Après qu'un missile a frappé la Pologne à sa frontière avec l'Ukraine dans la nuit du mardi 15 novembre, la France, à l'instar de nombreux pays, appelle à la plus grande prudence sur l'origine de ce tir. Une prudence primordiale, souligne Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l'IRIS, l'Institut de relations internationales et stratégiques, car l'issue des investigations en cours serait loin d'être évidente.
D'autant plus que l'article 5 autorise un pays membre de l'OTAN, tel que la Pologne, à répliquer : "C'est pour cette raison que le président polonais n'a invoqué que l'article 4", explique le géopolitologue. Et de préciser que l'article implique "une discussion entre les alliés sur le fait que l'intégrité du territoire polonais a pu être menacée". Quant au risque d'escalade, s'il est peu probable que la situation s'envenime du fait d'une erreur, Jean-Pierre Maulny avertit : "On est quand même dans une situation extrêmement dangereuse, avec un conflit qui s'étend dans le temps."