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Aujourd’hui je vous propose de partir à l’aventure. Si vous vous demandez pourquoi apprendre une langue étrangère, cet article vous montrera qu’il y a bien plus à découvrir que de nouveaux mots lorsqu’on se lance sur le chemin de leur apprentissage. Je vous propose maintenant aussi de profiter de cet univers que je vous décris, sous forme de podcast. À vous de choisir le format qui vous plait. Vous le trouverez tout en haut de cette page. Cliquez sur « Play » pour l’écouter, ou cliquez ici pour le télécharger (puis les … et « Download »). Disponible aussi sur Spotify ici. Il n’est pas nécessaire de parler parfaitement une langue pour qu’un nouveau monde s’ouvre à nous. Le simple fait de l’apprendre élargi déjà notre horizon et remet en question notre façon de penser en offrant des alternatives. C’est ce que j’ai découvert au fil du temps et de mes apprentissages. Si vous avez cette chance extraordinaire d’avoir une famille bilingue ou plus, alors vous avez tout de suite baigné dans un univers grandiose. Je vous envie un peu j’avoue. Difficile de présenter cet article sous forme généralisée, aussi je vais tout simplement partager avec vous ma propre expérience, et j’ai hâte de lire la vôtre dans les commentaires! Les débuts Si comme moi vous avez grandi en France, l’école vous a déjà donné ces quelques bases: L’anglais tout d’abord (ou très souvent) Même sans le maîtriser c’est le tout premier outil de communication différent de celui dans lequel on a évolué depuis tout petit. Des sons nouveaux, des mots bizarres. C’est probablement moins flagrant maintenant que les réseaux sociaux donnent accès à beaucoup plus de ressources, mais il fut un temps où l’anglais était vraiment une langue étrangère… et je viens de ce temps là! Mais finalement, l’anglais avec ses sons nouveaux n’est pas une langue si différente du français. Elle utilise exactement le même alphabet mais sans y ajouter la complication des accents, cédilles et autres trémas. À y regarder de plus près, c’est même très simplifié puisque les inanimés sont neutres. Plus de problèmes de masculin/féminin; plus d’accords d’adjectifs… et là tout à coup les cours de grammaire française reviennent me hanter!!! Inutile de dire qu’à l’inverse, il est difficile pour les anglophones de concevoir qu’une porte est une fille et le carrelage un garçon. Et je les comprends! Vient ensuite la deuxième ‘langue vivante’, pour moi c’était l’espagnol Tout comme l’anglais on découvre de nouveaux sons, mais cette fois ci, il y a aussi une nouvelle lettre: ñ. Ha! Il y a donc plus que notre alphabet? Il est donc possible d’écrire avec d’autres caractères? Il n’y a pas que les hiéroglyphes (référence au cours d’histoire en parallèle) qui sont bizarres? Et ce n’est pas tout! On a aussi appris un autre système numérique. Certes il ne sert pas a grand-chose si ce n’est donner du style aux horloges, numéroter des chapitres et compter les siècles. Mais les chiffres romains, encore une fois, c’est une alternative au système que l’on apprend depuis la maternelle. On peut compter autrement. On peut écrire autrement. On peut parler autrement. Voilà ce que l’école nous a appris. Quand on n’a pas la chance de pouvoir voyager, elle nous ouvre des petites portes sur d’autres univers. Ce qu’on en fait ne tient qu’à nous. Et peut être que comme moi, vos découvertes ne se sont pas arrêtées là. La véritable exploration commence Grandes contrées lointaines Grâce à ma chère grande sœur, j’ai découvert le russe assez tôt. Ce n’était alors qu’à l’oral, mais bien suffisant pour éveiller ma curiosité. Bien plus tard, je me suis décidée à prendre des cours de russe. J’avais un objectif de voyage, et j’avoue qu’après ça je n’ai pas continué. Mais qu’importe! C’était bien suffisant pour apprendre un nouvel alphabet. Ça a bien servi pour se repérer en Russie et échanger quelques mots sur place. Et là, les connections, les révélations, les petits sauts de joies en constatant cet incroyable monde qui nous entoure, ont vraiment commencé! Ces lettres étranges étaient finalement proches du grec – ou du moins des lettres grecques qui servent en math. La lettre du son ‘p’ n’est ni plus ni moins que le fameux pi