Share Paroisse Saint-Saturnin (PODCASTS Saint-Saturnin)
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By Paroisse Saint-Saturnin Antony
The podcast currently has 18 episodes available.
« Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de la terre. » Gn 12, 3
VOIR EN LIGNE : https://saintsaturnin.org/?p=117354
Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes concitoyens des saints, vous êtes membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même.
En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur.
En lui, vous êtes, vous aussi, les éléments d’une même construction pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit Saint.
Ep 2, 19-22
Nul ne nait, nul n’entre dans le monde comme un simple individu isolé, jeté seul dans l’existence. Dès le premier instant de la vie, nous appartenons de fait à une communauté, la famille, où vivent en communion ceux qui partagent le même sang, la même vie. Mais par un miracle de l’amour généreux de Dieu, tous ceux qui ont reçu le baptême et le don de la foi, partagent désormais aussi une même vie, un même Esprit. Ils sont liés vitalement d’une manière plus étroite encore que par les liens du sang. Ils appartiennent ainsi, non pas seulement extérieurement, mais intérieurement, et d’une manière particulièrement intime à une nouvelle communauté : l’Église.
Au sein de cette communauté qu’est l’Église, qui nous unit en Jésus, et qui nous rend plus solidaires, plus vitalement plus attachés les uns aux autres que les membres d’un corps, demeure la communauté de sang qu’est la famille. Mais celle-ci n’est plus un cercle fermé sur lui-même, mais au contraire, elle ouvre chacun de ses membres à la communion à tous les autres frères et aux autres familles. Ainsi l’Église enrichit chaque famille d’une nouvelle appartenance, et chaque famille enrichit et fortifie l’Église comme communauté, parce que par la communion naturelle qui se vit en chaque famille, celle-ci est un point solide auquel peuvent s’accrocher ceux qui dans la communauté sont seuls. Chaque famille devient un lieu d’accueil des frères et des autres familles.
La famille est une Église domestique et l’Église est une communauté de familles qui dans la communion de la foi et de la charité forment une seule famille. Puissent toutes de nos familles être pour chacun de ses membres des portes pour entrer dans la communion de l’Église.
Puissent toutes nos familles être des cellules vivantes de l’Église, permettant par l’amour qui s’y vit naturellement, de faire de notre communauté paroissiale une famille de frères et de sœurs.
« Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. » Mt 10, 40
VOIR EN LIGNE : https://saintsaturnin.org/?p=117352
Aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour.
Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente et se prosterna jusqu’à terre.
Il dit : « Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur.
Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre.
Je vais chercher de quoi manger, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « Fais comme tu l’as dit. »
Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente, et il dit : « Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine, pétris la pâte et fais des galettes. »
Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
Il prit du fromage blanc, du lait, le veau que l’on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient.
Gn 18, 1-8
Transmettre, c’est dire quelque chose, témoigner, passer le relais. En famille, transmettre c’est éduquer son ou ses enfant(s). Ce que l’on transmet, c’est une partie de soi, de son histoire, de ses racines, de son patrimoine, d’où qu’ils nous viennent.
Pour un chrétien, transmettre sa foi est une grâce, car cela lui permet de donner quelque chose de lui-même et un devoir, car cela donne à un autre la grâce de connaitre Le Christ Sauveur ; La foi se reçoit ainsi de génération en génération, par la tradition et par l’exemple, comme nous le montre la lecture de ce passage de l’exode.
Face aux difficultés du temps…
Cette question de la transmission de la foi est aujourd’hui un sujet crucial. Pour certains, il est ainsi plus compliqué de transmettre aujourd’hui qu’autrefois du fait d’une dilution des valeurs judéo-chrétiennes de la société au profit d’une modernité prônant le développement personnel et l’hédonisme.
En matière de foi, il n’est pas rare d’entendre dans nos relations, des parents dire qu’ils ne feront pas baptiser leur jeune enfant ou qu’ils ne souhaitent pas « l’influencer » en parlant de leur foi… donc en ne l’enseignant pas, pour lui laisser sa liberté de choix. Se faisant, ils les laissent à la merci de toutes influences positives ou négatives.
