Share On n'oublie rien, on s'habitue
Share to email
Share to Facebook
Share to X
By Mouvement UP
The podcast currently has 56 episodes available.
Rediffusion hommage de l'émission du 13 octobre 2019
Les fées ne se sont visiblement pas penchées sur le berceau de Faby Perier.
Enfant de la DDASS, elle avoue n'avoir jamais ressenti l'amour. Malgré le manque d'amour et malgré les épreuves compliquées, parfois dures, souvent douloureuses, Faby a su faire face à l'adversité avec une ténacité hors du commun. Femme forte à l'indestructible espoir, elle se bat depuis plus de dix ans à coups d'uppercuts contre un cancer qui, pour le comble de l'histoire, est le seul héritage de celle qui l'abandonna lorsqu'elle n'avait alors que deux mois.
Les fées lui accordèrent cependant le don et le désir de chanter.
S'il est un deuil qui est la plupart du temps totalement négligé par l'entourage et la famille, c'est celui des frères et sœurs. La mort d'un frère ou d'une sœur est une expérience terrible pour un enfant, quel que soit son âge. Le deuil de la fratrie est souvent intense et cause de grandes souffrance, d'autant qu'il est souvent minimisé voire ignoré par les parents englués dans leur propre douleur.
La constance est pourtant là, proche du tabou : la douleur des parents est prise en compte par notre société mais très rarement celle des frères et sœurs. Lesquels en viennent à nier et à taire leur propre peine afin de ne pas accabler davantage leurs parents. Considérant leur souffrance négligeable, leur légitimité à s'exprimer sur le sujet est amputée. Et pourtant, la relation entre frères et sœurs est unique. Perdre un frère ou une sœur c'est perdre une grande partie de soi.
C'est ce que que nous allons essayer de comprendre à travers le témoignage de Delphine.
C'est encore bébé que Bruno est placé chez sa famille d'accueil. Sa maman naturelle, comme il la nomme lui-même, n'avait pas la santé nécessaire pour s'occuper de lui. Elle lui a cependant transmis de l'amour et de la tendresse notamment par le biais de la chanson "On dirait le Sud" de Nino Ferrer qu'il écoute aujourd'hui avec nostalgie. Très tôt, Bruno a pris conscience qu'il était plus sensible que la majorité des garçons de son âge et a trouvé refuge auprès des filles avec qui il se sentait plus en sécurité. Cela ne lui a pas épargné les quolibets ni la malveillance de ceux qui le trouvaient trop réservé, trop faible. Lors de son parcours de combattant pour pouvoir enfin s'accepter dans sa singularité, Bruno a dû faire face à l'incompréhension de son papa d'accueil, à ses propres doutes, à ses propres errances, à ses propres mises en danger dont il sortira vainqueur grâce à de bonnes âmes croisées sur son chemin mais aussi grâce à sa foi.
De ses origines bretonnes, Laurent Lenvec a gardé son nom et son goût pour les chansons de marins. Dernier de la fratrie, il grandit avec son frère et sa soeur, tous trois atteints d'une déficience visuelle congénitale, dans une famille où le handicap du coup est la norme. Surprotégé par ses aînés et par sa maman, il sera privé de certains jeux, d'une certaine autonomie. Le pensionnat dans une école dite adaptée est le seul moyen de lui donner une scolarité loin des railleries des enfants de son âge. A presque quarante ans, Laurent se penche sur son passé, sur son rêve de chanter un jour sur scène le répertoire d'André Claveau mais aussi sur son désir secret de pouvoir enfin dire aux membres de sa famille combien il les aime. Même au plus réservé d'entre eux, son papa.
Une jeunesse heureuse n'est malheureusement pas le garant d'une vie d'adulte heureuse. Laëtitia Dechamps en est l'exemple.
Portée par une fibre maternelle précoce, elle accouche de son premier enfant à 17 ans malgré le climat de violence physique et psychologique que lui faisait subir son compagnon. Afin de sauver ses enfants et de se sauver elle-même, elle se tourne vers les services sociaux chez qui elle espère trouver refuge. Il n'en est rien. C'est alors le début d'un cauchemar qui va durer plusieurs années pendant lesquelles elle perd la garde de ses quatre enfants. On ira même jusqu'à lui retirer son troisième quelques heures après sa naissance. Une situation ubuesque qu'elle essaie encore de comprendre aujourd'hui.
Souvent, la relation mère-fils est problématique, notamment lors de l'adolescence où un processus de séparation peut s'accentuer en créant une dynamique de conflit. Florence a vécu de plein fouet cette séparation avec son fils aîné. Il a 18 ans quand tout bascule. Des mots de trop et c'est le début de quatre années de silence et de rejet de Florence par son fils. Jusqu'à ce jour où il réapparaît chez elle lors d'un anniversaire. Le plus beau de tous les cadeaux pour Florence, réunir tous ses enfants sous le même toit. Quitte à ne plus parler de ce qui a fait mal, en tentant juste de reprendre le cours normal de la vie d'avant.
Enfant, Carole, a très tôt senti quand la mort rôdait autour d'elle. Ces messages d'ailleurs, sa grand-mère et sa mère avaient l'habitude de les entendre. Il fallait se rendre à l'évidence, Carole sera médium car le don qui lui a été transmis est un héritage dont elle ne pourra jamais se défaire.
Mais malgré la clairvoyance familiale, un secret gangrène les liens qui unit Carole aux siens.
C'est à ses seize ans que la vérité éclate, la libérant enfin d'un mal-être encombrant.
Se sentant trahie, elle prend alors son destin en main, réclame son émancipation et s'éloigne pour se créer de nouveaux horizons.
Mitsou Ko est une bourgeoise délurée comme l'on en rencontre rarement.
Adepte du BDSM (Bondage Discipline Domination Soumission Sado-Masochisme), elle le vit et elle en parle avec philosophie depuis qu'elle s'est lassée des rencontres conventionnelles où elle ne se sentait aucunement respectée. Son expérience nous prouve que, contrairement aux idées reçues, les adeptes du BDSM ne sont pas des détraqués mentaux mais des gens parfaitement sains d’esprit, voire plus normaux que la moyenne. Souvent moins névrosés et moins angoissés que les autres. Cette façon d’ajouter du piquant, de tester ses limites, de se défier et, surtout, de tester sa confiance envers l’autre se pratique entre adultes consentants. Avec son témoignage puissant sur la profonde écoute de ses désirs les plus profonds, Mitsou Ko nous rappelle que BDSM n’est qu’une forme de jeu -sexuel ou pas- qui ne mérite aucunement les qualificatifs infamants dont il a été longtemps la victime.
The podcast currently has 56 episodes available.
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners