Comme je disais dans mon épisode précèdent, j’ai donc déménagé récemment non pas à Fachoda, le prétexte pour cet épisode-là, mais bien plus au sud, à Harare, au Zimbabwe. Et très vite, s’est reposée une question très fréquente qui fait souvent débat entre peuples anciennement colonisés. Comme c’est curieux…ce débat commence toujours dans un taxi, dans un joyeux échange de civilités, ensuite il se poursuit dans une bruyante démonstration biaisée de chaque côté, avant de se finir dans une décevante queue de poisson, typique de ces débats passionnés dont les seules pièces à conviction, sont les émotions et les « on-a-dit que », « il paraitrait que » etc….
Dans ces échanges typiques ou l’absence de preuves est la norme la plupart du temps, et dans un contexte ou la tradition orale n’aide pas beaucoup, on entend souvent les africains se comparer entre eux, « les anglophones seraient plus pragmatiques, les francophones seraient trop théoriques pour ne pas dire rhétoriques, et quant aux lusophones, ils seraient plutôt indolents, et donnent l’impression qu’ils n’ont pas de crédit sur le dos ! 😊.
En général, ces cliches font en fait référence à l’impact du système éducatif et social de l’ancienne puissance coloniale ayant sévi dans ces endroits. Ainsi, selon les légendes urbaines africaines, la GB serait à féliciter, pour avoir su quitter définitivement ses colonies après leurs indépendances respectives, contrairement à la France, la Belgique, le Portugal qui ont prolongé des plaisirs illégitimes via la Françafrique, les assassinats de leaders trop éclairés, trop coupables, trop idéalistes, trop rêveurs c’est selon !
Mais en vrai, s’il y avait une coupe du monde des meilleures colonisateurs, qui serait en pole ? qui serait favori, outsider ? Sur quels critères ? pourquoi ? Allez, game on !