grec! C’est quand même énorme! Et ce qui semble une langue impossible, une fois qu’on peut la lire, a de nombreux mots similaires au français ou à l’anglais (et sûrement à un tas d’autres langues que je ne connais pas). L’exemple que j’ai retenu c’est аптека – prononcer aptéka. C’est une pharmacie. Ou plus anciennement un apothicaire. Aptéka, apothicaire… c’est beau quand même vous ne trouvez pas? Bref encore une fois, une fenêtre s’est ouverte et un nouveau monde est apparu. Le monde à l’envers Enfin, récemment, ce fut le tour du japonais. Pas du tout sur ma liste mais une opportunité nous a permis de passer 18 mois au Japon et ç’aurait été dommage de ne pas en profiter pour apprendre un peu cette langue qui me semblait encore plus lointaine que le russe. Il faut savoir que le japonais utilise 3 systèmes d’écriture combinés: L’Hiragana – en gros, pour les mots purement japonais, terminaisons telles que conjugaisons, et autres mots tels que les articles. C’est un ‘alphabet’ de 46 caractères qui représentent des voyelles, des syllabes et un son souvent traduite par ‘n’. Le Katakana – qui est utilisé pour les mots étrangers, marques, prénoms étrangers, bref tout ce qui n’est pas d’origine japonaise ou n’a pas de caractère chinois équivalent. C’est une copie de l’hiragana, 46 caractères, mais plus anguleux. Les Kanjis – symboles d’origine chinoise qui sont des sinogrammes. Ils sont en quelques sorte une image plutôt qu’un mot phonétique. Mais selon le contexte, ils seront prononcés différemment et auront un sens proche, mais différent. Les kanjis se comptent par milliers, on estime qu’il faut en connaitre entre 1800 et 2000 pour le quotidien, genre faire ses courses et lire des magazines. A ça s’ajoute le Rōmaji, tout simplement l’alphabet latin que nous connaissons bien. Tout ça pour dire que le défi était de taille. Je vous passe les détails de mes succès et de mes erreurs, ce n’est pas dans le système d’écriture des mots que j’ai eu une nouvelle révélation, bien que ce soit une toute autre façon d’aborder l’écriture, et en soi c’est déjà un bon moyen de penser autrement. Les chiffres! Au Japon on trouve les chiffres arabes (notre système), très certainement de par la mondialisation et la facilité de lecture pour tous, et les chiffres chinois, mais avec des règles différentes. Certains restaurants par exemple n’affichent leurs prix qu’en chiffres chinois, ou parfois utilisent les chiffrent chinois mais avec le système de positionnement que nous connaissons, l’écriture décimale positionnelle. Déroutant? Oui un peu j’avoue. Les adeptes du Mah-Jong connaissent déjà certains symboles. Veinards! Des symboles pour 1 à 9, puis des symboles pour 10, 100, 1000 et 10 000 (et d’autres bien compliqués pour les très grands nombres). Notez donc que 150 000 n’est donc pas 150 mille, mais 15 dix mille. J’y reviens parce que encore une fois, ces bons vieux chiffres et l’ordonnancement que nous avons appris dès notre plus jeune âge ne sont pas le seul système d’écriture des nombres. Et je trouve merveilleux que l’apprentissage de langues étrangères vienne remettre en question tout ça et encourage notre esprit à voir les choses autrement. Comparaisons, remise en question, jubilation Prenons un exemple concret Pour faire simple, j’ai mis mes réflexions par écrit. Ma démarche était du genre, « Ok, j’ai l’habitude d’écrire tel nombre comme ça, mais qu’est-ce que ça donne avec les chiffres romains et les chiffres chinois? Y a t-il un système meilleur qu’un autre? » J’ai donc choisi de grands nombres et j’ai comparé. 2024 – soit 4 symboles MMXXIV – soit 6 symboles 二千二十四 – soit 5 symboles — 2000 – soit 4 symboles MM – soit 2 symboles 二千 – soit 2 symboles Et tout a coup on voit bien que chaque système est différent, donnant ainsi un nombre parfois long parfois court. Tout comme les structures de phrases varient d’une langue à l’autre, la structure des nombres varie d’un système à l’autre. Voilà donc un aperçu des découvertes extraordinaires que j’ai faites en explorant de nouvelles langues. Ce ne sont pas de simples moyens de communication mais d’autres façons de penser; d’autres façon d’aborder le monde (rien que ça!). Et vous? Qu’est-ce qui vous a surpris en apprenant une autre langue?
