Côte est des Etats Unis, Connecticut, début des années trente. Une nuit sombre et lugubre. Un enfant se tourne et se retourne dans son lit. Impossible de trouver le sommeil. Un grincement retentit dans l'obscurité. Le garçon redresse la tête. Il n’a pas rêvé. La porte de son armoire s’est ouverte. Le petit Ed retient son souffle. Dans l'entrebâillement une lueur apparaît. Minuscule pour commencer; Une sorte de sphère en suspension… La forme prend de la hauteur et se glisse hors de l’armoire. Elle lévite à quelques mètres du sol. Le garçon est tétanisé. Il respire avec difficulté. L’objet grossit et se rapproche. Il ne s’agit plus seulement d’une lumière. Il discerne autre chose, le visage ridé et grimaçant d’une femme. La température chute brusquement. Le garçonnet voit la sphère se diriger lentement vers la porte de sa chambre et disparaître. Des pas lourds retentissent alors. Ils se rapprochent. Le garçonnet hurle de terreur. Il se précipite dans la chambre de ses parents. Leurs propos rassurants et leurs embrassades sont inutiles, Ed Warren en est convaincu. Ce n’était pas un cauchemar ou une hallucination. Quand il sera grand, il le leur prouvera.Une vocation vient de naître. La story du couple de démonologues le plus célèbre au monde, dont l'histoire a inspiré de nombreux films et artistes (The Conjuring, Amityville, Annabelle...)

Dans la nuit chaude de l’été 1951, minuit sonne au clocher du petit village de Pont St Esprit dans le Sud de la France. Seule dans sa chambre, une fillette de 5 ans ne trouve pas le sommeil. Emmitouflé dans sa couverture, elle tremble. De froid ? Non. De peur. Couché dans son lit, son regard balaye la pièce plongée dans la pénombre. La lueur de la lune projette sur les murs d’étranges ombres aux formes menaçantes. Soudain un hurlement de loup vient briser le silence de la nuit. La fillette sursaute. De la sueur perle de son front. Sa respiration s'accélère. Un nouveau grognement bestial retentit mais cette fois-ci il provient… de la chambre ! L’enfant reste muette et immobile. Son visage est livide. Et si le monstre était dans l’armoire en face de son lit ? Pire encore, et s’il se cachait sous son lit ? Dehors, le chant du loup recommence. Il semble même se rapprocher. Tentant de reprendre ses esprits, la gamine ferme les yeux. L’obscurité totale devient presque réconfortante. Elle ouvre de nouveau les yeux... et découvre un sang rouge et épais, qui coule du plafond gondolé. D’abord quelques gouttes puis très vite une véritable pluie d’hémoglobine s’abat sur elle.

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L’image est en noir et blanc.Gros plan sur le visage d’un homme. 40/50 ans peut être. Des sourcils épais, noirs, un nez aquilin, les joues creusées…Il ne nous regarde pas. Ses yeux sont dirigés vers le bas, comme s’il lisait un texte.Étonnant car le texte qu’il est en train de nous dire, il le connaît sans doute par cœur. L’homme est en effet féru de culture et de poésie hindou, et il lit un extrait d’un des textes les plus sacrés de l’hindouisme, un long poème  épique, la Bhagavad-Gita, écrit il y a plus de 2000 ans.Il cite cette phrase : « Maintenant je suis devenu la mort, le destructeur des mondes ».Cet homme, le destructeurs des mondes, c’est Robert Oppenheimer, le père de la bombe atomique.Quand il enregistre cette déclaration, ses enfants, Little Boy et Fat Man, sont tombés sur les villes japonaises d’Hiroshima et Nagazaki et ont tué 150 000 personnes. D’un coup. Comme ça. Claquement de doigt. 150 000 morts. Et il y en aura bien plus dans les jours qui suivront le bombardement. « Maintenant je suis devenu la mort, le destructeur des mondes ».

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Il a suffi d'une nuit Gainsbourienne pour que Jane Birkin et Serge deviennent un couple aimant, amant, ami... Régine, Cabaret Russe, danse cubaine et champagne aux Halles au petit matin... Vivez cette nuit qui a tout changé !

