Les forces de l’ordre sont chargées de maintenir l’ordre. C’est une évidence.

Mais de quel ordre parle-t-on ? Quel ordre protègent les forces de l’ordre ? Derrière cette question, en vient une autre : un ordre social et économique, injuste et inégalitaire, peut-il se maintenir autrement que par la force et la violence ?

Apparemment non, si l’on en juge par la férocité avec laquelle sont réprimés les mouvements sociaux. On pense bien sûr aux Gilets-Jaunes, dont les confrontations avec la police ont fait 1 décès, 314 blessures à la tête, 24 éborgnés et 6 mains arrachées. On pense également aux mouvements écologistes, de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes à la manifestation contre les méga-bassines de Sainte-Soline, en passant par la mort de Rémi FRAISSE au barrage de Sivens.

Plus généralement, ce sont l’ensemble des forces d’opposition à l’ordre dominant qui subissent ces techniques de maintien de l’ordre, inventées dans le cadre de l’anti-terrorisme, expérimentées dans les quartiers populaires, et généralisées dans l’encadrement des mouvements sociaux.

La lutte contre les violences policières nous concerne toutes et tous. Bien au-delà de la dénonciation de quelques bavures, il s’agit d’un combat vital pour la démocratie.

Invité-e-s :

- Elise MALLET, Comité Justice et Vérité pour Wissam

- Sophie BRUTUS, CGT-Educ'action 63

- Edgar KIGANGA, membre du Syndicat des Avocats de France