Certes, il devient difficile, voire impossible, de transmettre la foi telle que nos parents nous l’ont transmise, car le mode de vie a trop changé ces cinquante dernières années. On a pris conscience que la transmission de la foi ne se faisait pas comme pour des savoirs. Elle est liée à la question de la liberté, de la rencontre de l’Autre.
La famille comme église domestique :
Beaucoup de parents disent avoir peiné à transmettre la foi à leurs enfants et ressentent comme un échec douloureux l’éloignement de la pratique religieuse de la part de leurs « grands » devenus adultes.
A tout le moins, pensent-ils avoir transmis des valeurs chrétiennes comme l’honnêteté, la fidélité, le sens du service. Pour autant, il est important de ne pas confondre la Foi avec les valeurs :
Si les valeurs se transmettent, s’enseignent, se récitent de génération en génération, pour créer un terreau favorable, il n’en est pas de même de la Foi, qui se reçoit comme Don de Dieu et se cultive comme un trésor dans la liberté et dans l’Amour. La Foi doit donc faire l’objet d’un choix explicite du récepteur.
Comment dès lors faire grandir ce don chez nos enfants ? Il est d’abord ancré dans les valeurs que nous portons, et qui forme le terreau favorable à son développement.
Bien évidemment, le rôle des parents est celui de transmettre une éducation, un savoir et un savoir être, aidé en cela par des éducateurs. Mais transmettre la foi est d’une toute autre nature… les parents ne voient pas immédiatement les effets de ce qu’ils sèment, qui n’est ni qualifiable ni quantifiable. Au-delà des valeurs, l’Amour doit demeurer le moteur de la Foi.
Cela suppose que chaque famille, chaque chrétien soit animé d’un élan missionnaire. Pour transmettre sa foi, il faut la vivre pleinement et, selon l’expression humoristique, il ne faut pas être un petit catho sec… On ne peut pas être chrétien à temps partiel… s’afficher le dimanche à la messe et se cacher la semaine au travail, dans nos activités, ou dans nos familles.
La famille est le lieu de prédilection de la transmission afin de montrer à nos enfants que la Foi qui nous anime n’est pas quelque chose de confidentiel que l’on garde entre nous, mais quelque chose de grand que nous voulons faire rayonner autour de nous.
Mais pour former l’Eglise pour transmettre il faut une continuité, il ne faut pas qu’il manque un maillon, que la chaîne soit rompue.
La transmission de la foi est aussi une responsabilité commune de l’Eglise et de chaque chrétien. Alors, n’hésitons pas à multiplier les émetteurs de ce message : le catéchisme, les activités ecclésiales, sont autant de canaux qui permettront à nos enfants de se sentir entourés et de renforcer leur foi, en entendant de manière différente le message de l’Eglise et en construisant leur Foi dans une relation communautaire. N’oublions pas non plus le rôle des parrains et des marraines. Ils sont ceux que nous avons choisis pour eux, afin de leur montrer ce chemin vers Dieu.
N’hésitons pas à faire mémoire des témoignages de Foi que nous avons reçu :
Et soyons témoins à notre tour :
Privilégions enfin les moments de qualité en familles :
Sachons nous asseoir en famille pour réciter ne serait-ce qu’un je vous salue Marie lorsque nos pas nous conduisent à l’église du village que nous visitons.
N’ayons pas peur, en famille restreinte ou élargie, « d’élever le débat » et d’oser aborder des sujets qui interrogent notre foi au regard des décisions ou des options qui peuvent être prises ou mises en avant par la société. La table familiale est à cet égard un puissant creuset au sein de laquelle nos jeunes apprendront à raisonner, discerner, exercer leur liberté, oser des choix audacieux …
Loin de nous l’idée de vous imposer telle ou telle façon de faire mais insistons néanmoins sur notre mission à chacun de GRAVER dans le cœur de nos enfants, de nos filleuls, de tous ceux que nous croisons, des gestes, des images, des prières, des façons d’être qui, à n’en pas douter, les marqueront au plus profond de leur âme et leur permettra, un jour peut-être, le moment venu, de vivre LA VRAIE rencontre avec Dieu AMOUR.
« Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ; alors, à ta prière, tes péchés seront remis. » Si 28, 2
VOIR EN LIGNE : https://saintsaturnin.org/?p=117350
Après avoir enterré son père, Joseph retourna en Égypte avec ses frères et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père. Voyant que leur père était mort, les frères de Joseph se dirent : « Si jamais Joseph nous prenait en haine, s’il allait nous rendre tout le mal que nous lui avons fait… »
Ils firent dire à Joseph : « Avant de mourir, ton père a exprimé cette volonté :
“Vous demanderez ceci à Joseph : De grâce, pardonne à tes frères leur crime et leur péché. Oui, ils t’ont fait du mal, mais toi, maintenant, pardonne donc le crime des serviteurs du Dieu de ton père !” » En entendant ce message, Joseph pleura.
Puis ses frères vinrent eux-mêmes se jeter à ses pieds et lui dire : « Voici que nous sommes tes esclaves. »
Mais Joseph leur répondit : « Soyez sans crainte ! Vais-je prendre la place de Dieu ?
Vous aviez voulu me faire du mal, Dieu a voulu le changer en bien, afin d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui : préserver la vie d’un peuple nombreux.
Soyez donc sans crainte : moi, je prendrai soin de vous et de vos jeunes enfants. » Il les réconforta par des paroles qui leur allaient au cœur.
Joseph demeura en Égypte avec la famille de son père, et il vécut cent dix ans.
Gn 50, 40, 22
Il y a bien une chose qui peut sembler difficile au sein d’une famille, c’est de pardonner sincèrement à celui qui nous a fait mal et qui nous est si proche : un père, une mère, un enfant, une belle-mère, un conjoint…
En effet, la famille est le lieu par excellence d’un idéal de relation mais aussi, trop souvent, de nos plus grandes blessures.
En méditant ce texte sur les attitudes de Joseph et de ses frères, nous pouvons apprendre beaucoup des conflits et d’un salutaire pardon qui en découle.
Tout d’abord, regardons les frères qui se présentent à Joseph comme esclaves. Quand nous restons dans des à priori, de la rancune, de la peur, nous nous enfermons dans une relation fausse et étriquée. Nous devenons esclaves de notre ressentiment, de notre vengeance et de notre péché… Le pardon, ce n’est pas oublier l’offense mais remettre chacun à sa place pour se libérer d’une fausse image de la relation.
De quoi aujourd’hui, suis-je esclave ?
Regardons maintenant Joseph. Il répète par deux fois « Soyez sans crainte ».
La première fois en ajoutant « Vais-je prendre la place de Dieu ? » et la deuxième fois « Moi, je prendrai soin de vous et de vos jeunes enfants ».
Ne pas pardonner, cela voudrait-il dire se mettre à la place de Dieu ? Finalement, qui suis-je pour juger, critiquer, enfermer l’autre dans son acte ? À quelle place est-ce que je me mets en oubliant de regarder ce frère tel qu’il est, avec ses fragilités mais aussi créé à l’image de Dieu ?
Face à ma douleur, j’oublie trop souvent que je suis créé pour la vie !
Comme Joseph a pu pardonner et aller au-delà de l’offense, nous pouvons nous laisser aimer, consoler, recréer par le Seigneur.
Et est-ce que je crois que le Seigneur peut le faire ?
Laisser toute la place au Seigneur dans cette relation blessée permet d’aller bien au-delà de l’offense subie pour qu’Il puisse en tirer un plus grand bien et faire des merveilles en nous, comme Il l’a fait pour Joseph.
