Révolution intérieure

Peut-on vraiment mesurer l’impact d’une politique de santé publique ?

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Quand on parle de santé publique, on pense souvent à de grandes décisions : vaccination, remboursement des soins, campagnes contre le tabac ou l’alcool…
Mais une question reste toujours en suspens : comment savoir si les mesures de santé publique marchent vraiment ?

Est-ce qu’une mesure a réellement amélioré la santé des gens, et comment le savoir ? C’est la question à laquelle je vais répondre dans cet article. A la fin de la page, vous aurez aussi la possibilité de regarder la vidéo à ce sujet.

Pourquoi c’est si compliqué ?

La santé, ce ne sont pas seulement des chiffres.
Chaque personne vit dans un contexte différent : habitudes, environnement, situation économique, soutien social…
Alors, isoler l’effet d’une seule mesure, c’est comme essayer de savoir quel ingrédient d’une recette a fait réussir le plat. Ce n’est pas si simple, en pratique !

Les outils utilisés aujourd’hui

Les économistes et médecins de santé publique ont inventé plusieurs méthodes :

  • Coût-efficacité : on regarde combien coûte une mesure par rapport à son efficacité (ex : combien d’euros pour éviter un cas de maladie).
  • Coût-utilité : on ajoute la qualité de vie gagnée, grâce à des indicateurs comme les QALY (années de vie ajustées sur la qualité).
  • Coût-bénéfice : on interprète en argent les coûts et les bénéfices des mesures. Exemple : combien rapporte à la société une campagne de prévention, comparé à ce qu’elle a coûté.
    • Le problème de ces méthodes

    Toutes ces approches ont leurs limites.
    Car la santé ne se résume pas à un calcul :

    • Comment chiffrer le sourire retrouvé d’une personne qui a arrêté de fumer ? (c’est à dire les bénéfices potentiels associés à une mesure ).
    • Comment mettre un prix sur la sérénité d’un parent qui sait que son enfant grandira en bonne santé ? (idem ici)
    • D’autre part, lorsque l’on a une idée pour soigner une partie de la population, il est difficilement acceptable de n’appliquer cette mesure qu’à un petit groupe afin d’évaluer son bénéfice.

      • La santé, c’est de l’humain avant tout et donc le chiffrage est complexe.

      Changer de regard

      Et si on arrêtait de se demander seulement : « Combien ça coûte ? » c’est à dire de raisonner comme si la maladie pouvait rapporter un bénéfice secondaire,
      et que l’on commençait à poser une autre question :
       « Combien ça rapporte en bonne santé ? »

      Investir dans la prévention, l’éducation, l’équilibre de vie, ce n’est pas une dépense.
      C’est un investissement sur notre avenir collectif.

      Les bénéfices d’être en bonne santé sont en pratique difficilement mesurables, même si instinctivement, cela paraît intuitif de se dire qu’une population en bonne santé va apporter plus de choses positives et donc plus de « bénéfices ».

      Conclusion

      Mesurer l’impact d’une politique de santé publique est un vrai défi.
      Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas réduire la santé à une simple ligne de budget.

      La vraie richesse, ce n’est pas seulement de sauver de l’argent. C’est aussi de gagner en qualité de vie.

      Et vous, qu’en pensez-vous ? Faut-il revoir la façon dont on mesure la santé publique ?



      Voici la vidéo Youtube en lien avec cet article :

      Pour aller plus loin, découvrez aussi le premier épisode : « Comment renverser les 22 milliards de dette de la Sécurité Sociale ».

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