Peinture, sculpture, gravure, cinéma…Treize artistes ont eu la chance de passer une année à Madrid pour y développer de nouveaux projets au contact de la culture espagnole. Au terme de cette résidence, ils viennent présenter le fruit de leurs recherches, de leurs trouvailles et de leurs tâtonnements, dans une exposition au pavillon comtesse de Caen, grâce au soutien de l’Académie des beaux-arts. Nous sommes en compagnie de Najah Albukaï, dont les gravures conservent la mémoire douloureuse de l’enfer des prisons syriennes, et de Mathilde Lestiboudois, dont les peintures d’architecture se sont inspirées du Palais de l’Escurial. C’est l’occasion de revenir sur la vocation de la Casa de Velázquez avec sa directrice, Nancy Berthier, et d’expliquer en quoi ce séjour marque souvent un tournant dans la vie des résidents.

Informations pratiques

Itinérance

Exposition des artistes de la Casa de Velázquez 2021-2022

Académie de France à Madrid

Académie des beaux-arts – Pavillon Comtesse de Caen

Du 2 février au 5 mars 2023

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« On entend assez rarement s’exprimer les sculpteurs. C’est vrai qu’ils s’adressent le plus souvent à leurs sculptures ! » Claude Abeille accueille par ces mots malicieux son confrère Vincent Péraro pour un dialogue fécond. Comment a-t-il découvert la sculpture ? Pourquoi est-il passé du plâtre à la résine ? Quel est l’intérêt des matières plastiques ? En quoi la notion de déplacement est-elle importante dans sa démarche ?

Né à Paris en 1963, Vincent Péraro a été l’élève d’Isabelle Waldberg à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il a établi son atelier dans le Cher, près de Sancerre, dans une ancienne ferme. Depuis une trentaine d’années, il expérimente la présence de formes dans l’espace et, à travers le déplacement du spectateur, travaille à la mise en mouvement des espaces. En 2020, Vincent Péraro a reçu le Prix de confirmation en sculpture de la Fondation Simone et Cino del Duca.

Site internet de Vincent Péraro

« C’est d’abord une approche esthétique, ensuite j’ai compris que ces formes avaient une fonction. En créant la vie, la nature fait des formes extraordinaires ! Cela a résonné en moi, dans l’idée d’une approche systémique.» Jérémy Gobé est l’invité de l’architecte Jacques Rougerie et du sculpteur Jean-Michel Othoniel, tous deux membres de l’Académie des beaux-arts. Il répond à leurs questions autour de son travail sur les coraux.

Né en 1986, Jérémy Gobé est diplômé de l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Il conduit une œuvre singulière autour de structures immergées, mêlant science, industrie, travail artisanal et préoccupations environnementales. En 2020, Jérémy Gobé a reçu le Prix international de l’art sous la mer de la Fondation Jacques Rougerie pour son projet Corail artefact, lancé en 2017. Il est également lauréat du prix Pierre Cardin 2020.

Plus d'informations sur le projet Corail artefact

« Nous avons à peu près vingt ans de différence. C’est une génération d’écart. Pourtant, mon sentiment très fort est que nos créations ne sont pas éloignées. Nous sommes sur un trajet où nous essayons de gravir la même montagne, du moins il y a une similitude dans la direction de nos travaux. » Membre de l’Académie des beaux-arts, le sculpteur Jean Anguera reçoit son confrère Clément Bagot pour parler de sa création. Comment définir la sculpture ? Quel est le rapport entre l’extérieur et l’intérieur dans une œuvre ? Quel dire de la texture ? Quelle place pour l’architecture et le paysage ? Les deux artistes échangent librement sur leurs pratiques respectives.

Né en 1972, Clément Bagot vit et travaille à Montreuil. Il crée des structures conçues comme des microarchitectures. Son travail s’inspire du dessin, accordant une place importante au trait et à la ligne. En 2020, il a reçu le Prix d’encouragement de l’Académie des beaux-arts, dans la section sculpture.

Site internet de Clément Bagot