Quand un pardon nous semble insurmontable, n’oublions jamais que Dieu est plus grand que notre cœur (1Jn. 3.20), laissons-nous réconforter par le Seigneur. Ce qui nous semble impossible humainement, Dieu peut l’accomplir dans la mesure où on lui laisse toucher nos blessures et nos ténèbres. Cela prend souvent du temps…et si nous profitions de ce temps de vacances pour nous mettre en chemin, regarder le Christ, lumière intérieure et accueillir son amour.
« Nos pères nous ont raconté » Ps 43, 2
VOIR EN LIGNE : https://saintsaturnin.org/?p=11748
Quand vous serez entrés dans le pays que le Seigneur vous donnera comme il l’a dit, vous conserverez ce rite.
Et quand vos fils vous demanderont : “Que signifie pour vous ce rite ?”
vous répondrez : “C’est le sacrifice de la Pâque en l’honneur du Seigneur : il a passé les maisons des fils d’Israël en Égypte ; lorsqu’il a frappé l’Égypte, il a épargné nos maisons !” » Alors, le peuple s’inclina et se prosterna.
Ex 12, 25-27
Transmettre, c’est dire quelque chose, témoigner, passer le relais. En famille, transmettre c’est éduquer son ou ses enfant(s). Ce que l’on transmet, c’est une partie de soi, de son histoire, de ses racines, de son patrimoine, d’où qu’ils nous viennent.
Pour un chrétien, transmettre sa foi est une grâce, car cela lui permet de donner quelque chose de lui-même et un devoir, car cela donne à un autre la grâce de connaitre Le Christ Sauveur ; La foi se reçoit ainsi de génération en génération, par la tradition et par l’exemple, comme nous le montre la lecture de ce passage de l’exode.
Face aux difficultés du temps…
Cette question de la transmission de la foi est aujourd’hui un sujet crucial. Pour certains, il est ainsi plus compliqué de transmettre aujourd’hui qu’autrefois du fait d’une dilution des valeurs judéo-chrétiennes de la société au profit d’une modernité prônant le développement personnel et l’hédonisme.
En matière de foi, il n’est pas rare d’entendre dans nos relations, des parents dire qu’ils ne feront pas baptiser leur jeune enfant ou qu’ils ne souhaitent pas « l’influencer » en parlant de leur foi… donc en ne l’enseignant pas, pour lui laisser sa liberté de choix. Se faisant, ils les laissent à la merci de toutes influences positives ou négatives.
Certes, il devient difficile, voire impossible, de transmettre la foi telle que nos parents nous l’ont transmise, car le mode de vie a trop changé ces cinquante dernières années. On a pris conscience que la transmission de la foi ne se faisait pas comme pour des savoirs. Elle est liée à la question de la liberté, de la rencontre de l’Autre.
La famille comme église domestique :
Beaucoup de parents disent avoir peiné à transmettre la foi à leurs enfants et ressentent comme un échec douloureux l’éloignement de la pratique religieuse de la part de leurs « grands » devenus adultes.
A tout le moins, pensent-ils avoir transmis des valeurs chrétiennes comme l’honnêteté, la fidélité, le sens du service. Pour autant, il est important de ne pas confondre la Foi avec les valeurs :
Si les valeurs se transmettent, s’enseignent, se récitent de génération en génération, pour créer un terreau favorable, il n’en est pas de même de la Foi, qui se reçoit comme Don de Dieu et se cultive comme un trésor dans la liberté et dans l’Amour. La Foi doit donc faire l’objet d’un choix explicite du récepteur.
Comment dès lors faire grandir ce don chez nos enfants ? Il est d’abord ancré dans les valeurs que nous portons, et qui forme le terreau favorable à son développement.
Bien évidemment, le rôle des parents est celui de transmettre une éducation, un savoir et un savoir être, aidé en cela par des éducateurs. Mais transmettre la foi est d’une toute autre nature… les parents ne voient pas immédiatement les effets de ce qu’ils sèment, qui n’est ni qualifiable ni quantifiable. Au-delà des valeurs, l’Amour doit demeurer le moteur de la Foi.
