😀  Pour une parentalitĂ© apaisĂ©e

Mon ado est il addict aux réseaux?


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Questions de parents


Dans cette sĂ©rie d’épisodes, nous explorerons ensemble :


  1. ‱ Pourquoi se connecte-t-on si souvent ?

  2. ‱ Pourquoi on n’arrive pas Ă  dĂ©crocher) ?

  3. ‱ Quel rîle joue la fameuse dopamine ? Et le modùle de l’addiction est-il vraiment le bon pour comprendre ces comportements nouveaux ?

  4. ‱SpĂ©cificitĂ©s, vulnĂ©rabilitĂ©s de nos adolescents ?


Mais on ne s’arrĂȘtera pas au constat : chaque Ă©pisode proposera des clĂ©s concrĂštes pour mieux gĂ©rer son usage
 et aider ses enfants Ă  faire de mĂȘme.


Une révolution qui a mal tourné (ou presque)


Ce qui aurait dĂ» ĂȘtre une formidable opportunitĂ© – l’accĂšs libre Ă  la connaissance et Ă  la culture pour tous, depuis la mise en ligne gratuitement du Web en 1993 – est devenu, par manque de rĂ©gulation (et un brin de naĂŻvetĂ© collective), un gigantesque amplificateur des inĂ©galitĂ©s.


DĂšs 1996, avec l’arrivĂ©e de DoubleClick, le marketing a dĂ©couvert sa nouvelle religion : la donnĂ©e personnelle.


Et depuis, les “prĂ©dateurs” du numĂ©rique se sont muĂ©s en gĂ©ants de la finance : des services « gratuits », certes
 mais financĂ©s par nos vies privĂ©es.


RĂ©sultat : les plus grandes capitalisations boursiĂšres du monde se nourrissent de nos clics et de nos Ă©motions — et pĂšsent parfois plus lourd que des États entiers.


Le combat entre la démocratie et la logique financiÚre ressemble donc un peu à un match de boxe entre un hamster et un bulldozer.


Des adultes aussi paumés que leurs enfants


Encore 1996. C’est l’annĂ©e oĂč apparaĂźt le terme “digital natives”, pour dĂ©signer ces enfants nĂ©s avec une souris dans une main et un smartphone dans l’autre (enfin presque).


DĂšs lors, une peur s’installe : celle d’une gĂ©nĂ©ration “diffĂ©rente”, mystĂ©rieuse, presque mutante — celle qui comprend le numĂ©rique mieux que ses parents. L’idĂ©e d’un fossĂ© gĂ©nĂ©rationnel se rĂ©pand, opposant les “natifs du digital” aux “immigrĂ©s numĂ©riques” que sont les adultes.


Mais la réalité est moins tranchée .


La révolution numérique a ceci de particulier que les adultes sont aussi perdus que les adolescents.


D’un cĂŽtĂ©, ils s’inquiĂštent (souvent Ă  juste titre) du temps que leurs enfants passent sur les rĂ©seaux
 tout en y passant des heures eux-mĂȘmes, le regard fixĂ© sur leur propre fil d’actualitĂ©.


De l’autre, ils leur ouvrent trĂšs gĂ©nĂ©reusement les portes de ces mĂȘmes rĂ©seaux : “Allez, juste pour regarder des vidĂ©os Ă©ducatives
”


Cette peur, au fond, naĂźt d’une incomprĂ©hension du vĂ©cu adolescent — ou d’une comprĂ©hension incomplĂšte.


Car si certains jeunes dĂ©veloppent un usage problĂ©matique, la majoritĂ© s’y Ă©panouit, tissant des liens, s’exprimant, s’engageant. Les rĂ©seaux, pour eux, sont autant des miroirs que des terrains de jeu sociaux.


Dans cet Ă©pisode: « Pourquoi je sors mon tĂ©lĂ©phone alors que je l’ai dĂ©jĂ  fait il y a 2 minutes ? »


Spoiler : ce n’est pas (que) de votre faute.


C’est aussi celle de votre cerveau — et d’une armĂ©e d’ingĂ©nieurs en Silicon Valley qui ont trĂšs bien compris comment utiliser le fonctionnement de ce cerveau.


En conclusion


Le numĂ©rique n’est pas l’ennemi.


Mais pour ne pas qu’il devienne notre tyran, il faut d’abord comprendre comment il nous attrape.


C’est tout l’enjeu de cette sĂ©rie : reprendre le contrĂŽle, sans renoncer Ă  la connexion.


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😀  Pour une parentalitĂ© apaisĂ©eBy FRANÇOIS-MARIE CARON