L’article Pourquoi apprendre une langue étrangère: un univers au-delà des mots est apparu en premier sur Langonaute.
Aujourd’hui je vous propose de partir à l’aventure. Si vous vous demandez pourquoi apprendre une langue étrangère, cet article vous montrera qu’il y a bien plus à découvrir que de nouveaux mots lorsqu’on se lance sur le chemin de leur apprentissage. Je vous propose maintenant aussi de profiter de cet univers que je vous décris, sous forme de podcast. À vous de choisir le format qui vous plait. Vous le trouverez tout en haut de cette page. Cliquez sur « Play » pour l’écouter, ou cliquez ici pour le télécharger (puis les … et « Download »). Disponible aussi sur Spotify ici. Il n’est pas nécessaire de parler parfaitement une langue pour qu’un nouveau monde s’ouvre à nous. Le simple fait de l’apprendre élargi déjà notre horizon et remet en question notre façon de penser en offrant des alternatives. C’est ce que j’ai découvert au fil du temps et de mes apprentissages. Si vous avez cette chance extraordinaire d’avoir une famille bilingue ou plus, alors vous avez tout de suite baigné dans un univers grandiose. Je vous envie un peu j’avoue. Difficile de présenter cet article sous forme généralisée, aussi je vais tout simplement partager avec vous ma propre expérience, et j’ai hâte de lire la vôtre dans les commentaires! Les débuts Si comme moi vous avez grandi en France, l’école vous a déjà donné ces quelques bases: L’anglais tout d’abord (ou très souvent) Même sans le maîtriser c’est le tout premier outil de communication différent de celui dans lequel on a évolué depuis tout petit. Des sons nouveaux, des mots bizarres. C’est probablement moins flagrant maintenant que les réseaux sociaux donnent accès à beaucoup plus de ressources, mais il fut un temps où l’anglais était vraiment une langue étrangère… et je viens de ce temps là! Mais finalement, l’anglais avec ses sons nouveaux n’est pas une langue si différente du français. Elle utilise exactement le même alphabet mais sans y ajouter la complication des accents, cédilles et autres trémas. À y regarder de plus près, c’est même très simplifié puisque les inanimés sont neutres. Plus de problèmes de masculin/féminin; plus d’accords d’adjectifs… et là tout à coup les cours de grammaire française reviennent me hanter!!! Inutile de dire qu’à l’inverse, il est difficile pour les anglophones de concevoir qu’une porte est une fille et le carrelage un garçon. Et je les comprends! Vient ensuite la deuxième ‘langue vivante’, pour moi c’était l’espagnol Tout comme l’anglais on découvre de nouveaux sons, mais cette fois ci, il y a aussi une nouvelle lettre: ñ. Ha! Il y a donc plus que notre alphabet? Il est donc possible d’écrire avec d’autres caractères? Il n’y a pas que les hiéroglyphes (référence au cours d’histoire en parallèle) qui sont bizarres? Et ce n’est pas tout! On a aussi appris un autre système numérique. Certes il ne sert pas a grand-chose si ce n’est donner du style aux horloges, numéroter des chapitres et compter les siècles. Mais les chiffres romains, encore une fois, c’est une alternative au système que l’on apprend depuis la maternelle. On peut compter autrement. On peut écrire autrement. On peut parler autrement. Voilà ce que l’école nous a appris. Quand on n’a pas la chance de pouvoir voyager, elle nous ouvre des petites portes sur d’autres univers. Ce qu’on en fait ne tient qu’à nous. Et peut être que comme moi, vos découvertes ne se sont pas arrêtées là. La véritable exploration commence Grandes contrées lointaines Grâce à ma chère grande sœur, j’ai découvert le russe assez tôt. Ce n’était alors qu’à l’oral, mais bien suffisant pour éveiller ma curiosité. Bien plus tard, je me suis décidée à prendre des cours de russe. J’avais un objectif de voyage, et j’avoue qu’après ça je n’ai pas continué. Mais qu’importe! C’était bien suffisant pour apprendre un nouvel alphabet. Ça a bien servi pour se repérer en Russie et échanger quelques mots sur place. Et là, les connections, les révélations, les petits sauts de joies en constatant cet incroyable monde qui nous entoure, ont vraiment commencé! Ces lettres étranges étaient finalement proches du grec – ou du moins des lettres grecques qui servent en math. La lettre du son ‘p’ n’est ni plus ni moins que le fameux