Cela suppose que chaque famille, chaque chrétien soit animé d’un élan missionnaire. Pour transmettre sa foi, il faut la vivre pleinement et, selon l’expression humoristique, il ne faut pas être un petit catho sec… On ne peut pas être chrétien à temps partiel… s’afficher le dimanche à la messe et se cacher la semaine au travail, dans nos activités, ou dans nos familles.
La famille est le lieu de prédilection de la transmission afin de montrer à nos enfants que la Foi qui nous anime n’est pas quelque chose de confidentiel que l’on garde entre nous, mais quelque chose de grand que nous voulons faire rayonner autour de nous.
Mais pour former l’Eglise pour transmettre il faut une continuité, il ne faut pas qu’il manque un maillon, que la chaîne soit rompue.
La transmission de la foi est aussi une responsabilité commune de l’Eglise et de chaque chrétien. Alors, n’hésitons pas à multiplier les émetteurs de ce message : le catéchisme, les activités ecclésiales, sont autant de canaux qui permettront à nos enfants de se sentir entourés et de renforcer leur foi, en entendant de manière différente le message de l’Eglise et en construisant leur Foi dans une relation communautaire. N’oublions pas non plus le rôle des parrains et des marraines. Ils sont ceux que nous avons choisis pour eux, afin de leur montrer ce chemin vers Dieu.
N’hésitons pas à faire mémoire des témoignages de Foi que nous avons reçu :
Et soyons témoins à notre tour :
Privilégions enfin les moments de qualité en familles :
Sachons nous asseoir en famille pour réciter ne serait-ce qu’un je vous salue Marie lorsque nos pas nous conduisent à l’église du village que nous visitons.
N’ayons pas peur, en famille restreinte ou élargie, « d’élever le débat » et d’oser aborder des sujets qui interrogent notre foi au regard des décisions ou des options qui peuvent être prises ou mises en avant par la société. La table familiale est à cet égard un puissant creuset au sein de laquelle nos jeunes apprendront à raisonner, discerner, exercer leur liberté, oser des choix audacieux …
Loin de nous l’idée de vous imposer telle ou telle façon de faire mais insistons néanmoins sur notre mission à chacun de GRAVER dans le cœur de nos enfants, de nos filleuls, de tous ceux que nous croisons, des gestes, des images, des prières, des façons d’être qui, à n’en pas douter, les marqueront au plus profond de leur âme et leur permettra, un jour peut-être, le moment venu, de vivre LA VRAIE rencontre avec Dieu AMOUR.
« Il quittera son père et sa mère » Gn 2, 24
VOIR EN LIGNE : https://saintsaturnin.org/?p=117346
Tobie sortit du lit et dit à Sarra : « Lève-toi, ma sœur. Prions, et demandons à notre Seigneur de nous combler de sa miséricorde et de son salut. »
Elle se leva, et ils se mirent à prier et à demander que leur soit accordé le salut. Tobie commença ainsi : « Béni sois-tu, Dieu de nos pères ; béni soit ton nom dans toutes les générations, à jamais. Que les cieux te bénissent et toute ta création, dans tous les siècles.
C’est toi qui as fait Adam ; tu lui as fait une aide et un appui : Ève, sa femme. Et de tous deux est né le genre humain. C’est toi qui as dit : “Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui soit semblable.”
Ce n’est donc pas pour une union illégitime que je prends ma sœur que voici, mais dans la vérité de la Loi. Daigne me faire miséricorde, ainsi qu’à elle, et nous mener ensemble à un âge avancé. »
Puis ils dirent d’une seule voix : « Amen ! Amen ! »
Tb 8, 4b-8
« Demandons à notre Seigneur de nous combler de sa miséricorde et de son salut » Accompagné et guidé par l’ange de Dieu, Tobie rencontre Sarra. Ils vont alors s’engager pour fonder une famille : ont-ils prévu tout ce qu’il y aura à assumer ?
