanyahu les mettent en danger ».
« Il faut éradiquer la misère dans ce pays »
Mathilde Panot évoque ses années passées dans l’associatif à Grigny, dans l’Essonne, et une question restée centrale dans son engagement : « Pourquoi y a-t-il autant de pauvres dans un pays aussi riche ? ». La réponse, dit-elle, est politique : « Il n’y a aucune fatalité ». Depuis 2017, dit-elle, « les 500 plus grandes fortunes ont doublé leur richesse. Les dividendes du CAC40 aussi ».
Elle appelle à conditionner les aides publiques : « Une entreprise qui licencie ne devrait pas verser de dividendes » et milite pour une relance par le pouvoir d’achat : « Le principal moteur de l’économie française, c’est la consommation populaire ».
« 80 milliards d’austérité, c’est un choix »
Sur la situation des finances publiques, Mathilde Panot conteste toute logique comptable : « Si on était resté au niveau de prélèvements de 2017, on serait sous les 3% de déficit ». Elle dénonce les mesures fiscales de l’exécutif : « Suppression de l’ISF, flat taxe, aides aux grandes entreprises… » et alerte : « 80 milliards d’euros d’économies sur deux ans, c’est l’équivalent du budget de l’Éducation nationale. C’est une austérité jamais vue au XXIè siècle ».
Présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot est l’invitée de L’Atelier politique. Du conflit à Gaza à la lutte contre la pauvreté, elle répond aux questions de Frédéric Rivière.
Lorsqu’on lui demande si elle prête à Benyamin Netanyahu l’intention d’exterminer le peuple palestinien, la réponse de Mathilde Panot est sans ambiguïté : « Oui, il y a une volonté d’exterminer le peuple palestinien », affirme-t-elle.
Pour appuyer son propos elle évoque la décision de la Cour internationale de justice, saisie par l’Afrique du Sud, qui retient dès janvier « un risque génocidaire », et poursuit : « Gaza, c’est un million d’enfants. On voit leurs corps devenir quasiment des squelettes ». « Plus aucun endroit n’est sûr à Gaza. Il y a une volonté de vider entièrement la bande de Gaza ». Elle cite les déclarations de ministres israéliens qualifiant les Palestiniens d’« animaux humains », et conclut : « C’est le premier génocide filmé en direct de l’histoire de l’humanité ».
Le 7 octobre : « Aucun crime ne justifie d’autres crimes »
À la question de savoir si La France Insoumise n’a pas sous-estimé l’ampleur du traumatisme que représente l’attaque du Hamas pour la société israélienne, Mathilde Panot répond que LFI a condamné l’attaque du Hamas dès les premières heures : « J’ai fait un discours le 10 octobre. Nous avons demandé que les responsables soient traînés devant la justice internationale ». Elle note que la Cour pénale internationale a depuis visé « Netanyahu, mais aussi des dirigeants du Hamas ».
Mais elle l’affirme : « Aucun crime ne justifie d’autres crimes. Aucune vie n’est inférieure à une autre vie » et s’élève contre les discours établissant une hiérarchie entre victimes : « On a entendu que des vies israéliennes valaient plus, parce qu’elles avaient été tuées dans un attentat, que des vies palestiniennes considérées comme collatérales ».
« Personne à LFI n’est antisémite »
Face aux accusations d’antisémitisme visant LFI, Mathilde Panot récuse toute ambiguïté : « Je le confirme, personne à La France insoumise n’est antisémite » et lance cette mise en garde :
« Ceux qui assimilent les juifs de France à la politique d’extrême droite de Netanyahu les mettent en danger ».
« Il faut éradiquer la misère dans ce pays »
Mathilde Panot évoque ses années passées dans l’associatif à Grigny, dans l’Essonne, et une question restée centrale dans son engagement : « Pourquoi y a-t-il autant de pauvres dans un pays aussi riche ? ». La réponse, dit-elle, est politique : « Il n’y a aucune fatalité ». Depuis 2017, dit-elle, « les 500 plus grandes fortunes ont doublé leur richesse. Les dividendes du CAC40 aussi ».
Elle appelle à conditionner les aides publiques : « Une entreprise qui licencie ne devrait pas verser de dividendes » et milite pour une relance par le pouvoir d’achat : « Le principal moteur de l’économie française, c’est la consommation populaire ».
« 80 milliards d’austérité, c’est un choix »
Sur la situation des finances publiques, Mathilde Panot conteste toute logique comptable : « Si on était resté au niveau de prélèvements de 2017, on serait sous les 3% de déficit ». Elle dénonce les mesures fiscales de l’exécutif : « Suppression de l’ISF, flat taxe, aides aux grandes entreprises… » et alerte : « 80 milliards d’euros d’économies sur deux ans, c’est l’équivalent du budget de l’Éducation nationale. C’est une austérité jamais vue au XXIè siècle ».