pi grec! C’est quand même énorme! Et ce qui semble une langue impossible, une fois qu’on peut la lire, a de nombreux mots similaires au français ou à l’anglais (et sûrement à un tas d’autres langues que je ne connais pas). L’exemple que j’ai retenu c’est аптека – prononcer aptéka. C’est une pharmacie. Ou plus anciennement un apothicaire. Aptéka, apothicaire… c’est beau quand même vous ne trouvez pas? Bref encore une fois, une fenêtre s’est ouverte et un nouveau monde est apparu. Le monde à l’envers Enfin, récemment, ce fut le tour du japonais. Pas du tout sur ma liste mais une opportunité nous a permis de passer 18 mois au Japon et ç’aurait été dommage de ne pas en profiter pour apprendre un peu cette langue qui me semblait encore plus lointaine que le russe. Il faut savoir que le japonais utilise 3 systèmes d’écriture combinés: L’Hiragana – en gros, pour les mots purement japonais, terminaisons telles que conjugaisons, et autres mots tels que les articles. C’est un ‘alphabet’ de 46 caractères qui représentent des voyelles, des syllabes et un son souvent traduite par ‘n’. Le Katakana – qui est utilisé pour les mots étrangers, marques, prénoms étrangers, bref tout ce qui n’est pas d’origine japonaise ou n’a pas de caractère chinois équivalent. C’est une copie de l’hiragana, 46 caractères, mais plus anguleux. Les Kanjis – symboles d’origine chinoise qui sont des sinogrammes. Ils sont en quelques sorte une image plutôt qu’un mot phonétique. Mais selon le contexte, ils seront prononcés différemment et auront un sens proche, mais différent. Les kanjis se comptent par milliers, on estime qu’il faut en connaitre entre 1800 et 2000 pour le quotidien, genre faire ses courses et lire des magazines. A ça s’ajoute le Rōmaji, tout simplement l’alphabet latin que nous connaissons bien. Tout ça pour dire que le défi était de taille. Je vous passe les détails de mes succès et de mes erreurs, ce n’est pas dans le système d’écriture des mots que j’ai eu une nouvelle révélation, bien que ce soit une toute autre façon d’aborder l’écriture, et en soi c’est déjà un bon moyen de penser autrement. Les chiffres! Au Japon on trouve les chiffres arabes (notre système), très certainement de par la mondialisation et la facilité de lecture pour tous, et les chiffres chinois, mais avec des règles différentes. Certains restaurants par exemple n’affichent leurs prix qu’en chiffres chinois, ou parfois utilisent les chiffrent chinois mais avec le système de positionnement que nous connaissons, l’écriture décimale positionnelle. Déroutant? Oui un peu j’avoue. Les adeptes du Mah-Jong connaissent déjà certains symboles. Veinards! Des symboles pour 1 à 9, puis des symboles pour 10, 100, 1000 et 10 000 (et d’autres bien compliqués pour les très grands nombres). Notez donc que 150 000 n’est donc pas 150 mille, mais 15 dix mille. J’y reviens parce que encore une fois, ces bons vieux chiffres et l’ordonnancement que nous avons appris dès notre plus jeune âge ne sont pas le seul système d’écriture des nombres. Et je trouve merveilleux que l’apprentissage de langues étrangères vienne remettre en question tout ça et encourage notre esprit à voir les choses autrement. Comparaisons, remise en question, jubilation Prenons un exemple concret Pour faire simple, j’ai mis mes réflexions par écrit. Ma démarche était du genre, « Ok, j’ai l’habitude d’écrire tel nombre comme ça, mais qu’est-ce que ça donne avec les chiffres romains et les chiffres chinois? Y a t-il un système meilleur qu’un autre? » J’ai donc choisi de grands nombres et j’ai comparé. 2024 – soit 4 symboles MMXXIV – soit 6 symboles 二千二十四 – soit 5 symboles — 2000 – soit 4 symboles MM – soit 2 symboles 二千 – soit 2 symboles Et tout a coup on voit bien que chaque système est différent, donnant ainsi un nombre parfois long parfois court. Tout comme les structures de phrases varient d’une langue à l’autre, la structure des nombres varie d’un système à l’autre. Voilà donc un aperçu des découvertes extraordinaires que j’ai faites en explorant de nouvelles langues. Ce ne sont pas de simples moyens de communication mais d’autres façons de penser; d’autres façon d’aborder le monde (rien que ça!). Et vous? Qu’est-ce qui vous a surpris en apprenant une autre langue?
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