Nous ne savons pas si Tobie et Sarra ont fait des plans pour l’avenir : ils ne présentent pas à Dieu un projet tout ficelé, avec des objectifs bien définis qu’ils garderont en ligne de mire leur vie durant – une famille nombreuse, installée confortablement, une reconnaissance sociale, … –
Ce que Tobie et Sarra présentent à Dieu, c’est leur louange. Ils louent le Seigneur pour la beauté et la bonté de la Création, et ils reconnaissent le trésor de la complémentarité de la femme et de l’homme, que Dieu a inscrit dans leur cœur et dans leur corps, comme pour les générations avant eux.
Alors, Tobie et Sarra s’inscrivent dans cette longue lignée et se mettent en vérité sous le regard de Dieu en se confiant à sa miséricorde, à sa bienveillance. Leur intention de s’unir est vraie et droite : « C’est dans la vérité de la Loi que je prends ma sœur que voici ». Ils prennent Dieu à témoin et aujourd’hui lui donnent leur confiance pour l’avenir, cet avenir pour lequel ils n’ont pas d’autre plan que leur engagement déposé entre les mains de Dieu.
Et par leur engagement, leur couple rejoint le plan de Dieu, ils fondent une famille et rendent possible son avenir. C’est ce que vivent ceux qui se marient : par l’engagement des époux, la famille est fondée, enrochée dans le socle solide des consentements échangés, donnés et reçus, sous le regard de Dieu. Elle est le lieu où se déploie le plan de Dieu pour l’homme, de génération en génération.
Tobie et Sarra ne savent pas encore – nul couple ne le sait par avance – ce que le germe de vie qui est au cœur de leur union portera comme fruits. Ce germe ne pourra parfois pas s’épanouir dans la maternité et la paternité charnelles. La famille n’aura peut-être pas d’enfant, elle en aura peut-être peu ou peut-être beaucoup… Quel que soit son fruit, elle est une famille dans le cœur de Dieu en répondant à la vocation de vivre un amour qui se donne et qui reçoit, vocation enracinée en chacun de nous, créé à l’image de Dieu amour.
« Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ? » Gn 4, 9
VOIR EN LIGNE : https://saintsaturnin.org/?p=11744
Jacob habita la terre où son père était venu en immigré : la terre de Canaan.
Voici l’histoire de la descendance de Jacob. Joseph, âgé de dix-sept ans, faisait paître le petit bétail avec ses frères. Le jeune homme accompagnait les fils de Bilha et les fils de Zilpa, femmes de son père. Il fit part à leur père de la mauvaise réputation de ses frères.
Israël, c’est-à-dire Jacob, aimait Joseph plus que tous ses autres enfants, parce qu’il était le fils de sa vieillesse, et il lui fit faire une tunique de grand prix.
En voyant qu’il leur préférait Joseph, ses autres fils se mirent à détester celui-ci, et ils ne pouvaient plus lui parler sans hostilité.
Joseph eut un songe et le raconta à ses frères qui l’en détestèrent d’autant plus.
« Écoutez donc, leur dit-il, le songe que j’ai eu.
Nous étions en train de lier des gerbes au milieu des champs, et voici que ma gerbe se dressa et resta debout. Alors vos gerbes l’ont entourée et se sont prosternées devant ma gerbe. »
Ses frères lui répliquèrent : « Voudrais-tu donc régner sur nous ? nous dominer ? » Ils le détestèrent encore plus, à cause de ses songes et de ses paroles.
Il eut encore un autre songe et le raconta à ses frères. Il leur dit : « Écoutez, j’ai encore eu un songe : voici que le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. »
Il le raconta également à son père qui le réprimanda et lui dit : « Qu’est-ce que c’est que ce songe que tu as eu ? Nous faudra-t-il venir, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner jusqu’à terre devant toi ? »
Ses frères furent jaloux de lui, mais son père retint la chose.
Gn 37, 1-11
Caïn n’a pas accepté la faveur que Dieu accorde à Abel. Il aurait pu entrer dans la joie, sous le regard du Père, pour et avec son frère.