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À la fin des années 80, Philippe Tranchet a l'idée d'organiser un concert de violon sur la grande plage de Royan pour faire la promotion de sa radio locale, qu'il a fondée quelques années plus tôt.L'événement est gratuit et Patrice Mondon, ami violoniste à l'Opéra de Paris et musicien de Jean-Jacques Goldman, accepte de venir jouer un Aria de Bach sur le sable et en queue de pie.Le décalage entre la fragilité des Stradivarius et la plage en plein été amuse Philippe, tant et si bien que l'année suivante, il invite un quatuor, puis un orchestre l'année d'après et ainsi de suite jusqu'à réunir une soixantaine des meilleurs musiciens classiques au monde.36 ans plus tard, le festival \Un violon sur le sable\ réunit chaque année près de 60 000 personnes en tongs et paréos qui viennent écouter pendant trois jours les plus grands musiciens classiques, apprêtés comme à l'Opéra. Tout est gratuit même si Philippe a pensé à tout : il est possible de réserver des places payantes en tribunes pour ceux qui ne pourraient pas arriver avant 18h, moment où l'accès devient plus incertain à cause de la foule.Les infos sur le festival sont ici : https://www.violonsurlesable.com/infos-pratiques/infos-pratiquesD'autres Podcasts Réels à découvrir iciEt pour rencontrer Philippe, l'homme qui murmure à l'oreille des coquillages, rendez-vous sur la plage de la grande conche à Royan LES 22, 25 et 28 juillet 2023.

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29 septembre 2015, New York au Sheraton hôtel. On se bouscule dans la salle de conférence : Sur scène, l'ancien président américain Bill Clinton, Jack Ma, le président du groupe Alibaba et une jeune femme d’à peine trente ans, Elizabeth Holmes, la présidente de la société Theranos. L’homme politique, le businessman aguerri, et l’étoile montante du libéralisme.Ces trois-là discourent sur l’avenir à grands renforts de mots ronflants: égalité, opportunité, des lendemains radieux pour la planète. Elizabeth Holmes n’a pas l’expérience de ses aînés mais il faut reconnaître qu’elle est particulièrement à l’aise. Et puis il y a son regard envoûtant … De grands yeux bleus qui ne cillent jamais. En quelques mots elle décrit son invention : une machine capable de réaliser deux cents tests médicaux avec une seule goutte de sang. Clinton sourit et prononce ces mots : “Il n'y a pas à s’inquiéter pour le futur, avec Elizabeth Holmes, vous êtes entre de bonnes mains !”Vraiment ?30 mai 2023, état du Texas. Un groupe de journalistes se presse devant les grilles de la prison fédérale pour femmes du comté de Bryant. Ils attendent la star du jour. Elle sort d’une voiture noire. Haut beige, jean délavé, lunettes de vue sur un regard éteint. Elle fait ses adieux à ses proches et marche vers pénitencier. Les portes se referment sur elle. C’est fini. Les journalistes remballent leur matériel. Ils reviendront au même endroit dans onze ans et trois mois. Quand Elizabeth Holmes aura achevé sa peine.

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20 octobre 2010 à New-York. Une foule de curieux et d’élégants se presse au 20 Rockefeller Plaza. Cette adresse, située entre la 5ème et la 6ème avenue est bien connue des riches collectionneurs du monde entier et pour cause : derrière les lourdes portes à tambour de cet immeuble imposant se situe la plus célèbre maison d’enchères du monde, Christie’s. La vente qui se déroule aujourd’hui est au cœur de toutes les convoitises. Dans la salle, l’excitation est à son comble. Comme toutes les ventes prestigieuses, elle n’est pas ouverte à n’importe qui. Seuls ceux qui possèdent un précieux sésame sont invités à rester. Certains ne cachent pas leur fébrilité tandis que d’autres se la jouent blasés. Tous sont venus pour elle…Et la voila qui parait, jolie blonde souriante, moulée dans une sublime robe bustier noire. Tous les yeux sont braqués sur elle mais elle reste imperturbable et n’accorde même pas un regard à ses admirateurs. Du haut de ses 29 centimètres, elle a l’habitude de mener la danse…Quelques heures d’une lutte acharnée plus tard, le marteau du commissaire priseur tombe sous les applaudissements et les cris de surprise. Un record vient de tomber : la Barbie la plus chère du monde a été adjugée !

