Quand on parle de production d’électricité verte, on pense souvent à la Norvège, à l’Islande ou à la Suède… Pourtant, le vrai leader mondial des énergies renouvelables, c’est la Chine. Avec 2 540 térawattheures par an produits grâce à l’hydraulique, au solaire et à l’éolien, l’Empire du Milieu surclasse tout le monde. À titre de comparaison, c’est cinq fois plus que la production totale d’électricité de la France. Un chiffre impressionnant qui s’explique par des investissements massifs dans toutes les filières énergétiques.
Mais attention : si la Chine est en tête en volume, son mix énergétique reste très carboné. Le charbon représente encore 62 % de son électricité, contre seulement 15 % pour l’hydraulique, 5 % pour le solaire et 9 % pour l’éolien. Autrement dit, la part de renouvelable est encore minoritaire. Pour autant, la dynamique est forte, et la Chine est bien partie pour conserver son leadership. En 2023, à l’échelle mondiale, 320 TWh d’électricité solaire ont été ajoutés — la moitié grâce à la Chine. Côté éolien, même constat : les deux tiers des nouvelles capacités installées l’ont été sur son territoire.
Derrière elle, les États-Unis restent de grands producteurs, avec un mix dominé par le gaz naturel (42 %) et le nucléaire (18 %). Les renouvelables n’y pèsent que 21 %. En Europe, le paysage est plus équilibré : gaz, nucléaire, charbon, hydraulique, éolien et solaire se partagent la production. Et alors, pourquoi continue-t-on de citer l’Islande ou la Norvège comme modèles ? Parce que leur électricité est presque totalement décarbonée. En Islande, c’est 100 % renouvelable, entre hydraulique et géothermie. En Norvège, près de 90 % d’hydroélectricité. D’autres petits pays comme le Népal ou le Paraguay font aussi figure d’exemple, en tirant plus de 99 % de leur électricité de l’hydraulique. Conclusion : la Chine est la locomotive en volume, mais les bons élèves du climat se cachent parfois… dans les petits pays montagneux.
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