Mais il a comparé. Et ce qu’il a vu ne semblait pas à son avantage. Il en a conçu de la jalousie et du ressentiment. Abel en est mort.
Dieu est pourtant venu chercher Caïn au creux de cette colère, Il lui a parlé, Il a mis des mots sur ce qui se passait. Mais Caïn, tout à sa colère et sa frustration, n’apas écouté et, refusé la responsabilité de la vie de son frère, la renvoyant à Dieu comme une fin de non-recevoir. Suis-je le gardien de mon frère ? Je ne l’ai pas choisi. Il t’appartient, pas à moi !
De nombreuses générations plus tard, d’autres frères sont de nouveau sous l’emprise de la jalousie. Il y a de quoi : Joseph, plus jeune qu’eux, se positionne en intendant de son père et fait son rapport sur les faits et gestes de ses frères, à leur désavantage. Mais il y a plus, il est ouvertement le préféré de Jacob. Alors difficile de ne pas s’exaspérer en l’entendant en rajouter et raconter par deux fois, des songes où la comparaison ne laisse aucune place au doute : Joseph est bien privilégié.
Mais il n’a pas encore compris ce qu’il doit faire de ces faveurs et reste aveugle à la blessure affective vécue par ses frères. Il leur faudra, à tous, parcourir un long chemin de réconciliation et de don de soi pour devenir vraiment fils d’un même père, et vraiment frères, gardiens les uns des autres.
La question de Caïn résonne encore jusqu’à nous. Suis-je le gardien de mon frère ?
Pourquoi me réjouir lorsqu’il semble préféré de Dieu, par sa vie meilleure que la mienne, par sa réussite, par son bonheur si loin de ma banale réalité quotidienne ?
Et si je suis le gardien de mon frère, est-ce pour en rendre compte à Dieu comme on supervise, et qu’on juge la valeur de sa conduite ?
Concrètement, nous pouvons rester vigilants dans tous ces moments de notre vie où nous sommes en situation de comparer.
« Honore ton père et ta mère » Ex 20, 12
VOIR EN LIGNE : https://saintsaturnin.org/?p=11739
Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.
À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents.
Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »
Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.
Lc 2, 41-52
Jésus a-t-il fugué ? Etonnant ce texte où Jésus semble avoir échappé à l’attention de ses parents !
Beaucoup d’entre nous peuvent se retrouver dans cette attitude de Marie et Joseph qui s’inquiètent pour leurs enfants.
Et pourtant Jésus, Lui, est venu au Temple pour prier et se rapprocher de son Père. Le Temple n’est pas pour Lui un lieu d’obligation cultuelle mais bien le lieu où il est chez lui, où il vient écouter la parole de Dieu, où il se sent attendu de son Père présent pour l’aimer et le guider personnellement dans son chemin de vie terrestre.
Jésus honore en cela son père et sa mère en allant puiser auprès du Seigneur au Temple le meilleur pour lui et son entourage.
Dans Ex 20.12, le Seigneur nous donne un commandement très positif : « Tu honoreras ton père et ta mère »
En hébreu le verbe « honorer » signifie « rendre lourd » ce qui permet de mieux comprendre le sens de ce commandement.
En premier lieu, cela peut signifier « donner du poids » c’est-à-dire donner de l’importance à son père et à sa mère parce qu’ils nous ont donné la vie, un rôle fondamental qui mérite d’être honoré, salué. Cette vie n’est en effet pas un droit mais un don merveilleux. C’est la partie positive, rendons grâce pour cela.
La seconde interprétation du verbe honorer – « rendre lourd » concerne les transmissions plus difficiles à vivre, les souffrances ou tristesses lourdes à porter. Ces poids parfois inconscients ou insidieux peuvent être légers mais parfois difficiles à vivre pour les enfants. C’est un don « empoisonné » qu’il faut être capable de refuser ! Lorsqu’on s’en rend compte, il est alors fait obligation de le « rendre » à nos parents car cela leur appartient.
