Un constat, au départ de ce nouvel épisode du podcast « Zoomer! Un jeune, une voix » : en Belgique, le vote est obligatoire à partir de 18 ans mais l'enseignement de la politique à l'école ne l'est pas.

Alors avec quel bagage les 812 000 jeunes Belges qui iront voter pour la première fois le 9 juin prochain feront-ils un choix dans l’isoloir? A côté des médias, quel rôle peut ou doit jouer l’école? Les enseignants sont-ils assez outillés ?

Quand la politique est abordée en secondaire, c’est à travers des cours qui n’en portent pas l’intitulé: cours d’histoire, de géographie, d’économie, ou encore le fameux cours de "philosophie et citoyenneté" dans l’enseignement non confessionnel. Quoi qu’il en soit, les institutions politiques n’y sont ni systématiquement ni profondément étudiées... Les années électorales y sont plus favorables, mais tout dépend souvent de la motivation des enseignants à s'y coller. Parmi leurs freins: manque de formation en la matière, difficulté à la rendre accessible ou encore défiance des élèves.

Alors parfois, les écoles délèguent l'enseignement de la politique à des acteurs extérieurs... Nous avons suivi, à l’Institut Don Bosco, à Woluwe-Saint-Pierre, un atelier organisé par le Forum des Jeunes sur le thème du vote. A l’issue de celui-ci, vous l’entendrez, les élèves de rhéto de l’option électronique et informatique sont vite passés d’un intérêt proche de 0 à l’envie d’en savoir (beaucoup) plus.

Dans cet épisode, nous entendrons aussi un spécialiste de la question. Robin Lebrun, du Cevipol (ULB), a testé une activité intégrée d’éducation à la citoyenneté auprès d’élèves du dernier cycle du secondaire, tous réseaux et filières confondus. Il nous livre les conclusions de ses recherches et sa recette pour un enseignement optimal de la politique à l’école: informer les jeunes, les faire participer et surtout leur permettre de s’exprimer…