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Paris, vendredi 2 avril 2021. Le lendemain à 19h, la France sera confinée pour la troisième fois. Une journaliste se fraye un chemin entre les clients d’une jolie boutique de lingerie sexy et de sextoy aux couleurs pop du Marais et demande à la gérante si l’affluence dans sa boutique est dû au confinement imminent. La gérante répond par l’affirmative avec un petit sourire. « C’est toujours comme ça les veilles de confinement » ajoute-elle en regardant sortir un couple visiblement très amoureux qui vient de faire l’acquisition du nouveau sextoy à la mode, le célèbre stimulateur clitoridien baptisé Womanizer. Selon un sondage de l’IFOP en partenariat avec Le Passage du désir, en 2021, 51% des français ont déjà utilisé un sextoy. En 2017, ils n’étaient que 48 % et 9% en 2007.La barre symbolique de 1 français sur 2 est franchie. Qu’est-ce que cette introduction massive et récente des jouets dans notre sexualité dit de notre société ? Est-ce une manière nouvelle de pimenter nos ébats amoureux où les jouets sexuels ont-ils toujours existé ? Est-ce notre nature profonde que de compliquer nos jeux érotiques ? Les premières traces de sextoys semblent apparaître au paléolithique il y a 18 000 ans. Nous sommes à l’époque de l’homme des cavernes…

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Année 2009.En Californie. Arnold Schwartzeneger est dans son bureau. Un beau bureau. Les baies vitrées donnent sur un jardin arboré, des plantes vertes, des fleurs, un gazon impeccablement taillé, impeccablement vert.Arnold allume un cigare, se sert un wisky…Il est déprimé…Il est gouverneur de Californie, membre du parti Républicain, et cette année-là, la Californie accuse un déficit de 26 milliards de dollars…Arnold doit trouver de l’argent.Augmenter les impôts, réduire les aides sociales, ou ce qu’il en reste, diminuer le nombre de fonctionnaires…Et…ce dossier qu’on vient de lui remettre sur la légalisation du cannabis récréatif…L’herbe est déjà légalisée en Californie. Mais uniquement à but thérapeutique. Il faut avoir une ordonnance d’un médecin pour fumer.On baigne d’ailleurs en pleine hypocrisie, des Green Doctors vous font des ordonnances pour cent dollars…Bref.Ce qui intéresse Arnold dans cette histoire, c’est un chiffre.Légaliser la cannabis récréatif rapporterait 1 milliard de dollars par an à l’Etat et créerait des milliers d’emplois…donc des impôts et encore des rentrées d’argent.On est loin des 26 milliards, mais tout est bon à prendre…Arnold appelle son chargé de communication. Il faut lancer un débat public sur la légalisation, ensuite on en fera la promotion et in fine, l’adoption…Le débat aboutira 7 ans plus tard, en 2016.Terminator n’est plus gouverneur, mais le cannabis récréatif est légalisé en Californie.Et Arnold Schwarzeneger est devenu l’un des acteurs de la longue, très longue histoire du cannabis.

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Vous voyez le nord des États Unis ? Les Grands Lacs, Chicago…Bon…vous descendez vers le sud à peu près en ligne droite, vous roulez 6 heures sur la 57.

Vous arrivez à Saint Louis. Dans le Missouri.

On peut dire que vous êtes au cœur du pays. L’Amérique profonde.Les maisons alignées derrière les arbres, les pelouses, les rues défoncées…une ville américaine typique d’environ 300 000 habitants.Décembre 1984, il est 2h40 PM comme on dit là-bas. La cloche de l’école résonne. Au bord du fleuve Mississippi, les gamins improvisent une grande bataille de boules de neige.

Un petit garçon, cartable sur le dos, ne les rejoint pas. Discrètement, il rentre chez lui.

Il s’appelle Jack Dorsey, il vient d’avoir 8 ans. Souffrant d’un lourd défaut d’élocution, c’est un enfant solitaire, discret, qui s'exprime très peu.

Ce gamin renfermé, presque coupé du monde, va créer le réseau social le plus influent, celui que les chefs d’État utilisent…Twitter.

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