Honorer ses parents c’est alors reconnaître toute l’importance qu’ils ont eu, mais aussi les considérer comme capables de porter le poids qui sont les leurs et n’ont pas à être portés par leurs enfants.
En effet, la famille doit ouvrir à la vie. Il est important de faire la vérité pour assainir cette source pour une voie de liberté et de bonheur.
Le Seigneur nous ouvre pour cela grand ses bras pour recevoir ce que nous avons à lui confier. Ne nous privons pas d’aller boire à la source la fraîcheur de la vie qu’il nous donne en abondance pour vivre libre et heureux.
« Faisons l’éloge de ces hommes glorieux qui sont nos ancêtres. » Si 44, 1
VOIR EN LIGNE : https://saintsaturnin.org/?p=11733
« Faisons l’éloge de ces hommes glorieux qui sont nos ancêtres.
Le Seigneur a créé la gloire à profusion ; il manifeste sa grandeur depuis toujours.
C’étaient des souverains de royaumes, des hommes renommés pour leur puissance, des conseillers clairvoyants, des messagers de prophéties, des guides du peuple par leurs conseils, leur compétence à l’instruire et les sages paroles de leur enseignement.
Ils inventaient des chants mélodieux et mettaient par écrit des récits poétiques.
C’étaient des hommes riches et influents, qui vivaient, paisibles, dans leurs domaines.
Tous ceux-là ont connu la gloire en leur temps et, de leur vivant, ils ont été à l’honneur.
Il y en a, parmi eux, qui ont laissé un nom ; ainsi peut-on faire leur éloge.
Il y en a d’autres dont le souvenir s’est perdu ; ils sont morts, et c’est comme s’ils n’avaient jamais existé, c’est comme s’ils n’étaient jamais nés, et de même leurs enfants après eux. »
Si 44, 1-9
La sage Ben Sira le sage fait mémoire de ces ancêtres qui se ont marqués l’histoire d’Israël. Il rappelle leur rôle et ce qu’ils ont laissé comme héritage. Il souhaite ainsi mettre en lumière ceux dont la vie s’est illustrée de manière positive. Tous ont contribué d’une manière pu d’une autre au renom d’Israël : par leur responsabilité dans les domaines politiques ou économiques, mais aussi dans la science et dans les arts. Les autres semblent totalement oubliés, comme s’ils n’avaient jamais existé.
Il serait tentant nous aussi de pouvoir ainsi écrire notre propre histoire en ne conservant que ce qui est digne d’éloge de la part de nos ancêtres. Mais, nous le savons aussi, toute histoire, si elle possède ses heures de gloire, porte aussi des zones de ténèbres.
Nous avons reçu notre vie de nos parents, nous n’avons choisi ni notre date de naissance, ni notre origine, ni notre physique. Nous avons appris une langue maternelle pour communiquer nous exprimer. Parfois, nous avons été dès le plus jeune âge baignés dans deux cultures et langues différentes en fonction de l’origine de nos parents. Nos parents eux-mêmes ont reçu leur vie de leurs parents et nous pouvons remonter ainsi dès l’origine. Notre vie se transmet et nous enracine dans une histoire. Nous héritons de ceux qui nous ont précédés et sommes mystérieusement solidaires de toutes les générations. Cet héritage vaut pour une nation, comme pour une communauté ou une famille. Le développement de la généalogie témoigne de l’intérêt pour co nnaître ses origines, découvrir le nom et l’histoire de ceux qui nous ont précédés. Ne rêvons pas d’une autre vie ou d’une autre histoire : c’est avec tout ce que nous sommes que Dieu nous appelle à accomplir pleinement notre vocation et nous en donne les moyens.
« L’Eucharistie… est une manière d’être qui, de Jésus, passe chez le chrétien et, par le témoignage de ce dernier, vise à se répandre dans la société et dans la culture » – Jean-Paul II, Mane nobiscum Domine, 25.
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« De son côté transpercé, laissant jaillir le sang et l’eau, Jésus fit naître
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